Les obtacles à notre maturité et notre croissance spirituelle

Publié le par Fils d'Abraham en Jésus mon sauveur

Les obstacles à notre maturité et notre croissance spirituelle.

Un des principaux obstacles à notre croissance et notre maturité spirituelle, vient du fait que beaucoup de chrétiens connaissent mal leur identité en Christ ou  l’ignore. La Bible nous en donne un exemple, dans le Cantiques des cantiques, avec la Sulamithe. Dans le cours du livre nous découvrons sa progression spirituelle et sa marche vers la maturité. Mais au début du livre, et dans les paroles qui sortent de sa bouche, elles nous montrent qu’elle connait mal son identité en Christ. Les temps d’épreuves font resurgir toutes les blessures émotionnelles  et relationnelles enfouies dans notre âme. C’est le temps ou beaucoup de chrétiens semblent perdre pied et oublier qui ils sont en Christ.

 Cantique des cantiques 1-5 et 6 : Je suis noire, mais je suis belle fille de Jérusalem. Comme les tentes de Kedar, comme les pavillons de Salomon.

 Ne prenez pas garde à mon teint noir. C'est le soleil qui m'a brûlée. Les fils de ma mère se sont irrités contre moi. Ils m'ont fait  gardienne des vignes. Ma vigne à moi je ne l’ai pas gardée.

La Sulamithe, dans ce début du Cantique des cantiques, représente pleinement le chrétien qui n'a pas découvert ou ne vit pas dans son identité en Christ. Il est retourné sur le banc des accusés, après avoir connu le banc des justifiés.

Pourtant elle vient de découvrir tout l’intérêt et toute l’attention que lui manifeste Jésus « Le Roi m'introduit dans ses appartements » elle vient d'avoir une forte révélation et un temps d'intimité avec le roi » elle a eu Jésus pour elle seule. Elle se rend compte, pendant cette expérience, qu’elle peut captiver Jésus et qu’il ne semblait s'intéresser qu'à elle.

Psaume 16 -- 11 il y a abondance de joie devant ta face, des délices éternels à ta droite.

Mais après cette expérience, la présence du Saint Esprit et sa lumière qui sonde son cœur, lui font découvrir qu'il est noir comme les tentes de Kédar.

Dans le naturel, les tentes  des bédouins, même encore aujourd'hui, sont recouvertes de peaux de chèvres à long poils noirs. L'intérieur de ces tentes, malgré leur exposition en plein soleil, dans le désert de Judée, est sombre, Comme le cœur de la Sulamithe et de beaucoup d'entre nous chrétiens.

Kedar signifie sombre, faire pleurer, obscurcir, affligé. Kédar désigne également le nom d'un fils d'Ismaël. C’est un descendant du fils d'Abraham et de sa servante Agar. Pendant 13 ans Ismaël va connaître une position de fils aîné. Mais à la naissance d'Isaac il sera  rejeté, exclu de la maison d'Abraham :

Genèse 21 -- 9 et 10 : Sara vit rire le fils qu’Agar, l'égyptienne avait enfanté à Abraham. Elle dit à Abraham : chasse cette servante et son fils, car son fils n'héritera pas avec mon fils, avec Isaac

Imaginons Ismaël, pendant 13 ans, il était le seul héritier des biens de son père : Abraham. A la naissance d'Isaac, il est rejeté et perd le droit d'aînesse, c'est-à-dire la double portion de l’héritage. Signalons encore qu’Agar signifie : fuite

Voilà ce qu'exprime la Sulamithe, ce qu'elle découvre dans son cœur après sa rencontre avec Jésus dans ses appartements : le rejet, la servitude, le désert, l'exclusion, la manipulation, le contrôle, un sentiment d'injustice, l'irritation de ses frères, la tristesse, le découragement, la jalousie. Tout cela, elle l’exprime au travers de ses paroles « les fils de ma mère se sont irrités contre moi. Ils m'ont faite gardienne des vignes. Ma vigne, à moi, je ne l'ai pas gardée.

 La Sulamithe se souvient qu'elle est belle aux yeux de Jésus. Mais cela lui semble presque irréel, comme dans un temps de rêve. Pourtant elle a compris et goûté la grâce de Dieu.

