Le sacrificateur répandait sept fois le sang devant l’Eternel
Il trempera son doigt dans le sang, et il en fera sept fois l’aspersion devant l’Eternel, en face du voile du sanctuaire. Lévitique 4 : 6
Pourquoi sept fois ?
Ceci annonce que Jésus va offrir ou donner son sang de sept manières différentes : par les grumeaux, ses mains, ses pieds, de son côté percé, sa tête couronnée d'épines, sa barbe arrachée, son dos labouré.
Si Jésus avait seulement été notre rédempteur, notre sauveur, celui qui s’est offert en rançon, qui a porté nos péchés, qui a connu la mort éternelle sur la croix à notre place, qui a porté nos maladies, qui s'est offert comme un agneau et qui a versé son sang, qui a été cloué sur une croix, flagellé, qui a connu la colère de Dieu à notre place, qui est mort à notre place, mis au tombeau, ressuscité ; alors sa mission n'aurait pas été complète.
Il fallait que le sang de Jésus, versé comme un agneau égorgé, comme victime expiatoire et propitiatoire, soit offert et porté devant Dieu dans les lieux célestes par un souverain sacrificateur :
« Dans le lieu très saint céleste qui n’est pas fait de mains d’hommes »
Caïphe, souverain sacrificateur, était en activité à l’époque où Jésus a été crucifié.
Caïphe était-il autorisé à remplir cette mission qui consiste à présenter le sang d’un sacrifice dans les lieux célestes, afin de les purifier à cause de la rébellion de Lucifer et de nos péchés?
Non, bien sûr pour beaucoup de raisons, nous en citerons trois, très simples :
1 : Aucun homme n’a cette capacité de s’élever dans les lieux célestes avec son corps humain, ni de se présenter devant Dieu, sans mourir. Le souverain sacrificateur qui était appelé à remplir cette mission, devait avoir un corps de ressuscité, c'est-à-dire appartenir à la nouvelle création, celle qui fait suite à la création déchue par le péché.
Souvenons-nous que seul le sang de Jésus, l’Agneau de Dieu, ôte le péché. Seul le sang de Jésus avait la capacité de purifier les lieux célestes, en étant répandu sur le propitiatoire des cieux. Le souverain sacrificateur choisi pour accomplir cette mission devait obligatoirement se présenter avec le sang de Jésus. C'est-à-dire un sang qui est de la même nature que la nôtre.
2- Caïphe s’est disqualifié lui-même en déchirant sa robe de souverain sacrificateur. Aucun souverain n’avait le droit de déchirer ou de se présenter dans son service avec une robe déchirée.
Cet incident peut paraître sans grande importance, pourtant il manifeste une désobéissance à Dieu. Nous relevons plusieurs versets de la bible qui nous le confirment :
Tu feras la robe de l’éphod entièrement d’étoffe bleue. Il y aura, au milieu, une ouverture pour la tête ; et cette ouverture aura tout autour un bord tissé, comme l’ouverture d’une cotte de mailles, afin que la robe ne se déchire pas. Exode 28 : 31 et 32
Moïse dit à Aaron, à Eléazar et à Ithamar, fils d’Aaron : Vous ne découvrirez point vos têtes, et vous ne déchirerez point vos vêtements, de peur que vous ne mouriez, et que l’Eternel ne s’irrite contre toute l’assemblée. Lévitique 10 : 6
Le sacrificateur qui a la supériorité sur ses frères, sur la tête duquel a été répandue l’huile d’onction, et qui a été consacré et revêtu des vêtements sacrés, ne découvriras point sa tête et ne déchirera point ses vêtements. Lévitique 21 : 10
Alors le souverain sacrificateur déchira ses vêtements, disant : Il a blasphémé ! Qu’avons-nous encore besoin de témoins ? Voici, vous venez d’entendre son blasphème. Que vous en semble ?
Matthieu 26-65
3- Caïphe aurait du recueillir le sang du sacrifice, c'est-à-dire le sang de Jésus. La Bible ne mentionne pas sa présence au pied de la croix.
Maintenant, nous allons étudier cette séquence de la comparution ou du simulacre de procès de Jésus devant le souverain sacrificateur. En Israël, à cette époque, le souverain sacrificateur représente la plus haute autorité du pays sur le plan politique et religieux.
