le message de grâce du Pére révélé en Jésus-Crist
Le message des sacrifices lévitiques est un message de grâce. C'est à dire que Dieu se fait connaître à nous sous deux faces.
-Au Sinaï, dans le tonnerre et les éclairs, Il a manifesté la gloire de sa redoutable sainteté : personne, sous peine d'être foudroyé (Ex 19.21), n'osait s'approcher de la montagne embrasée par sa présence.
-Mais dans son amour, Il désirait habiter au milieu des Siens (Ex 25.8). Le tabernacle était l'expression de cet amour, un lieu de grâce où Il pouvait se rencontrer avec son peuple. C'est de là qu'Il parle maintenant à son serviteur Moïse, Dieu a élu domicile dans le lieu très saint, ce qu'atteste la nuée lumineuse (en hébreu "shekina" = symbole de sa présence). Il s'est en quelque sorte retiré derrière le voile qui sépare le lieu très saint du lieu saint et de là, Il donne à Moïse les lois contenues dans le Lévitique. Ce voile dira l'auteur de l'épître aux Hébreux est le symbole de la "chair" de Jésus (Hé 10 : 19-20). C'est donc derrière ce voile de chair que le Dieu terrible du Sinaï devient accessible à son peuple au cou raide, c'est de là qu'Il entre en contact avec les pécheurs que nous sommes. C'est en son Fils, qu'Il est venu habiter au milieu de nous.
L'ordre des sacrifices :
Dieu met au premier plan l'holocauste et termine par le sacrifice pour l’expiation et le sacrifice de culpabilité. Nous comptons cinq sortes de sacrifice. Trois sont des sacrifices de bonne odeur, donc offert sur l’autel, c’est à dire à l’intérieur du tabernacle. Deux sacrifices, qui ne sont pas de bonne odeur, sont offert pour le péché, donc ils sont brulés en dehors du camp c'est-à-dire hors de la présence de Dieu. Cela nous annonce que jésus sera crucifié hors du camp ou de la ville de Jérusalem. Hébreux 13- 11et 12 : les corps des animaux, dont le sang est porté dans le sanctuaire par le souverain sacrificateur pour le péché, sont brûles hors du camp. C’est pour cela que Jésus aussi, afin de sanctifier le peuple par son propre sang, a souffert hors de la porte. Quatre de ces sacrifices sont des sacrifices de sang.
Dieu finit par où nous commençons. Le sacrifice de Christ est présenté ici comme un joyau à cinq facettes : l'holocauste / l'offrande / le sacrifice d'actions de grâces (ou de communion) / le sacrifice d'expiation (ou pour le péché) / le sacrifice de culpabilité (ou de réparation).
L'ordre des sacrifices pour Dieu :
1) L'holocauste : Christ s'abandonne dans sa mort à la volonté du Père et par sa parfaite obéissance poussée jusqu'à la mort de la croix, Il fait les délices de son Père.
2) L'offrande de gâteau : Christ s'offre à Dieu par sa vie tout entière, sur laquelle le Père a posé son verdict d'approbation : "Voici mon Fils bien-aimé en qui j'ai mis tout mon plaisir".
3) Le sacrifice d'actions de grâces : Christ et le Père, dans l'œuvre de la croix, jouissent d'une parfaite communion.
4) Le sacrifice d'expiation : Christ, divin Substitut, porte les péchés du monde.
5) Le sacrifice de réparation : Christ, par sa mort, répare l'irréparable.
L’ordre des sacrifices pour le croyant :
1) Le sacrifice de culpabilité : j'accepte le sang de Christ comme l'unique moyen d'effacer les péchés précis qui m'ont été révélés.
2) Le sacrifice d'expiation : j'accepte Christ comme mon Substitut et m'approprie la valeur de son sacrifice expiatoire pour mon état de pécheur.
3) Le sacrifice d'actions de grâces : grâce au sacrifice de la croix, je puis jouir d'une communion rétablie entre Dieu et moi et entre mes frères et moi.
4) L'offrande de gâteau : ayant reçu le pardon et la purification de mes péchés et ayant été rétabli dans la communion de Dieu et des frères, j'offre ma vie au service de Dieu et des frères.
5) L'holocauste : j'offre mon corps "en sacrifice vivant, saint, agréable à Dieu" et j'accepte d'être à mon tour "crucifié avec Christ".
Quand, pour la première fois, l'épée de la conviction de péché entre dans l'âme, la conscience recherche les péchés passés qui pèsent sur elle. A cette période de son histoire, l'âme est moins occupée de la source de ces transgressions. C'est pourquoi, elle a besoin de savoir que Dieu, dans sa grâce, a donné un sacrifice, en vertu duquel "toute faute" peut être gratuitement "pardonné" (Col 2.13). Et ce sacrifice, Dieu nous le présente dans l'offrande pour l’expiation et la culpabilité, ou réparation.
Mais à mesure que nous progressons dans la vie divine, nous devenons conscients que ces péchés commis, ne sont que les rejetons d'une racine. Dieu Lui-même a "condamné le péché dans la chair" (Romains 8.3). Il ne s'agit pas des péchés dans la vie, mais de la racine du péché. Christ n'est pas seulement mort pour nos péchés (1 Co 15.3), mais il a été "fait péché pour nous" (2 Co 5.21). Telle est la doctrine du "sacrifice pour le péché".
Or, une fois nos transgressions pardonnées et notre péché jugé, la paix entre dans notre cœur. Jésus est notre paix et notre joie, dans la présence de Dieu. Là, nous pouvons apprécier le sacrifice de réjouissance et d'action de grâce. Le rang auquel le sacrifice d’action de grâce est placé, répond à l'ordre selon lequel nous saisissons Christ spirituellement.
Le même ordre parfait se retrouve quant au rang assigné à "l'offrande de gâteau". Quand une âme a goûté la douceur de la communion avec Jésus et qu'elle se nourrit de lui, elle a soif de connaître davantage les glorieux mystères de sa personne. Et Dieu dans sa grâce, répond à ce désir par l'offrande de gâteau, type de la parfaite humanité de Christ.
Vient enfin, pour le croyant, l'holocauste, le couronnement de tout. L'œuvre de la croix étant l'expression de l'invariable dévouement du cœur de Christ.
L'holocauste ouvre le livre : il nous présente un type de Christ "s'offrant Lui-même à Dieu sans tache" (Hé 9.14). C'est pourquoi le St Esprit lui assigne la première place. L'objet suprême que Jésus poursuivait ardemment dans l'œuvre de la croix, était la gloire de Dieu. "Voici, je viens pour faire ta volonté ô Dieu" (Ps 40 : 6-8). Avant de nous donner le salut, Jésus est venu sur terre pour redonner la gloire, à son Père, qui lui à été volée. C’est son premier objectif. Ces paroles étaient la sublime devise de Jésus. Quelle que puisse être la volonté de Dieu, Christ est venu pour faire cette volonté. Christ trouvait son bonheur sur cette terre à accomplir la volonté de Dieu. C'est ce que nul homme n'avait fait avant lui. Par la grâce, quelques-uns avaient fait "ce qui est droit aux yeux de l'Eternel" (1 Rois 15, 5, 11 et 14, 8). Mais personne n'avait jamais fait la volonté de Dieu toujours parfaitement, invariablement, sans hésitation. Jésus fut obéissant jusqu'à la mort. ( A suivre)