Les circonstances de sa vie la ramènent à la réalité. Toutefois elle adopte une bonne attitude face à ses problèmes, elle accepte de les reconnaître et de les exposer à la lumière. Elle les avoue aux filles de Jérusalem, c'est-à-dire à des chrétiens plus matures qu'elle. Elle leur partage la réalité de son cœur, les ténèbres de son cœur dont elle veut se séparer.

Pourtant les filles de Jérusalem vont lui dire : « nous nous égaierons plus, nous nous réjouirons à cause de toi ». Elles ne comprennent pas la situation de la Sulamithe. La Sulamithe, à cause de l'état  de son cœur qui l'accuse, ne rentre pas dans l'œuvre accomplie par Jésus sur la croix : Jésus lui offre une nouvelle nature, une nouvelle identité.

 Son cœur l’accuse. Elle vit dans l’accusation à cause de l'irritation de ses frères « les fils de ma mère se sont irrités contre moi » ces derniers représentent les responsables d'une église qui donnent des responsabilités et demandent beaucoup, surtout au jeune chrétien qui sont pleins de zèle et de feu. Ils leur donne tellement d'œuvres à accomplir, qu’ils non plus le temps de s'occuper de leurs vignes, comme dans le cas de la Sulamithe. C'est à dire qu'elle néglige sa vigne, sa relation avec Jésus, son temps de lecture de la Parole.

Elle a été maltraitée par les fils de sa mère en colère qui l’ont épuisée par la charge de travail, exploitant sa ferveur en lui donnant trop de responsabilités dans différents vignobles, c'est-à-dire dans beaucoup d’œuvres. Elle s’épuise spirituellement. L’épuisement ne vient pas du travail qui est trop dur, mais bien d’un joug religieux qui pousse à travailler sans avoir une connexion avec le Saint-Esprit. Nous engager dans beaucoup de responsabilités par crainte des hommes ou en voulant être reconnus par les autres, nous amènera à l’épuisement.

Elle s’est occupée d’autres vignobles, mais elle a délaissé son vignoble ou  son coeur. Notre première responsabilité devant Dieu consiste à nous occuper de notre marche personnelle avec Jésus, nous sommes responsables de notre croissance spirituelle, de notre relation avec Dieu.

Nous savons bien que dans une vigne non entretenue les mauvaises herbes, les ronces envahissent le terrain rapidement. Il en est de même, si nous négligeons notre vie spirituelle.

La Sulamithe devra pardonner rapidement à ses frères, c'est-à-dire passer par la repentance, si elle veut sortir de sa situation. La vrai repentance consiste à briser nos accords avec les ténèbres, en nous mettant d'accord avec la parole de Dieu dans nos pensées, dans nos paroles, nos choix de vie, nos actions, et dans nos relations.

Le chrétien qui pèche démontre sa sincérité en se repentant rapidement, sinon sa maturité, et sa croissance spirituelle en subiront des conséquences néfastes.

Dans sa miséricorde et sa bienveillance, Dieu donne toujours un nouveau départ à tous les croyants qui se repentent : c'est que la bienveillance de l'Eternel n'est pas épuisée, et ses compassions ne sont pas à leur terme. Elles se renouvellent chaque matin. Grande est sa fidélité : lamentations 3 -- 22 et 23

Toutefois, Souvenons nous que c'est une grâce, à travers l'œuvre du Saint Esprit, de voir nos péchés, ne lui résistons pas en tardant à nous repentir.  C’est ce même Saint-Esprit qui met la conviction dans nos cœurs, que nous sommes beaux aux yeux de Dieu. Sachons rester dans cet équilibre,  apprendre à vivre dans cet équilibre : beau pour Dieu, tout en écoutant le Saint Esprit qui nous révèle notre péché. Ce péché ne doit pas nous paralysé par la honte. Ce n'est pas le but du Saint Esprit. Le diable peut essayer de saisir l'occasion pour nous emmener dans la culpabilité. Sachons l’identifier et lui résister.

Dieu n'est pas surpris quand le Saint Esprit nous montre ou nous révèle notre péché. Il ne découvre pas  notre péché en même tant que nous. Il le connaît bien avant que nous soyons sauvés.

