Mettez-lui des souliers aux pieds ou les souliers de la grâce

Publié le par Fils d'Abraham en Jésus mon sauveur

Luc 15 -- 22 : Mais le père dit à ses serviteurs : Apportez vite la plus belle robe, et revêtez-le ; mettez-lui un anneau au doigt, et des souliers aux pieds.

Comme pour la plus belle robe, l'anneau au doigt, le fils cadet n’a aucun effort à fournir pour obtenir ses nouvelles chaussures. Elles  lui sont proposées par grâce, par pure bonté du Père. Il lui suffit de s'asseoir, de se laisser dépouiller des anciennes chaussures, par les serviteurs de son père. Et de laisser mettre à ses pieds,  la paire de souliers neufs que le Père lui a préparés depuis longtemps.

Ses anciennes  chaussures sont sûrement usagées, ternies, trouées, elles dégagent encore des odeurs de cochons, du fumier de cochons.

Que représentent ses anciennes chaussures ?

Elles ont marché dans la voie du péché, de la satisfaction de la chair, dans la voie de la débauche. Ce jeune homme ressemble beaucoup à cet homme décrit dans Proverbes :

7- 5 à 15 : J’étais à la fenêtre de ma maison, Et je regardais à travers mon treillis. J’aperçus parmi les stupides, Je remarquai parmi les jeunes gens un garçon dépourvu de sens. Il passait dans la rue, près de l’angle où se tenait une de ces étrangères, Et il se dirigeait lentement du côté de sa demeure : C’était au crépuscule, pendant la soirée, Au milieu de la nuit et de l’obscurité.

 Et voici, il fut abordé par une femme ayant la mise d’une prostituée et la ruse dans le coeur. Elle était bruyante et sans retenue ; Ses pieds ne restaient point dans sa maison ;

Tantôt dans la rue, tantôt sur les places, et près de tous les angles, elle était aux aguets. Elle le saisit et l’embrassa, Et d’un air effronté lui dit : Je devais un sacrifice d’actions de grâces, Aujourd’hui j’ai accompli mes vœux.

 C’est pourquoi je suis sortie au–devant de toi pour te chercher, et je t’ai trouvé:

22 à 23 : Il se mit tout à coup à la suivre, Comme le bœuf qui va à la boucherie, Comme un fou qu’on lie pour le châtier,

 Jusqu’à ce qu’une flèche lui perce le foie, Comme l’oiseau qui se précipite dans le filet, Sans savoir que c’est au prix de sa vie.

Jésus, dans les descriptions de la parabole ne donne pas de détails sur le genre de chaussures que va recevoir ce jeune, en tous les cas ce ne sont sûrement pas des pantoufles, ce sont les chaussures de la grâce. Elles sont neuves. Personne d'autre ne les a utilisées.  Elles lui sont réservées pour lui, de toute éternité. Elles ont été fabriquées de telle manière, qu’elles vont s’adapter parfaitement à la taille de ses pieds. Ainsi il pourra dire j’ai «  trouvé chaussures à mes pieds »

Jusqu'à maintenant il a marché et s’est mis au service du royaume des ténèbres.

 Maintenant dans la maison du Père, il va découvrir un autre royaume : Le royaume de la lumière, le royaume de la grâce, c'est-à-dire le royaume où il va expérimenter un Père qui l’aime dans la liberté. N’oublions pas qu’il vient de quitter le royaume des ténèbres avec à sa tête un maitre cruel. Un maître qui le détruisait et l’entrainait dans la déchéance et la mort. Un maître qui trouve sa nourriture et sa force dans tous les égarements de l’homme. Non les chaussures qu’il reçoit ne sont certainement pas des pantoufles, ou des chaussures pour l’établir dans l'oisiveté. De s’étaler ou de se prélasser sur un  divan ou de mener bonne chair avec ses amis. D'ailleurs il n’en a plus. Tous l'ont quitté avec sa fortune dissipée. Dans un premier temps il va découvrir la joie d'appartenir à une famille, une vraie famille. Avec un père digne de ce nom, à la tête. De ce père il va recevoir la tendresse, l'affection, l'amour, la guérison, la délivrance, la communion, l'instruction. Avec ce Père il va découvrir sa véritable identité.