Jésus garda le silence. Et le souverain sacrificateur, prenant la parole, lui dit : Je t’adjure, par le Dieu vivant, de nous dire si tu es le Christ, le Fils de Dieu. Matthieu 26 : 63 a
Quand le souverain sacrificateur employait cette formule : « Je t’adjure, par le Dieu vivant ». Demeurer dans le silence était considéré comme commettre un péché et manquer de respect à l’autorité présente. C’est pourquoi Jésus était obligé de répondre à cette question sinon il aurait commis un péché. Sa mission se serait terminée à cet instant même.
Jésus lui répondit : Tu l’as dit. De plus, je vous le déclare, vous verrez désormais le Fils de l’homme assis à la droite de la puissance de Dieu, et venant sur les nuées du ciel. Matthieu 26 : 64 et 65
Alors le souverain sacrificateur déchira ses vêtements, disant : Il a blasphémé ! Qu’avons-nous encore besoin de témoins ? Voici, vous venez d’entendre son blasphème. Que vous en semble ?
Par ce geste, Caïphe met fin au temps des souverains sacrificateurs descendants d’Aaron ou de la tribu de Lévi. Cet acte annonce le début du service du dernier souverain sacrificateur, selon l’ordre de Melchisédek : Jésus.
L’Eternel l’a juré, et il ne s’en repentira point : Tu es sacrificateur pour toujours, A la manière de Melchisédek. Psaumes 110 : 4
Melchisédek préfigure Jésus
Melchisédek était une figure de Christ en ce qu’il remplissait parfaitement son office de souverain sacrificateur. En effet :
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Il était homme.
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Il était roi-sacrificateur.
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Il était « roi de Salem ».Son nom signifie mon roi est juste ou roi de justice.
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Il n’avait « ni commencement de jours » « ni fin de vie ».
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Il n’avait pas été établi souverain sacrificateur par une décision humaine. Le contraste entre Melchisédek et Aaron concerne leurs personnes, la désignation et la durée de leur sacrificature. Par son œuvre, Jésus suit le modèle d’Aaron qui n’était que l’ombre de ce que Christ est en réalité.
Tel est Christ, et Lui seul ; selon l’interprétation du nom de Melchisédek, il a été le premier à être roi de justice, et ensuite, roi de paix. L’exercice de sa sacrificature est selon le modèle d’Aaron (l’intercession est basée sur le sang répandu lors d’un sacrifice) et l’ordre de sa sacrificature. Ensuite, elle est selon celui de Melchisédek en ce qu’il y a un seul sacrificateur toujours vivant au lieu d’une succession de sacrificateurs.
En effet, ce Melchisédek était roi de Salem, sacrificateur du Dieu Très-Haut ; il alla au–devant d’Abraham lorsqu’il revenait de la défaite des rois, il le bénit, et Abraham lui donna la dîme de tout ; il est d’abord roi de justice, d’après la signification de son nom, ensuite roi de Salem, c’est–à–dire roi de paix ; il est sans père, sans mère, sans généalogie, il n’a ni commencement de jours ni fin de vie, mais il est rendu semblable au Fils de Dieu ; ce Melchisédek demeure sacrificateur à perpétuité. Hébreux 7 : 1à 3
C’est certainement la raison pour laquelle la tunique de Jésus, sans couture, n’a pas été déchirée, ni partagée en quatre comme ses autres vêtements lors de sa crucifixion.
Les soldats, après avoir crucifié Jésus, prirent ses vêtements, et ils en firent quatre parts, une part pour chaque soldat. Ils prirent aussi sa tunique, qui était sans couture, d’un seul tissu depuis le haut jusqu’en bas. Et ils dirent entre eux : Ne la déchirons pas, mais tirons au sort à qui elle sera. Cela arriva afin que s’accomplisse cette parole de l’Ecriture : Ils se sont partagé mes vêtements, Et ils ont tiré au sort ma tunique. Voilà ce que firent les soldats.