2 Corinthiens 5 -17 à 21 : Si quelqu’un est en Christ, il est une nouvelle création. Les choses anciennes sont passées ; voici, toutes choses sont devenues nouvelles.

 Et tout cela vient de Dieu, qui nous a réconciliés avec lui par Christ, et qui nous a donné le ministère de la réconciliation.

 Car Dieu était en Christ, réconciliant le monde avec lui–même en n’imputant point aux hommes leurs offenses, et il a mis en nous la parole de la réconciliation.

Nous faisons donc les fonctions d’ambassadeurs pour Christ, comme si Dieu exhortait par nous ; nous vous en supplions au nom de Christ : Soyez réconciliés avec Dieu !

 Celui qui n’a point connu le péché, il l’a fait devenir péché pour nous, afin que nous devenions en lui justice de Dieu.

La Sulamithe adopte un bon réflexe, elle fait le bon choix : elle crie à Jésus et elle lui demande de la conduire sur le chemin de la vie :

 Cantique des cantiques : 1 --7 : Dis-moi, ô-toi que mon cœur aime, Où tu fais paître tes brebis ?, Où tu les fais reposer à midi ? Car pourquoi serais je comme une égarée près des troupeaux de tes compagnons ?

Elle désire désespérément plus de Jésus :                                                                    

Jésus nous invite à ne pas rester isolés, c'est-à-dire en dehors de Son corps, car l'isolement est vraiment un obstacle pour notre croissance et  notre maturité spirituelle.

Cantique des cantiques 1 – 8 : Si tu ne le sais pas, ô la plus belle des femmes, Sors sur les traces des brebis, Et fais paître tes chevreaux Près des demeures des bergers.

Constatons que pour Jésus nous restons beaux ou belles, même dans un temps d’égarement. « Ô la plus belle des femmes » C’est également valable pour les hommes.

Jésus lui dit : réintègre le corps de Christ et ne réagit pas démesurément à la colère de tes frères qui t’ont jugée et maltraitée. Son isolement du corps de Christ n'est pas motivé par le désir de chercher Dieu, mais bien par le rejet, l’amertume et la honte.

 Le diable veut nous isoler pour nous détruire, ne tombons pas dans son piège.

Deuxièmement, nous devons prendre les responsabilités que Dieu nous a données en refusant une passivité non-sanctifiée (Ct. 1 : 8d). Nous devons nourrir le menu bétail que Dieu a placé devant nous. Jésus nous donnera plus de lui-même alors que nous prenons soin de ces jeunes pousses ou de ce petit troupeau que Dieu nous a envoyé. Jésus dit à Pierre « pais mes agneaux avant de lui donner ses brebis » Jean 21- 15 et 16.

C’est dans le corps de Christ que le repos se trouve « Où tu fais paître tes brebis, où tu les fais reposer le midi » Midi nous parle des heures les plus chaudes du jour, surtout en Israël. Mais savons qu’une brebis se repose le midi que si elle a trouvé suffisamment de nourriture. Un chrétien isolé trouvera t’il toute la nourriture qui lui est nécessaire pour trouver le repos ?

Dans les versets suivants il est bien écrit que le repos est bien pour le peuple et non pour un chrétien isolé.

Hébreux 4-1 : Craignons donc, tandis que la promesse d’entrer dans son repos subsiste encore, qu’aucun de vous ne paraisse être venu trop tard.

 Car cette bonne nouvelle nous a été annoncée aussi bien qu’à eux ; mais la parole qui leur fut annoncée ne leur servit de rien, parce qu’elle ne trouva pas de la foi chez ceux qui l’entendirent.

Hébreux 4-9 à 11 : Il y a donc un repos de sabbat réservé au peuple de Dieu. Car celui qui entre dans le repos de Dieu se repose de ses œuvres, comme Dieu s’est reposé des siennes.

 Empressons nous donc d’entrer dans ce repos, afin que personne ne tombe en donnant le même exemple de désobéissance.