Il va découvrir pourquoi le Père le désire avec lui. C'est-à-dire afin de lui révéler sa véritable destinée, s'épanouir dans sa personnalité en mettant en valeur ses talents et ses dons. Il va comprendre pourquoi le Père l'a sauvé de la perdition ou de la mort. Car il était bien dans la mort et la perdition. Nous le découvrons dans les paroles du père adressée à son fils aîné : Luc 15 -- 32 : mais il fallait bien s’égayer et se réjouir, parce que ton frère que voici était mort et qu’il est revenu à la vie, parce qu’il était perdu et qu’il est retrouvé.

Tout cela, le père l'expliquera à son fils cadet. Ensuite le père lui montrera des œuvres qu'il a préparées pour lui de toute éternité : non pas des œuvres passagères, charnelles qui sentent mauvais au nez de l’Eternel, mais des œuvres à valeur éternelles :

Jean 15 -- 16 : Ce n’est pas vous qui m’avez choisi, mais moi, je vous ai choisis et je vous ai établis, afin que vous alliez, que vous portiez du fruit, et que votre fruit demeure, pour que tout ce que vous demanderez au Père en mon nom, il vous le donne.

Jean 15 --2 : Tout sarment qui est en moi et qui ne porte pas de fruit, il le retranche ; et tout sarment qui porte du fruit, il l’émonde, afin qu’il porte encore plus de fruit.

Maintenant nous comprenons pourquoi le Père n'a pas chaussé son fils cadet d'une paire de pantoufles. Une des définitions de pantoufles est la suivante : mener une vie casanière. Pantoufler, entre autre signifie : Garder familièrement dans l’intimité. Ce n’est pour aucune de ces raisons ou causes que le Père attend son fils avec une paire de chaussures neuves. Le Père nous montre qu’il attend ou tout du moins désire que son fils rentre ou choisisse un nouveau style de vie. Et que maintenant il devienne aussi ardent pour le bien, qu’il ne l’a été pour servir la cause du mal.

Dans ce royaume  les œuvres bonnes  préparées pour lui, afin qu'il les accomplisse,  deux ingrédients lui sont nécessaires : la foi et le zèle. Cela nous amène aux chaussures du zèle dont nous parle Ephésiens 6-15 : mettez pour chaussures à vos pieds le zèle que donne l’Evangile de paix.

Ces chaussures lui permettront de répondre au grand appel donné par Jésus : Matthieu 28- 19 et 20 :

Allez, faites de toutes les nations des disciples, les baptisant au nom du Père, du Fils et du Saint–Esprit, et enseignez-leur à observer tout ce que je vous ai prescrit. Et voici, je suis avec vous tous les jours, jusqu’à la fin du monde. Ainsi que Marc 16- 15 et 16 : Puis il leur dit : Allez dans le monde entier et proclamez la bonne nouvelle à toute la création. Celui qui deviendra croyant et recevra le baptême sera sauvé, mais celui qui ne croira pas sera condamné.

« Mettez- lui aux pieds des chaussures »

Ce sont les chaussures de la foi, de la puissance et de la protection divine: Luc 10- 19 : Voici, je vous ai donné le pouvoir de marcher sur les serpents et les scorpions, et sur toute la puissance de l’ennemi ; et rien ne pourra vous nuire.

Il semple difficile et dangereux de marcher sur les serpents et les scorpions, et même sur le lion, et sur l’aspic et de fouler aux pieds le lionceau et le dragon sans chaussures :

Psaumes 91-13 et 14 : Tu marcheras sur le lion et sur l’aspic, Tu fouleras le lionceau et le dragon.

 Puisqu’il m’aime, je le délivrerai ; Je le protégerai, puisqu’il connaît mon nom.

« Mettez lui aux pieds des chaussures »

Par ces paroles le Père dit à son fils : Elles ont une grande valeur, ce son les chaussures de l’amour. Le feu du zèle nouveau s’allume  dans nos vies lorsque notre identité de fils ou de filles est restaurée, et lorsque l'alliance  nous réintroduit dans l'étendue de notre héritage. Si nous sommes animés par une mentalité d'orphelins ou de serviteur notre zèle sera soit inexistant ou mesuré, calculé. En tous les cas nous l'exercerons pour notre profit et non pour l'extension du Royaume de Dieu. Cela s'appelle le zèle amer de la chair ou diabolique. C’est de ce zèle qu’étaient animés les pharisiens.

