Jésus lave les pieds de PIerre
JÉSUS LAVE LES PIEDS DE PIERRE
Pierre a beaucoup de mal à accepter que Jésus, le Maître, lui lave les pieds. Mais quand Jésus lui annonce que s'il ne les lui lave pas, Pierre ne pourra pas avoir de part avec lui, Pierre lui demande de lui laver aussi les mains et la tête. Et Jésus de lui répondre que « celui qui s’est baigné n'a nul besoin d'être lavé, car il est entièrement pur » (Jean 13 verset 9).
Nous marchons souvent dans la boue. Cette vision de Jésus, Serviteur agenouillé devant ses disciples, nous ramène à cette triste réalité. Et en notre âme et conscience, en marchant sur les routes du monde, nous évitons désormais les flaques de boue et les endroits poussiéreux. Ce n'est pas toujours possible, mais notre coeur, chaque fois, est rempli de reconnaissance et d'amour pour celui qui nous a tant aimés qu'il a donné sa vie pour ses amis.
Ce pouvoir divin de purification est bien décrit par Zacharie à propos du grand prêtre Josué, accusé devant Dieu par le Satan : cet homme est coupable ! Ne nous reconnaissons-nous pas ici, avec notre sentiment de culpabilité ? Or l'ange du SEIGNEUR réduit l'accusateur au silence : « Que le SEIGNEUR te réduise au silence… Quant à cet homme-là, n'est-il pas un tison arraché du feu ? » Ne nous sentons-nous pas comme des tisons enflammés, en évoquant certaines périodes de nos vies, certains événements, certaines paroles, certaines pensées ? Des tisons arrachés du feu ! Josué, debout devant l'ange, portait des vêtements sales. L'ange reprit et dit à ceux qui se tenaient devant lui :
« Enlevez-lui ses habits sales. » Puis il dit à Josué : « Vois, je t'ai débarrassé de ton péché et on te revêtira d'habits de fête. » (Zacharie 3 verset 1 à 5.)
NOUS SALIRONS-NOUS ENCORE ?
Irions-nous salir nos vêtements de fête ? Les enfants de Dieu fuient le mal et cessent de se trouver des excuses quand ils glissent sur des peaux de banane. Surtout, ils renoncent à se justifier. Parce qu'ils se sont acceptés tels qu'ils sont, des êtres faibles, avec des qualités, mais aussi des défauts, et qu'ils ont donné à Dieu tant leurs qualités que leurs défauts, ils vivent maintenant comme des êtres mus par l'Esprit de Dieu, l'Esprit Saint. Et les fruits de cet Esprit en témoignent, comme l'écrit Paul aux Galates : « Mais voici le fruit de l'Esprit : amour, joie, paix, patience, bonté, bienveillance, foi, douceur, maîtrise de soi ; contre de telles choses, il n'y a pas de loi. Ceux qui sont au Christ ont crucifié la chair avec ses passions et ses désirs. Si nous vivons par l'Esprit, marchons aussi par l'impulsion de l'Esprit. » (Galates 5, 22 verset 25.)
LA CULPABILITÉ SELON JÉSUS : VOIR ET NE PAS CROIRE
Ce que nous avons vu dans ce qui précède, c'est qu'il ne nous appartient pas de nous déclarer coupables ou innocents. Quand nous cherchons à le faire, nous n'y parvenons pas. Du moins, à moins d'avoir réussi à supprimer en nous toute forme de scrupules : à moins d'être devenus aveugles, en nous examinant, nous savons très bien que nous noussentirons toujours coupables de quelque chose. Mais si c'est Jésus qui prend sur lui notre culpabilité et que Dieu, à travers Jésus, nous voit innocents, il est évident que nous restons délibérément coupables lorsque nous refusons la médiation de Jésus-Christ.
C'est ce que Jean nous répète dans son Évangile en insistant très particulièrement sur le refus de croire les autorités religieuses de l'époque de Jésus. Ésaïe avait déjà souligné cette dureté des chefs religieux de son temps : « Le SEIGNEUR dit : Va, tu diras ce peuple : “écoutez bien, mais sans comprendre, regardez bien, mais sans reconnaître”. Engourdis le coeur de ce peuple, appesantis ses oreilles, colle-lui les yeux ! Que de ses yeux il ne voit pas, ni n'entende de ses oreilles ! Que son coeur ne comprenne pas ! Qu'il ne puisse se convertir et guérir ! » (Ésaïe 6 verset 9 à 10.)
