Le Saint-Esprit est Dieu en action sur terre
Durant des siècles, les gens pensaient que le « Saint-Esprit » n’était qu’un esprit divin, une sorte de parfum religieux ou d’ambiance qui planait dans les églises gothiques. La majesté du Tout-Puissant, la Troisième Personne de la Trinité ne semblait être connue que sous la forme d’une atmosphère mystérieuse de cathédrale. Quelle réduction de statut !
Indiquer exactement le moment et l’endroit
Avant de parler de Lui, nous devons d’abord L’identifier. Il est la puissance de la Pentecôte. Il commença l’Eglise chrétienne. Nous pouvons indiquer exactement quand et où ceci arriva. Ceci se passa en l’an 29 après Jésus-Christ durant la fête annuelle juive, que l’on appelle le jour de la Pentecôte qui eut lieu 50 jours après la crucifixion du Christ. Ce matin-là, l’Esprit de Dieu fit avec fracas irruption sur notre terre, non comme une influence, une brise suave mais comme un véritable ouragan. Il annonça Son arrivée par le miracle de 120 disciples parlant en langues. Cette intervention bruyante engendra la première assemblée chrétienne.
Il ne vint pas seulement pour manifester des choses divines ou donner une expérience unique dont les gens se souviendraient leur vie durant. Ce jour-là, les disciples furent enhardis, mirent leur timidité de côté et défièrent le monde. Durant plusieurs milliers d’années, qu’importe où nous portons nos regards, l’être humain a toujours vécu retranché derrière ses superstitions et ses traditions. En l’an 29 après Jésus-Christ, ces personnes, dans un lieu obscur de la terre, dépassèrent les limites d’une vie humaine, prêtes à défier Satan, le monde et l’Histoire elle-même.
C’était la nouvelle source de vie promise par Jésus Christ. Il était ressuscité, était monté vers Dieu et en avait envoyé la preuve, le don de l’Esprit. Assis à la droite du Père, sur le trône éternel, Il donna au monde une preuve physique. Les disciples expérimentèrent une chose qui ne s’était encore jamais produite auparavant sur la terre.
Malgré cette expérience tangible, le Saint-Esprit, comme le souvenir des apôtres qui lentement s’est effacé sur cette terre, devint d’une manière ou d’une autre une présence éloignée. Jésus et toutes Ses œuvres restèrent dans les mémoires par une grande déclaration chrétienne, écrite à son sujet, la ‘déclaration de foi des Apôtres’. Cette confession de foi a été récitée des millions de fois chaque dimanche par des millions de chrétiens. Et pourtant, celle-ci ne mentionne que furtivement le Saint-Esprit : « Je crois au Saint-Esprit. » Personne ne sait exactement qui fut l’auteur de cette confession, mais elle n’a certainement pas été écrite par les Apôtres. Celui ou celle qui l’a écrite n’était apparemment pas consciente du Saint-Esprit et de Son rôle primordial sur cette terre comme l’étaient les premiers disciples.
Le Dr. Arthur Headlam, un ancien évêque de Gloucester écrivit dans un de ses commentaires que les dons du Saint-Esprit de la première église n’étaient pas compris. Et pourtant Paul écrivait aux Galates comme si l’expérience du Saint-Esprit faisait partie de la vie quotidienne. « Si nous vivons par l’Esprit » (Galates 5 : 25). Le grand traducteur de la Bible, J.B. Lightfoot connaissait très peu l’Esprit, en disant que de vivre par l’Esprit relevait plutôt « d’un idéal que de la vie quotidienne ». Ceci semblait être un fait accepté jusqu’à la fin du dix-neuvième siècle. La réalité du Saint-Esprit avait été perdue de vue.
Le Dieu de la Pentecôte
L’Esprit est Dieu, et Dieu n’est pas éloigné. Ceci n’a jamais été Son intention. Nous devrions autant connaître l’Esprit que le Père ou Jésus. Bien que le Père et Jésus Christ soient uns, nous pouvons les distinguer. Nous reconnaissons leur rôle respectif. Quel est le rôle de l’Esprit, Sa caractéristique propre ? Le Saint-Esprit est la Troisième Personne de la Trinité à l’œuvre sur cette terre. Tout ce que Dieu fait ici-bas, en dehors du ciel, est accompli par l’Esprit. Toutes les expériences que les croyants font comme par exemple, le pardon, la réponse à la prière, la confiance, la foi, les guérisons et les signes sont les œuvres de Dieu accomplies par le Saint-Esprit. Aujourd’hui, Dieu est à l’œuvre autour de nous par le Saint-Esprit. Nous savons qui est le Saint-Esprit dans le Nouveau Testament. Par exemple, le livre entier des Actes pourrait être appelé « Les Actes du Saint-Esprit ».
Une vérité de base dans la Bible est que Dieu se fait surtout connaître à nous, êtres humains, par Ses œuvres et très peu verbalement. Le Saint-Esprit est action. Il est le vent du ciel toujours en mouvement sinon Il n’existerait pas. Si nous connaissons l’Esprit, alors nous connaissons Dieu et nous pouvons tous le connaître comme nous connaissons Jésus.
