Vivons la communion fraternelle
Bien sûr, il appartient à chacun d'entre nous de la désirer ou de la rejeter. Nous avons été créés libres. Continuellement, dans notre vie, nous avons à choisir entre la mort et la vie. Nous avons à choisir entre vivre dans l'œuvre accomplie par Jésus sur la croix, ou l'ignorer ou essayer de passer à côté.
Dans le dernier message nous avons relevé, dans la Bible que Jésus nous était proposé en modèle, pour vivre la communion fraternelle. C'est lui qui nous a ouvert cette possibilité en devenant notre frère. La Bible nous présente un autre exemple, avec Jonathan et David :
1 Samuel 18 1à 4 : David avait achevé de parler à Saül. Et dès lors l’âme de Jonathan fut attachée à l’âme de David, et Jonathan l’aima comme son âme. Une traduction dit : Car il l’aimait comme lui-même.
Ce même jour Saül retint David, et ne le laissa pas retourner dans la maison de son père.
Jonathan fit alliance avec David, parce qu’il l’aimait comme son âme.
Il ôta le manteau (ou se dépouilla) qu’il portait, pour le donner à David ; et il lui donna ses vêtements, même son épée, son arc et sa ceinture.
Jonathan conclut une alliance avec l'ennemi de son père ; celui que son père veut éliminer, tuer à tout prix pour essayer d'échapper au tourment, au rejet, à la jalousie, à un esprit de dépression.
Resituons ce passage de la Bible, concernant Jonathan et David, dans l'histoire d'Israël.
Israël, au temps de Samuel, rejette l'Eternel. Il ne désire plus être gouverné par l'Eternel. Israël veut un roi comme toutes les autres nations environnantes. Au passage, disons que nous ressemblons à Israël, quand nous alignons nos vies sur le monde, par lâcheté, ou par la peur de l’homme, par crainte des qu’en dira-t-on de notre environnement, et non plus sur la Parole de Dieu.
Comme premier roi, l'Eternel appel un homme de la tribu de Benjamin (le fils de ma droite, fils de félicité) nommé Saül : signifie Désiré, demandé à Dieu.
Par sa désobéissance et la crainte des hommes, Saül usurpe une fonction, une onction pour laquelle Dieu ne l'a pas appelé : celle de sacrificateur. Cette usurpation l'entraîne à agir dans une œuvre que Dieu ne lui a pas demandée. La peur le fait intervenir en dehors du temps de Dieu. À cause de cette désobéissance et de la peur de l'homme, Saül perd la royauté, son onction royale, elle le quitte.
L'Eternel décide d’oindre un autre jeune homme, qu’il choisit dans une autre famille, appartenant à la tribu de Juda : Juda signifie louange.
Ce jeune homme se nomme David (bien-aimé). Normalement, le successeur de Saül, selon l'ordre humain devait être son fils Jonathan (l'Eternel a donné).
Jonathan en qualité de fils du roi porte le titre de prince. Il est revêtu d'un manteau royal. Il porte des vêtements royaux. Il aurait pu, comme son père, désirer exterminer David, c'est-à-dire celui qui va lui prendre la place de roi.
Jonathan ne craint pas de s'élever, de prendre position, au risque de sa vie, contre la haine meurtrière de son père, contre le roi, la plus haute autorité du pays. Il ne connaît pas la crainte de l'homme.
Jonathan reconnaît, respecte, dans la personne de David, l'élu de Dieu, le oint de Dieu.
Comme Jésus, Jonathan se dépouille de ses attributs royaux : son manteau et ses vêtements, pour les remettre et en revêtir David, de même il lui remet son épée, son arc, et sa ceinture. Dépouiller, signifie : Déshériter, évincer, spolier, déshabiller, renoncer, quitter.
Philippiens : 2 -5 à 7 : Ayez en vous les sentiments qui étaient en Jésus–Christ : existant en forme de Dieu, n’a point regardé son égalité avec Dieu comme une proie à arracher,
Mais il s’est dépouillé lui–même, en prenant une forme de serviteur, en devenant semblable aux hommes ;
Jonathan voit dans la personne de David, son futur roi, celui à qui il doit du respect, celui qu'il doit honorer. Jonathan accepte, choisit de se rendre vulnérable. C'est-à-dire qu'il abat tout mur dans sa vie, tous les murs de son cœur, tout mur du à son rang social. N’oublions pas qu’Il a en face de lui, sur le plan humain, un simple berger.