Jacques 3-16 : Car là où il y a un zèle amer et un esprit de dispute, il y a du désordre et toutes sortes de mauvaises actions. Ce zèle développe également la jalousie, l’insécurité.

 Mais un fils est animé du zèle de l'esprit ou le zèle du royaume de Dieu. C'est ce zèle que le fils cadet va recevoir en se laissant mettre  ces nouvelles chaussures.

Les chaussures neuves symbolisent la liberté retrouvée. Les esclaves ne portaient pas de chaussures afin qu'ils ne puissent pas s'enfuir. En offrant des chaussures neuves, le père semble lui dire : la première fois tu es parti  loin dans tes chaussures ou parce que « tu marchais à côté de tes chaussures ou comme nous avons coutume d'entendre dire : tu étais mal dans tes baskets ou à côté de tes pompes. » Tu es revenu pied nu comme un esclave. Voici, je te donne la possibilité de marcher avec Moi. Aussi je t’offre les chaussures de l'amour et de la liberté:

1 Corinthiens 13- 5 à 7 : L’amour ne fait rien de malhonnête, il ne cherche pas son intérêt, il ne s’irrite pas, il ne soupçonne pas le mal.

Il ne se réjouit point de l’injustice, mais il se réjouit de la vérité ;

 Il excuse tout, il croit tout, il espère tout, il supporte tout.

Aussi en donnant  ces nouvelles chaussures je te laisse la liberté de marcher avec Moi, si tu le veux. Mais je te laisse aussi la possibilité de repartir ou de fuir à nouveau, si tu le veux. Si tu le souhaite nous allons tisser des liens d’amour ensemble. Le temps que tu le voudras.

Sans la liberté, l'amour serait impossible. On ne peut aimer que dans la mesure où nous nous sentons libre d'aimer. L’amour ne s’impose jamais. L'amour repose sur un fondement bien précis. Ce fondement n'est pas l'amour, encore moins les sentiments. Il faut donc que quelque chose de différent  soit  posé à la base de l'amour pour que l'amour puisse vivre, se manifester et survivre malgré les difficultés. Ce fondement de l'amour c’et la liberté infinie que Dieu a déposée comme une empreinte en nous. Il nous aime, mais jamais il nous imposera de l'aimer. Non il veut que nous l'aimions en exerçant notre liberté de choix de vie. Il attend de nous un choix personnel, sans contrainte de la part de notre environnement. Sans crainte que le ciel nous tombe sur la tête, bien nous assumerons les conséquences de nos choix.

 En fin de compte c’est nous qui choisissons d'aimer ou de ne pas aimer. Notre Père Céleste nous accorde la liberté de l'aimer, mais il attend notre réponse. C'est-à-dire que si nous choisissons de l'aimer, il nous donnera aussi la capacité de l'aimer. Il va déposer dans nos cœurs la puissance de son amour de Père, par le Saint Esprit. Mais répétons-le, Il nous laisse libre d'accepter cet amour ou de refuser ou de l'ignorer. Son amour est toujours donné sans condition. C'est cette attitude que le Père  du fils cadet choisi envers son fils. En demandant à ses serviteurs de lui mettre des chaussures neuves, le père ne lui impose pas un usage quelconque de ses chaussures. Libre à lui de les utiliser pour la vie ou pour la mort, de rester ou de repartir.

 Nous sommes responsables des dons que le père nous prodigue. Même si les dons que nous recevons risquent de nous amener au reniement du Père. Le Père préfère avoir un fils ou une fille qui reste avec lui, dans sa maison, dans son royaume, par choix plutôt que mille mercenaires qui restent par intérêt. Le Père veut nous voir habiter sa maison parce que nous avons compris que c'était notre destinée, notre appel, et non parce que nous y sommes contraints.

Le fils cadet reçoit des chaussures royales :

Apocalypse 1- 5 et 6 : et de la part de Jésus–Christ, le témoin fidèle, le premier–né des morts, et le prince des rois de la terre ! A celui qui nous aime, qui nous a délivrés de nos péchés par son sang, et qui a fait de nous un royaume, des sacrificateurs pour Dieu son Père, à lui soient la gloire et la puissance, aux siècles des siècles ! Amen !