C'est justement une histoire d'aveugle que Jean va nous servir. Jésus guérit un aveugle-né. Les pharisiens font leur enquête. Ils sont bien forcés de constater la guérison. Ils tentent de détourner l'aveugle guéri de Jésus. Comme ils n'y parviennent pas, ils l'injurient. Puis ils l'excluent de la synagogue. Quand Jésus apprend qu'ils ont chassé l'ancien aveugle, il va le trouver et lui demande si, lui, il croit au Fils de l'homme (c'est-à-dire le Messie). À cela l'ancien aveugle lui demande qui est le Fils de l'homme pour qu'il puisse croire en lui. Et Jésus se déclare. Alors l'homme croit et se prosterne devant le SEIGNEUR. Et Jésus dit alors : « C'est pour un jugement que je suis venu dans le monde, pour que ceux qui ne voyaient pas voient, et que ceux qui voyaient deviennent aveugles. » Les pharisiens qui étaient avec lui entendirent ses paroles et ils lui dire : “Est-ce que par hasard, nous serions des aveugles, nous aussi ?” Jésus leur répondit : « Si vous étiez des aveugles, vous n'auriez pas de péché. Mais à présent vous dites, nous voyons : votre péché demeure. » (Jean 9 verset 39 à 41.)
LE SAINT-ESPRIT REND ÉVIDENTS AU MONDE LE PÉCHÉ, LA JUSTICE ET LE JUGEMENT
Avant de quitter ses disciples, Jésus leur annonce le Consolateur - le Saint-Esprit - qu'il va leur envoyer. Et le Saint-Esprit, par sa venue, dit Jésus : « Confondra le monde en matière de péché, de justice et de jugement ; en matière de péché : il ne croit pas en moi ; en matière de justice ; je vais au Père et vous ne me verrez plus ; en matière de jugement : le prince de ce monde a été jugé. » (Jean 16 verset 8 à 11.)
EN MATIÈRE DE PÉCHÉ
Il semble bien que notre culpabilité, ce soit le refus de croire : « en matière de péché, il ne croit pas en moi ». Or Jésus n'est pas tout simplement mort sur la croix comme un criminel qui expire son péché. Sur la croix, il a assumé la condition humaine, notre condition, parce que la conséquence du péché, c'est la mort. Et ce qui est extraordinaire, c'est que Jésus s'est offert lui-même : « Le père m'aime parce que je me dessaisis de ma vie pour la reprendre ensuite. Personne ne me l'enlève, mais je m'en dessaisis de moi-même ; je le pouvoir de m'en dessaisir et j'ai le pouvoir de la reprendre : tel est le commandement que j'ai reçu de mon père. » ( Jean 10 verset 17 à 18).
EN MATIÈRE DE JUSTICE
C'est pourquoi le Paraclet confond le monde en matière de justice : Jésus a repris sa place auprès du Père, cette place d'avocat qui convainc le Père de nous pardonner et de nous purifier de toute iniquité (1 Jean 1, 9), et l'Esprit Saint – le Consolateur – est là pour nous l'attester et nous faire nous exprimer en appelant Dieu « Père » : « En effet, ceux-là sont fils de Dieu qui sont conduits par l'Esprit de Dieu : vous n'avez pas reçu un esprit qui vous rendent esclaves et vous ramène à la peur, mais un esprit qui fait de vous des fils adoptifs et par lequel nous crions : “Abba, Père”. Cet Esprit lui-même atteste à notre esprit que nous sommes enfants de Dieu. Enfants, et donc héritiers : héritiers de Dieu, cohéritiers de Christ, puisque, ayant part à ses souffrances, nous aurons part aussi à sa gloire. » (Romains 8 verset 14 à 17).
EN MATIÈRE DE JUGEMENT : LA VICTOIRE DU RESSUSCITÉ
Mais en ressuscitant, Jésus a vaincu la mort et le prince de ce monde, qui l'avait envoyé à la mort. L'accusateur devient l'accusé auprès du Père, et nous voyons le diable, le séducteur de tous ceux qui auront persécuté les enfants de Dieu, précipité avec eux dans « l'étang de feu et de souffre, auprès de la bête et du faux prophète » : « Alors je vis un grand trône blanc est celui qui y siégeait : devant sa face la terre et le ciel s'enfuirent sans laisser de traces. Et je vis les morts, les grands et les petits, debout devant le trône, et des livres furent ouverts. Un autre grand livre fut ouvert : le livre de vie, et les morts furent jugés selon leurs oeuvres, d'après ce qui est écrit dans les livres. La mort et l'Hadès rendirent leurs morts, et chacun fut jugé selon ses oeuvres. Alors la mort et l'Hadès furent précipités dans l'étang de feu. L'étang de feu, voilà la seconde mort ! Et quiconque ne fut pas trouvé inscrit dans le livre de vie fut précipité dans l'étang de feu. » (Apocalypse 20 verset 11 à 15.)
Est-il si difficile de croire ? La mort est partout présente devant nous. Cet acte de foi qui nous donne la vie est-il impossible ? Pourtant, Dieu, qui nous aime éperdument, nous a donné son Esprit, le Consolateur, pour nous convaincre de croire… Voilà bien le seul péché qui ne nous sera pas pardonné : celui de résister à L'Esprit Saint.