Jean 19-23 et 24
Jésus ouvre une voie nouvelle par le voile déchiré
Jésus poussa de nouveau un grand cri, et rendit l’esprit. Et voici, le voile du temple se déchira en deux, depuis le haut jusqu’en bas, la terre trembla, les rochers se fendirent. Matthieu 27 : 50 et 51
Le voile intérieur représente l'image du corps humain de Christ fermant l'entrée du lieu très saint. Ce voile nous montre qu’il est impossible à quiconque de se présenter devant Dieu sans passer par Jésus. Mais le corps de Jésus devait être brisé pour que le voile se déchire. Ce voile était le symbole le plus représentatif de cette vérité biblique : Nulle chair ne sera justifiée devant lui par les œuvres de la loi.
Car personne ne sera justifié devant lui par les œuvres de la loi, puisque c’est par la loi que vient la connaissance du péché.
Romains 3 : 20
Le Saint–Esprit montrait par là que le chemin du lieu très saint n’était pas encore ouvert, tant que le premier tabernacle subsistait.
Hébreux 9 : 8
Le voile ayant été déchiré du haut en bas par une main invisible lors de la mort de Jésus.
Maintenant, le libre accès à Dieu est rendu possible à tous ceux qui s’approchent de lui dans la foi en Jésus.
Ce voile déchiré marque la fin du régime de la loi et des ordonnances. Le voile de la chair de Jésus déchiré symbolise la mise à mort de notre chair pécheresse qui nous empêchait de nous approcher de Dieu et de lui être agréable.
Maintenant, avec le corps brisé de Jésus et mis à mort, nous pouvons, nous croyants ; pénétrer dans le sanctuaire céleste et dans la présence du Père.
Le voile qui se déchira séparait le lieu saint du lieu très saint où accédait le souverain sacrificateur au grand jour des expiations. Il est l’image du corps humain revêtu par Christ.
Cela signifie qu’une voie nouvelle est ouverte. Elle permet à tous les croyants d'accéder dans la présence même du Père, sans aucun autre sacrifice que celui de Jésus et sans autre sacerdoce que le sien.
Le voile déchiré nous révèle que le voile sur la parole de Dieu est enlevé. En Jésus, la révélation de la Parole de Dieu nous devient accessible.
Ainsi donc, frères, nous avons, au moyen du sang de Jésus, une libre entrée dans le sanctuaire, par la route nouvelle et vivante qu’il a inaugurée pour nous au travers du voile, c’est–à–dire de sa chair
Hébreux 10 : 19 et 20
Jésus a été désigné et choisi par Dieu pour devenir souverain sacrificateur :
Seul Jésus a la capacité de se présenter devant Dieu, dans les lieux célestes, afin d'offrir son propre sang, lui l'Agneau immolé et Fils de Dieu, pour le pardon de nos péchés.
Remarquons que le souverain sacrificateur, selon la loi de Moïse, offrait ce qui ne lui coûtait rien : Le sang d'un animal.
Jésus, lui s'est présenté devant le Père avec son propre sang, en qualité de victime expiatoire et comme souverain sacrificateur.
Ainsi, puisque nous avons un grand souverain sacrificateur qui a traversé les cieux, Jésus, le Fils de Dieu, demeurons fermes dans la foi que nous professons.
Car nous n’avons pas un souverain sacrificateur qui ne puisse compatir à nos faiblesses ; au contraire, il a été tenté comme nous en toutes choses, sans commettre de péché. Hébreux 4 - 14- 15
Jésus s'est présenté avec son sang pour chacun d'entre-nous personnellement.
Maintenant, regardons notre situation quand nous péchons et demandons pardon :
Le Père regarde Jésus... Oui je suis son Seigneur ; il m'appartient, j'ai versé mon sang pour lui, dit Jésus et le Père me pardonne.
Jésus demeure dans sa position d'intercesseur entre le Père et nous. La position de Jésus constitue notre garantie auprès du Père et nous constitue une assurance. La où il est, là nous sommes aussi.
Il n'a pas eu besoin de se présenter avec un sacrifice d'expiation pour lui-même. Il s'est présenté comme homme et Dieu, avec son propre sang pour chacun d'entre-nous. Il nous appartient, de croire et de nous approprier l'œuvre de Jésus en qualité de souverain sacrificateur.