Apocalypse 5- 9 et 10 : Et ils chantaient un cantique nouveau, en disant : Tu es digne de prendre le livre, et d’en ouvrir les sceaux ; car tu as été immolé, et tu as racheté pour Dieu par ton sang des hommes de toute tribu, de toute langue, de tout peuple, et de toute nation ; tu as fait d’eux un royaume et des sacrificateurs pour notre Dieu, et ils régneront sur la terre

Ce fils cadet est appelé à régner, comme nous somme appelés à régner : Apocalypse 20- 6 : Heureux et saints ceux qui ont part à la première résurrection ! La seconde mort n’a point de pouvoir sur eux ; mais ils seront sacrificateurs de Dieu et de Christ, et ils régneront avec lui pendant mille ans.

« Mettez lui aux pieds des chaussures »

Les chaussures sont mentionnées dans les composantes de l’armure dont nous sommes appelés à nous revêtir : Ephésiens 6- 11 à 17 :

Revêtez vous de toutes les armes de Dieu, afin de pouvoir tenir ferme contre les ruses du diable. Car nous n’avons pas à lutter contre la chair et le sang, mais contre les dominations, contre les autorités, contre les princes de ce monde de ténèbres, contre les esprits méchants dans les lieux célestes.

 C’est pourquoi, prenez toutes les armes de Dieu, afin de pouvoir résister dans le mauvais jour, et tenir ferme après avoir tout surmonté.

 Tenez donc ferme : ayez à vos reins la vérité pour ceinture ; revêtez la cuirasse de la justice ; mettez pour chaussures à vos pieds le zèle que donne l’Evangile de paix ; prenez par–dessus tout cela le bouclier de la foi, avec lequel vous pourrez éteindre tous les traits enflammés du malin ; prenez aussi le casque du salut, et l’épée de l’Esprit, qui est la parole de Dieu.

 Nous imaginons mal un soldat équipé de toute son armure sauf de ses chaussures, c'est-à-dire se présentent les pieds nus devant l’ennemi.

La première partie de l'armure c’est la ceinture de vérité. À quoi servirait de connaître la vérité si nous ne l'appliquons pas dans nos vies, si elle ne se transforme pas en actes. Pour cela nous avons besoin du zèle que nous donne l'Évangile de paix.  Nous pouvons dire que sans zèle, la vérité devient sans sel, ou comme un potage sans sel. Face à Satan, lors de la tentation, Jésus ne s'est pas contenté de connaître la parole de Dieu dans son coeur. Mais avec zèle il s'est défendu en proclamant la parole, non logos mais rhéma et mis son adversaire k o. Son combat a duré trois rounds et  son adversaire a pris la fuite.

Il en va de même pour le bouclier de la foi, s'il n'est pas manœuvré avec foi pour éteindre les traits enflammés du malin, ce soldat est déjà vaincu. Sa foi devient de la croyance.

Zèle vient du mot grec «zelos » qui signifie : être fervent dans l'esprit, manifester la ferveur de l'esprit, l'ardeur dans l'étreinte, dans la poursuite, dans la défense et même dans la jalousie. Ici il s'agit de la jalousie selon Dieu, et non de la jalousie charnelle qui mène jusqu'au meurtre.

Voici la définition que nous donne pour zèle, le Petit Robert : Vive ardeur à servir Dieu.

 Le contraire de zèle c’est : Tiédeur, négligence, laissé aller, indifférent, négligent. Jésus nous en donne un exemple dans Apocalypse 3-19 : Moi, je reprends et je châtie tous ceux que j’aime. Aie donc du zèle, et repens-toi. Ici Jésus aux chrétiens de l’église Laodicée qui vivent dans la tiédeur, mais aussi à tous les chrétiens de maintenant qui vivent dans la tiédeur.

L’apôtre Paul nous dit en Romains 12-11 : Ayez du zèle, et non de la paresse. Soyez fervents d’esprit. Servez le Seigneur.

Hébreux 6-11 et 12 : Nous désirons que chacun de vous montre le même zèle pour conserver jusqu’à la fin une pleine espérance, en sorte que vous ne vous relâchiez point et que vous imitiez ceux qui, par la foi et la persévérance, héritent des promesses.