La bible nous montre là, une attitude importante pour vivre la communion fraternelle. Dans le corps de Christ, chacun doit choisir d'abandonner toute supériorité, ou infériorité, selon l'échelle sociale des hommes. Le frère, la sœur, avec qui Dieu nous met en relation, représente un citoyen du ciel, comme moi, il est, ou elle est, devenu un fils ou une fille de Dieu comme moi.
Jonathan, en donnant son manteau royal à David, il le couvre. Si nous voulons vivre la communion fraternelle, nous serons aussi appelés, à couvrir le frère ou la sœur, par exemple dans ses faiblesses, dans les conséquences de ses péchés. Cela ne veut pas dire être en accord avec ses péchés ou de le rejoindre, ou d'en être complice. Ce serait contraire aux principes du royaume de Dieu. Même si certaines personnes ne manqueront pas de nous reprocher de manquer d'amour.
Nous avons à couvrir la faute, c'est-à-dire ne pas la répandre. Couvrir signifie oublier la faute du frère, ou de la sœur repentante, comme Dieu nous pardonne et lui pardonne. À celui qui accorde la grâce, Dieu lui accordera sa grâce.
Jacques 5-19 et 20 : Mes frères, si quelqu’un parmi vous s’est égaré loin de la vérité, et qu’un autre l’y ramène,
20 qu’il sache que celui qui ramènera un pécheur de la voie où il s’était égaré sauvera une âme de la mort et couvrira une multitude de péchés.
Couvrir, nous fait penser à l'œuvre du sang, c’est revêtir, protéger, racheter, envelopper, garder la connaissance d'une chose qui touche un frère ou une sœur.
L'amour se réjouit de la vérité. Réjouissons-nous quand un frère ou une sœur quitte ses ténèbres où se qui se fait dans les ténèbres, pour revenir à la vérité, pour revenir à la lumière. Revenir à la vérité consiste à retrouver Jésus dont on s’était éloigné, écarté. Pour vivre l'amour fraternel, dans certaines circonstances nous avons besoin de reprendre le frère ou la sœur, bien sûr en ayant prié préalablement : seul, à plusieurs ou avec l'église et si il, où elle ne veut pas abandonner son péché ou ses choix de vie, contraire à la parole, la bible nous demande de nous en éloigner :
Proverbe 28 -- 23 : Le pauvre parle en suppliant, Et le riche répond avec dureté.
Matthieu 18 -- 15 à 18 : Si ton frère a péché, va et reprends le entre toi et lui seul. S’il t’écoute, tu as gagné ton frère.
Mais, s’il ne t’écoute pas, prends avec toi une ou deux personnes, afin que toute l’affaire se règle sur la déclaration de deux ou de trois témoins.
S’il refuse de les écouter, dis le à l’Eglise ; et s’il refuse aussi d’écouter l’Eglise, qu’il soit pour toi comme un païen et un publicain.
Je vous le dis en vérité, tout ce que vous lierez sur la terre sera lié dans le ciel, et tout ce que vous délierez sur la terre sera délié dans le ciel.
Galates 6-1 : Frères, si un homme vient à être surpris en faute, vous qui êtes spirituels, redressez le avec un esprit de douceur. Prends garde à toi–même, de peur que tu ne sois aussi tenté.
Bien sûr cela ne s'applique pas qu'envers les autres. Il se peut, que nous aussi soyons dans une situation, où nous avons besoin d'être repris. Acceptons-le, et disons merci à Dieu. Car certainement ce frère ou cette sœur qui nous interpelle, c’est l’instrument que Dieu a choisi pour le faire.
Jonathan remet son épée, son arc à David. Son épée représente son moyen de défense. Il y renonce, car il a une pleine confiance en David. Il choisit de se rendre vulnérable. L'épée symbolise la langue, l'arc, les flèches que nous lançons avec.
Les flèches symbolisent les paroles qui sortent de nos bouches. Certaines sont des flèches acérées, aiguisées, capable de provoquer la mort ou la vie. Les flèches visent toujours une cible : le coeur d'une personne, dans le cas présent le frère ou la sœur.