Le Saint-Esprit est la ressource merveilleuse promise par Jésus. Avant cela, l’Esprit n’était pas vraiment connu. Les premiers disciples devaient apprendre à connaître ce nouveau potentiel. Le livre des Actes est l’histoire de leur découverte du Saint-Esprit. Ils avaient été envoyés par Jésus pour accomplir une tâche quasi impossible, annoncer l’Evangile aux nations païennes et répandre la lumière dans les ténèbres. Ils n’étaient que des pêcheurs et des paysans, mais le Saint-Esprit en fit des géants spirituels dont le souvenir marque encore l’Histoire 2000 ans après. Voilà qui est le Saint-Esprit. L’Esprit est le Dieu de la Pentecôte, un Esprit en pleine activité, puissant, plein d’amour, de force et de miracles.
Le Saint-Esprit n’est pas venu pour créer un environnement agréable dans l’église. Nous ne L’attirons pas dans nos cultes en créant une atmosphère propice, que ce soit dans le silence ou dans l’exubérance. Le Saint-Esprit n’a pas besoin d’être attiré, invoqué, persuadé ou charmé. Il n’est pas un visiteur réticent ou indifférent mais, selon Sa propre volonté et Son désir, Il vient pour habiter au milieu de nous et en tous ceux dont Jésus est le Seigneur et le Sauveur.
Les apôtres ne demandèrent pas au Saint-Esprit de venir, mais Il vint de Lui-même, envahit le lieu où ils se trouvaient, les surprenant et les bouleversant par une expérience qu’ils n’avaient encore jamais faite, « un vent impétueux » (Actes 2 : 2). L’Esprit est l’atmosphère du ciel lui-même, et avec Lui, le Ciel descend sur terre. Il est le « pneuma », le vent du ciel, qui souffle sur nos traditions poussiéreuses et notre immobilisme. Nous chantons peut-être : « Sois le bienvenu, Saint-Esprit » mais Il ne vient pas à cause de notre invitation. Il n’est pas un invité, ni un étranger invité à passer une heure ou deux. Il est le Seigneur des Cieux et nous invite dans Sa présence. Là où règnent la foi et la Parole, Il se sent à l’aise et trouve Son environnement naturel.
Actes 1:8 :
“Mais vous recevrez une puissance, le Saint-Esprit survenant sur vous, et vous serez mes témoins à Jérusalem, dans toute la Judée, dans la Samarie, et jusqu'aux extrémités de la terre. ”
Un Evangile qui n’est pas surnaturel n’est qu’un coquillage vide
L’Esprit ne choisit pas ceux qui sont forts et capables bien qu’Il ne les ignore pas non plus. Cependant, Son objectif principal est de donner de la force à ceux qui sont faibles et dans le besoin, au peuple humble qui n’est pas imbu de lui-même. Leur faiblesse attire littéralement Sa puissance, Sa toute-suffisance et Son dynamisme plein de vie. Il vient pour le meilleur et pour le pire d’entre nous ; Il est la promesse du Père envoyée par la personne du Fils. Quel don !
Nous découvrons avec étonnement et avec joie ce qu’était l’Esprit dans les temps bibliques. C’est de cet Esprit que nous parlons ici. Il est l’Esprit éternel qui n’a pas changé aujourd’hui. En réalité, les jours de l’Ancien Testament n’étaient pas à vrai dire, Son âge d’or. Il est l’Esprit du Nouveau Testament. Il est l’essence de la foi chrétienne qui nous a été amenée par l’Evangile. Sans Lui, il n’y pas de foi chrétienne. Il n’est pas un accessoire mais la substance même de ce que nous croyons. Il est Dieu sur terre, habitant et remplissant activement chaque particule de chaque moment que nous expérimentons. Ceci signifie que la foi chrétienne est une foi surnaturelle. Un Evangile qui n’est pas surnaturel n’est qu’un coquillage vide.
Nous avons besoin du Saint-Esprit
Jamais le Nouveau Testament ne suggère que l’Esprit change ou se retire. Même si nous « éteignons » ou « attristons » l’Esprit, Il ne se retire pas et ne nous abandonne pas. David pria :
Psaumes 51:13 :
“ J'enseignerai tes voies à ceux qui les transgressent , Et les pécheurs reviendront à toi. ”
Mais cela se passait quelques milliers d’années avant qu’Il ne vienne habiter au milieu de nous. Notre incrédulité afflige profondément le Saint-Esprit. Nous pouvons certainement le peiner par ce que nous faisons, mais nous ne pourrions pas le faire fuir ou le chagriner s’Il n’était pas avec nous. Le monde ne peut pas Le faire fuir ou L’attrister. Seuls les croyants ont ce privilège équivoque.
L’œuvre suprême de l’Esprit est le Salut. Sa priorité n’est pas les scrupules et les préoccupations pointilleuses de certains chrétiens à propos de spiritualité et de sainteté. Toutes nos vertus sont emportées et noyées dans la vague de Sa présence sanctificatrice.