Bien sûr nous parlons du zèle pour le bien, car jusqu'à maintenant ce fils cadet a utilisé son zèle pour poursuivre sa débauche.

Le zèle signifie encore être bouillant pour le bien, bien sûr. Jésus nous en donne un exemple dans Jean-2-- 17 : ses disciples se souvinrent, qu'il est écrit : le zèle de ta maison me dévore. (Ceci est écrit dans le Psaume 69 --9). Le zèle doit nous dévorer, c'est-à-dire se manifester d’une manière irrésistible et porter du fruit.

Situons le contexte des paroles données par Jésus : la pâque approche, Jésus se rend au temple de Jérusalem avec ses disciples. Normalement toutes familles juives devaient monter à Jérusalem afin de sacrifier un agneau, comme Dieu l’avait ordonné selon Exode 12. Les familles pouvaient emporter leur agneau, choisit selon les critères définis par Dieu, c'est-à-dire sans défaut. Après l’avoir observé pendant quatre jours. En arrivant au temple cet un agneau devait être présenté au sacrificateur qui l'observait pour donner son agrément ou son refus. Souvent il était refusé. Alors la famille devait en acheter un autre, vendu au prix fort. Pâque qui était une des fêtes obligatoires, était devenue un commerce lucratif, et tout cela se passait à l'intérieur du temple qui avait été consacré pour être un lieu de prières. Voilà les circonstances dans lesquelles, Jésus a exercé son zèle en chassant les vendeurs et les changeurs du temple : Jean 2 -14 à 16 :

Il trouva dans le temple les vendeurs de bœufs, de brebis et de pigeons, et les changeurs assis.

 Ayant fait un fouet avec des cordes, il les chassa tous du temple, ainsi que les brebis et les bœufs ; il dispersa la monnaie des changeurs, et renversa les tables ;

 Et il dit aux vendeurs de pigeons : Otez cela d’ici, ne faites pas de la maison de mon Père une maison de trafic.

Jusqu'à maintenant ce fils cadet avait appris à exercer son zèle pour obtenir sa part d'héritage. Son zèle l’a poussé à « Tuer » son père.

Maintenant en recevant ces chaussures du zèle, il doit apprendre à l'exercer comme Jésus : c’est-à-dire maintenir l'ordre de paix dans la maison de son père, à combattre tout commerce illicite, toute débauche, tout ce qui est contraire à la vérité, à la grâce, à l'amour. Tous ceux qui voudraient souiller la maison de son père ou le royaume de Dieu. Tout ce qui porterait atteinte à l'honneur ou à l'intégrité de son Père. Tout ce qui vient dénaturer  l’image du Père ou sa parole.

Jusqu'à maintenant il livrait ses membres à la puissance du péché. Même nous pouvons dire qu'il a mis ses membres au service du péché, selon Romain 6 – 13 :

 Ne livrez pas vos membres au péché, comme des instruments d’iniquité ; mais donnez vous vous–mêmes à Dieu, comme étant vivants de morts que vous étiez, et offrez à Dieu vos membres, comme des instruments de justice.

Colossiens 3-5 Faites donc mourir ce qui, dans vos membres, est terrestre, la débauche, l’impureté, les passions, les mauvais désirs, et la cupidité, qui est une idolâtrie.

Maintenant il doit apprendre à livrer ses membres comme esclaves à la justice pour arriver à la sainteté : Romains 6-19 et 21:

Je parle à la manière des hommes, à cause de la faiblesse de votre chair. –– De même donc que vous avez livré vos membres comme esclaves à l’impureté et à l’iniquité, pour arriver à l’iniquité, ainsi maintenant, livrez vos membres comme esclaves à la justice, pour arriver à la sainteté.

Mais maintenant, étant affranchis du péché et devenus esclaves de Dieu, vous avez pour fruit la sainteté et pour fin la vie éternelle.

Ensuite avec les chaussures du zèle de l'Évangile de paix, il devra choisir de mettre ses membres et notamment ses pieds pour marcher et lui permettre de franchir les montagnes afin d'annoncer l'Évangile, selon Esaïe 52-7 :

 Qu’ils sont beaux sur les montagnes, Les pieds de celui qui apporte de bonnes nouvelles, Qui publie la paix ! De celui qui apporte de bonnes nouvelles, Qui publie le salut ! De celui qui dit à Sion : ton Dieu règne !