En remettant son épée et son arc, Jonathan, nous montre qu'il renonce à sa propre justice et qu'il décide de ne dire aucunes paroles de rancune, de jalousie, d'amertume contre David. Il se rend vulnérable devant David. Car certains accusent ou tue avec la langue. Jonathan, par ce geste nous montre que ces personnes ne sont pas ses alliés, il ne vit pas dans leur camp. Il s'en démarque, s'en sépare. Il prend position par rapport à son environnement, haineux, revanchard, meurtrier, et notamment de son père.
1 Samuel 19- 1 à 3 : Saül parla à Jonathan, son fils, et à tous ses serviteurs, de faire mourir David. Mais Jonathan, fils de Saül, qui avait une grande affection pour David, l’en informa et lui dit : Saül, mon père, cherche à te faire mourir. Sois donc sur tes gardes demain matin, reste dans un lieu retiré, et cache toi.
Je sortirai et je me tiendrai à côté de mon père dans le champ où tu seras ; je parlerai de toi à mon père, je verrai ce qu’il dira, et je te le rapporterai.
C'est un exemple à méditer, pour chercher à vivre la communion fraternelle.
Jonathan conclut une alliance avec David. L’alliance conclue entre deux personnes nous montre qu’elles choisissent, jusqu’à la mort, de se porter secours, mutuellement. Jonathan mourra dans un combat, contre les Philistins, à cause de la désobéissance de son père qui est allé consulter une sorcière, pour savoir s’il devait combattre les Philistins. En même temps son père s’est engagé dans un mariage sorcier avec la sorcière d’En Dor, comme la nomme la bible . 1Samuel 28- 7 et suite
Un jour, David se souvient de l’alliance scellée avec Jonathan. Il s’inquiète de savoir s’il reste des enfants de Jonathan, afin de leur porter secours :
2 Samuel 9-1 à 3 et 5 : David dit : Reste–t–il encore quelqu’un de la maison de Saül, pour que je lui fasse du bien à cause de Jonathan ?
2 Il y avait un serviteur de la maison de Saül, nommé Tsiba, que l’on fit venir auprès de David. Le roi lui dit : Es tu Tsiba ? Et il répondit : Ton serviteur !
3 Le roi dit : N’y a–t–il plus personne de la maison de Saül, pour que j’use envers lui de la bonté de Dieu ? Et Tsiba répondit au roi : Il y a encore un fils de Jonathan, perclus des pieds.
Le roi David l’envoya chercher dans la maison de Makir, fils d’Ammiel, à Lodebar.
Jonathan lui remit également sa ceinture : La ceinture représente la force des reins, la ceinture c’est tout qui tient les vêtements en ordre. La ceinture permet le port de l’épée. Dans la bible, la ceinture nous parle de la vérité
Galates 5- 13 à 15 : Frères, vous avez été appelés à la liberté ; seulement ne faites pas de cette liberté un prétexte de vivre selon la chair ; mais rendez–vous, par l’amour, serviteurs les uns des autres.
Car toute la loi est accomplie dans une seule parole, celle–ci : Tu aimeras ton prochain comme toi–même.
Mais si vous vous mordez et vous dévorez les uns les autres, prenez garde que vous ne soyez détruits les uns par les autres.
Colossiens 3- 12 à 14 : Ainsi donc, comme des élus de Dieu, saints et bien–aimés, revêtez vous de sentiments de compassion, de bonté, d’humilité, de douceur, de patience.
Supportez-vous les uns les autres, et, si l’un a sujet de se plaindre de l’autre, pardonnez-vous réciproquement. De même que Christ vous a pardonné, pardonnez vous aussi.
Mais par–dessus toutes ces choses revêtez vous de l’amour, qui est le lien de la perfection.
Et que la paix de Christ, à laquelle vous avez été appelés pour former un seul corps, règne dans vos cœurs. Et soyez reconnaissants.
Le verset 13 est souvent mal interprété : Supportez- vous : certains pensent, tout de suite, et en soupirant, aux mauvais caractères, aux caprices des uns et des autres qu’ils auront à subir. Supportez- vous a une autre signification plus positive, plus constructive. A la place débordante que peuvent prennent certains dans uns une assemblée.
Supportez- vous, signifie également : soyons supporter les uns des autres, encourageons-nous mutuellement. Comme les supporters d’une équipe de foot, qui encouragent, motivent, soutiennent par leurs cris, exultent quand un but est marqué contre l’équipe adverse. N’oublions pas que ces supporters payent leur place pour tenir ce rôle.