Dans le livre de l’Ecclésiaste, il est écrit : “Vanité des vanités, tout est vanité” (Ecclésiaste. 1 : 2). Ce livre proclame que la vie sans une obéissance à Dieu est vanité. C’est pourquoi il est impossible de trouver la satisfaction, même en ayant les meilleures circonstances. Ce livre nous parle de l’errance sans fin de l’homme jusqu’à ce qu’il trouve son repos en Dieu. Nous pouvons tout posséder, mais s’il nous manque la réalité de Dieu, nous ne possédons rien.

Troisièmement, nous devons nous soumettre à une autorité spirituelle en refusant une indépendance non-sanctifiée (Cantique des cantiques. 1 : 8 :

Sors sur les traces des brebis, Et fais paître tes chevreaux près des demeures des bergers.

 Elle sert le corps de Christ à côté de la tente des vrais bergers. Jésus veut que nous ayons un esprit ouvert envers les bergers (responsables) sous lesquels il nous a placés. L’esprit de l’iniquité progresse (Mt. 24 : 12 : Et, pace que l’iniquité se sera accrue, l’amour du plus grand nombre se refroidira.

 Dieu sait que chaque responsable qu’il a placé sur nous ou qu’il placera sur nous est un responsable imparfait. Nous trouvons Jésus à un niveau plus profond alors que nous nous soumettons à des responsables imparfaits.

 Dieu utilise des responsables imparfaits pour nous faire grandir et nous révéler les domaines de nos cœurs qui ne sont pas encore réglés ou guéris. Lorsque nous voyons les erreurs des responsables que Dieu a mis sur nous, nous sommes tentés de leur résister et de ne plus vouloir demeurer près de leur tente avec un esprit enseignable. La soumission est avant tout une question d’humilité et une ouverture d’esprit à l’autorité. 

Résumé : la réponse de Jésus touche 3 tentations principales auxquelles le Corps de Christ fait face.

 La première, est la tentation de s’isoler et d’être amers lorsque nous nous sentons rejetés et maltraités par les fils en colère et lorsque nous nous sentons remplis de honte à cause de notre péché. Nous devons rester en relation avec le corps de Christ pour que Dieu puisse nous guérir.

Deuxièmement, c’est la tentation de l’égoïsme et de la peur. Jésus veut que nous prenions soin des plus petits que nous. L’endroit où nous trouvons le mieux Jésus, c’est lorsque nous servons les autres. Troisièmement, c’est la tentation de résister à l’autorité spirituelle.

Quelles conclusions tirer de ce passage du Cantique des cantique ?

Trop de chrétiens pensent que Dieu est en colère contre eux chaque fois qu’ils défaillent. La Bible nous dit que la colère de Dieu est destinée pour ceux qui refusent Christ et non pour ses enfants. Nous en avons l’exemple dans la parabole du fils prodigue. Le père attendait le retour de son fils, non pas en étant dans la colère, mais avec compassion pour le prendre dans ses bras. Même si le fils lui dit : « je ne suis plus digne d’être ton fils, reçoit moi comme serviteur »

 Luc 15- 22 à 24 : Mais le père dit à ses serviteurs : Apportez vite la plus belle robe, et revêtez-le ; mettez-lui un anneau au doigt, et des souliers aux pieds.  Amenez le veau gras, et tuez-le. Mangeons et réjouissons nous ; Car mon fils que voici était mort, et il est revenu à la vie ; il était perdu, et il est retrouvé. Et ils commencèrent à se réjouir.

Dieu sait distinguer, dans nos vies, dans nos attitudes, nos choix de vie, ce qui résulte de l’immaturité et la rébellion. Disons encore qu’il nous faut distinguer entre le bon plaisir que nous donnons à Dieu et sa désapprobation concernant nos péchés et leurs conséquences. Dans le Cantique des cantiques, Salomon nous montre que nous pouvons vivre une vie  remplie de joie, indépendamment des circonstances. Dans ce livre, le Saint-Esprit nous appelle à faire de l’intimité avec Dieu, le but de notre vie. Ce Cantique souligne le fait qu’une vie complète est atteinte lorsque notre passion est d’aimer et de connaître Jésus. Même lorsque nous traversons des adversités, notre esprit peut être vivant en Dieu.

 

 

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