Romains 10- 14 et 15 : Comment donc invoqueront ils celui en qui ils n’ont pas cru ? Et comment croiront-ils en celui dont ils n’ont pas entendu parler ? Et comment en entendront ils parler, s’il n’y a personne qui prêche ?

 Et comment y aura–t–il des prédicateurs, s’ils ne sont pas envoyés ? Selon qu’il est écrit : Qu’ils sont beaux Les pieds de ceux qui annoncent la paix, De ceux qui annoncent de bonnes nouvelles !

Comme jésus, à certains moments il devra franchir des montagnes de l’incrédulité ou de l’ancien maître qui essaiera de le sortir de la voie de la vie pour le ramener dans le chemin de la mort.

Cantiques des cantiques 2-8 : C’est la voix de mon bien–aimé ! Le voici, il vient, Sautant sur les montagnes, Bondissant sur les collines.

Mais il lui arrivera aussi de dire non à l’invitation de Jésus, comme la Sulamithe :

Cantique des cantiques : 5-3 : J’ai ôté ma tunique ; comment la remettrais je ? J’ai lavé mes pieds ; comment les salirais je ?

 Il exercera tout cela en apprenant à régner avec la puissance de la grâce selon Romains 5 -- 17 : Si par l’offense d’un seul la mort a régné par lui seul, à plus forte raison ceux qui reçoivent l’abondance de la grâce et du don de la justice régneront ils dans la vie par Jésus–Christ lui seul.

Ce règne il devra l'exercer sur lui-même, vaincre ses mauvais penchants. Car les Hébreux après avoir traversé la mer rouge se sont retrouver libre physiquement, mais leur âmes étaient encore pleine de l'Égypte. Tout comme l’âme de ce fils cadet est encore pleine de tout ce qui l’a affecté ou animé pendant son temps de vie dans la débauche.

« Mettez-lui des chaussures aux pieds »

Imaginons ce que provoquerait le spectacle d’une mariée ornée de bijoux, et bien sur revêtue de sa robe blanche, mais les pieds dénudés, c’est à dire sans chaussures. Jésus, lui ne conçoit pas son Epouse sans chaussures. Il trouve beaux les pieds de son Epouse, mais avec ou dans des chaussures : Cantique des cantiques 7-2 :

Que tes pieds sont beaux dans tes chaussures, fille de prince !

Que signifie cela ? Jésus désire que son Epouse soit toujours prête à partir avec lui, bondissant au-dessus des montagnes ou franchissant les collines, pour annoncer la bonne nouvelle de l’évangile. De même que les Hébreux, en Exode douze, la nuit de la sortie d’Egypte, ils devaient manger l’agneau en se tenant debout, les reins ceints, le bâton à la main et les souliers aux pieds : Exode 12- 11 :

Quand vous le mangerez, vous aurez vos reins ceints, vos souliers aux pieds, et votre bâton à la main ; et vous le mangerez à la hâte. C’est la Pâque de l’Eternel.

La présence de chaussures aux pieds, dans ces deux derniers cas, démontre la promptitude dans l’obéissance ou la bonne disposition pour obéir.

Par contre perdre ses chaussures ou marcher pieds nus pour un roi, signifie qu’il à abandonné son trône ou fuit son pays. Nous le constatons avec le roi David. Son fils Absalon se révolte contre son père et décide de se proclamer roi. David décide de ne pas se battre contre son fils. Il croit que Dieu lui rendra justice. Il laisse la justice de Dieu agir son fils. IL quitte Jérusalem et passe le Jourdain.

2 Samuel 15-30 : David monta la colline des Oliviers. Il montait en pleurant et la tête couverte, et il marchait nu–pieds ; et tous ceux qui étaient avec lui se couvrirent aussi la tête, et ils montaient en pleurant.

Par l’abandon de ses chaussures, David nous montre, ainsi qu’à Dieu qu’il n’est pas attaché à la royauté ou au pouvoir. Sa foi est en Dieu et s’il le veut il l’a lui rendra, mais il ne se battra pas contre son fils.

Publié dans Le coeur du Père

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