Sans communion fraternelle, il n'y a pas d'assemblée, nous sommes tout simplement une foule, un attroupement ou un groupe de personnes qui se retrouvent dans un même lieu, à la même heure. Ces personnes ou chrétiens se tiennent dans l'isolement, et viennent pour elle-même. A ceux qui vaincront, Jésus leur promet d’en faire des colonnes, dans le temple de son Père, non pas isolément, dans la nature, mais dans son corps.
Bien sur, la communion fraternelle, ne nous protège pas des frottements avec les uns ou les autres. La plupart du temps ces frottements révèlent des blessures, non guéries dans nos vies, mais que Dieu désire guérir. Toutefois retenons bien ceci, la communion fraternelle nous aide à mourir à nous même.
Si je ne suis pas connecté au corps, je suis en dehors de la course, et je reste un orphelin. Dieu désire des fils et des filles dans son royaume.
Esther était orpheline, Dieu a fait lever un Mardochée pour l’accueillir et l’adopter, et l’aider à rentrer sa destinée : C'est-à-dire sauver le peuple d’Israël. La vie de Mardochée et d’Esther était liée, l’un à l’autre et complémentaire. Notre Dieu est le même qu’au temps de Mardochée et d’Esther, ses principes ne changent pas. Il fait encore lever des Mardochée pour ses Esther.
Soyons bien positionnés dans le corps de Christ, sinon nous resterons des spectateurs.
Énumérons quelques conditions de base pour vivre l'amour fraternel :
1 – S’aimer soi-même d'abord, non pas son nombril, mais toute notre personne comme fils ou fille de Dieu :
Matthieu 22 – 37à 39 : Jésus lui répondit : Tu aimeras le Seigneur, ton Dieu, de tout ton coeur, de toute ton âme, et de toute ta pensée. C’est le premier et le plus grand commandement.
Et voici le second, qui lui est semblable : Tu aimeras ton prochain comme toi–même.
S’aimer soi-même consiste à nous respecter nous-mêmes dans notre esprit, dans notre âme, dans notre corps.
Nous devons nous traiter comme étant le temple de Dieu, le sanctuaire de Dieu. Le lieu où se tient la présence de Dieu. L'usage abusif de l'alcool, de la drogue, de la nourriture, idolâtrer son corps, pratiquer où se laisser aller dans la débauche, consiste à se prosterner vers les faux dieux : Bacchus, la reine du ciel, les dieux de la fertilité etc. la pratique de ces choses font de nous des adultères spirituels.
2 s'aimaient soi-même, consiste à vivre dans une nature charnelle crucifiée, une âme en renouvellement ou renouvelée par la parole de Dieu, et un esprit né d'en haut.
C'est trouver un équilibre entre le rejet et l'orgueil.
Romains 12 --3 : Par la grâce qui m’a été accordée, je dis à chacun d’entre vous de ne pas entretenir de prétentions excessives, mais de tendre à vivre avec pondération, chacun selon la mesure de la foi que Dieu lui a donnée en partage.
Ce verset ne nous reproche pas d’avoir une haute opinion de soi. Mais bien de ne pas avoir une trop haute opinion de soi. Ce verset est souvent mal compris et entraine certaines personnes dans une fausse humilité, qui n'est rien d'autre soit du rejet de soi-même ou de l'orgueil.
3 – S’aimer soi-même, nous invite à aimer l’image de Dieu en moi, à préserver l'image de Dieu en moi. Quand je me regarde dans la glace, je dois voir l'image et la ressemblance de Dieu, la gloire de Dieu.
Est-ce que je reflète la gloire de Dieu ?
Nous ne parlons pas de séduction, nous le savons Jésus n'avait rien pour séduire.
Dans ma personne, posons-nous cette question : qui je nourris le plus ?
Mon esprit, mon âme ou mon corps ?
La réponse me révèle, si je m’aime ma personne tout entière, ou seulement une partie de mon être. La réponse me révèle également qui domine dans ma vie : mon corps et ses sens ? Mon âme ? Mon esprit ? Ou suis dans l’alignement de Dieu, c'est-à-dire : L’esprit qui domine, l’âme lui étant soumise, et mon corps soumis à mon âme, c’est à dire à ma volonté. Cet alignement facilite la communion fraternelle.