Les apôtres avaient besoin du Saint-Esprit et nous aussi, bien plus encore. Dans les temps bibliques, le monde avait peut-être 300 millions d’habitants dont la plupart n’avaient pas encore entendu l’Evangile. Aujourd’hui, il y a plus de sept milliards d’êtres humains sur terre, et la plupart d’entre eux n’ont jamais entendu l’Evangile. Nous devons marcher sur les traces des apôtres et faire ce qu’ils ont fait. Si nous le faisons, Dieu nous donnera ce qu’Il leur a donné.
Aucune limite
Le livre des Actes des Apôtres ne fait pas le portrait du summum de la puissance du Saint-Esprit, mais décrit seulement ce que les premiers disciples accomplirent par l’Esprit. Jamais il n’est dit que ceci était l’apogée, le summum de tout. Il n’existe pas de limite. Les premiers chrétiens ne sont pas nos modèles. Leur histoire n’est qu’un exemple du potentiel du ministère du Saint-Esprit. Le champ est ouvert devant nous. Paul pria :
Ephésiens 1:18-20 : “et qu'il illumine les yeux de votre coeur, pour que vous sachiez quelle est l'espérance qui s'attache à son appel, quelle est la richesse de la gloire de son héritage qu'il réserve aux saints, et quelle est envers nous qui croyons l'infinie grandeur de sa puissance, se manifestant avec efficacité par la vertu de sa force. Il l'a déployée en Christ, en le ressuscitant des morts, et en le faisant asseoir à sa droite dans les lieux célestes, [...] ” » suite ”
Un Evangile surnaturel avec des effets révolutionnaires
Les chrétiens n’ont jamais été appelés à combattre le monde, la chair et Satan de leurs propres forces – qu’ils vivent au premier ou au vingt-et-unième siècle. L’Evangile est « La puissance de Dieu » (Romains 1 : 16) – c'est-à-dire par le Saint-Esprit, non pas en l’ignorant. Combien de prédications aujourd’hui ont la force de celles qui ont été reçues dans la chambre haute des Apôtres ? Combien d’entre elles laissent-elles paraître l’Esprit comme étant vraiment la puissance de Dieu ? Les prédicateurs qui parlent à leurs congrégations comme des docteurs à leurs patients (c'est-à-dire sans passion), ne donnent à l’Esprit Saint aucune chance. L’œuvre d’un chrétien ne peut être accomplie sans l’onction de l’Esprit. Ceci nous le savons car la Bible nous dit : « Soyez remplis de l’Esprit » (Ephésiens 5 : 18). Etre mû par notre volonté est nécessaire mais être conduit par l’Esprit est le modèle du Nouveau Testament. Il est Celui qui nous motive et la force qui nous fait avancer.
Les quelques milliers de mots de l’Ancien Testament sont le traité de Dieu sur le Saint-Esprit. Ce dernier démontre que des nations entières allèrent à la perdition lorsqu’elles ignoraient l’Esprit de Dieu. L’Esprit touchait de temps en temps un individu en Israël car la nation était sur une pente glissante. Lorsque l’Esprit venait, tout changeait. C’était un Evangile surnaturel aux effets révolutionnaires.
La foi se propagea. Mais au fil des décennies, elle devint décadente et se sécularisa. Son histoire montre que l’Eglise chrétienne échoua et ne permit pas au potentiel de l’Esprit de se réaliser. L’Esprit a toujours été à l’œuvre, car jamais Il ne se repose ; Il est Celui qui est toujours actif. On lui a peut-être donné très peu de reconnaissance, mais Il continua de travailler contre la corruption de l’Eglise. L’Eglise a été mêlée à de nombreuses intrigues, à la politique, aux hérésies théologiques, aux querelles destructives, aux débats sur des problèmes bien éloignés de ce que Jésus a dit, étrangers à la réalité du Saint-Esprit.
Il est grand temps pour nous de connaître la personne du Saint-Esprit et comme Jésus L’a décrit, le secret de la puissance de l’Evangile. Recevoir le Saint-Esprit ne demande aucun effort ou dur labeur ; il suffit simplement de Le laisser entrer. Nous ne créons pas Sa puissance. Nous ne Le rendons pas efficace. Nous ne générons pas la puissance du Saint-Esprit par la prière, la transpiration, l’agonie, le temps, l’effort, les bonnes œuvres ou quoique ce soit d’autre. Le Père nous donne l’Esprit comme un cadeau, pas comme une récompense ou un salaire. Si nous pouvions être assez bons pour mériter le Saint-Esprit, nous n’aurions plus besoin de Lui. Comme Elisée, nous sommes appelés à prendre le manteau d’Elie, et notre Elie est Jésus Christ. Nous ne demandons pas: 2Rois 2:14 :
“il prit le manteau qu'Elie avait laissé tomber, et il en frappa les eaux, et dit : Où est l'Eternel, le Dieu d'Elie ? Lui aussi, il frappa les eaux, qui se partagèrent çà et là, et Elisée passa. ”
Mais « Où est le Dieu de notre Seigneur Jésus Christ ? » car Celui qui est plus grand qu’Elie est venu.
Source inconnue