Quel parfum je répands? la vie ou la mort
2 Corinthiens 2 -- 14 à 17 : « grâce soit rendue à Dieu qui nous fait toujours triompher en Christ, et qui répand par nous l’odeur de sa connaissance. Nous sommes en effet, pour Dieu le parfum de Christ, parmi ceux qui sont sauvés et parmi ceux qui périssent.
Aux uns, une odeur de mort, donnant la mort, aux autres une odeur de vie, donnant la vie. Et qui est suffisant pour ces choses ? Car nous ne falsifions point La parole de Dieu, comme font plusieurs, mais c’est avec sincérité, mais c'est de la part de Dieu que nous parlons en Christ devant Dieu. »
Ce passage de la Bible nous montre que sur terre, nous sommes des vases remplit de parfum pour Dieu : nous répandons le parfum de sa connaissance et le parfum de Christ. Les conséquences ou les réactions sont différentes. Ce parfum apporte soit la vie ou la mort. La vie pour ceux qui acceptent Christ et la mort pour ceux qui refusent Christ.
Bien sur, ce parfum se manifeste dans le domaine spirituel. Avant d'accepter Christ dans nos vies nous étions morts pour Dieu. Nous répandions un parfum de mort parmi les morts, c'est-à-dire les personnes qui étaient dans la même situation que nous. Répandre le parfum de mort parmi les morts n’implique pas de graves conséquences ou de grandes réactions de la part de l'environnement.
Par contre divulguer ou libérer le parfum de vie parmi les morts, c'est-à-dire ceux qui refusent Christ, déclenche de réactions contraires et hostiles.
Pour le comprendre nous allons illustrer cela par des faits et des pratiques que l'armée romaine employait et sur lesquelles s'appuie l'apôtre Paul dans ce passage que nous venons de lire.
Les prisonniers de guerre, de l'armée romaine, étaient enfermés en prison jusqu'au jour de leur exécution. Ce même jour la nation romaine célébrait ses héros, ses grands chefs militaires.
Ce jour était déclaré férié de manière que la population puisse honoré, par des ovations, les chefs militaires, les vainqueurs. Le matin de ce jour des hommes parcouraient les rues de la ville, avec des torches enflammées qui répandaient un parfum dans toute la ville. Ce parfum, le vent le transportait dans les maisons, dans les cellules des prisons, en tout lieu. Ce parfum annonçait une journée de réjouissances pour les habitants de la ville, c'est-à-dire un parfum de vie. Par contre les chefs militaires ennemis, en prison, dans leur cellule de prison, ce parfum qu'il respirait leur annonçait leur propre mort pour ce jour même.
Et c'était le même parfum qui apportait ce message différent, opposés : la vie pour les uns et la mort pour les autres.
Ensuite, le chef militaire qui devait être honoré était installé dans un char tiré par des chevaux. Ce char parcourait les rues de la ville. La foule en liesse, située sur les trottoirs environnants ovationnait ce cortège triomphal du vainqueur. Derrière ce char était attaché et traîné dans la rue, le chef ou les chefs militaires ennemis capturés. Auparavant ils avaient été dépouillés de leurs uniformes, de leur grade.
Voilà comment agit le parfum dont nous sommes porteurs, parfum de la connaissance de Christ, qui émane de nous, par nos paroles, nos attitudes, nos choix de vie, notre foi, notre témoignage, notre persévérance, notre caractère, la lumière qui se dégage de nous, le sel de nos paroles, la compassion, le pardon que nous accordons, le zèle que nous manifestons pour que l'évangile soit annoncé. Ce parfum qui se dégage de nos vies manifeste l'adoration que nous adressons à notre Dieu et Père céleste, et à notre vainqueur : Jésus, qui a dépouillé les autorités, les dominations et les a livrées publiquement en spectacle, en triomphant d'elles par la croix. Colossiens 2 -- 15
Voici le même texte que nous venons de lire dans la Bible du Semeur : il (Jésus) a démasqué et puis désarmé les autorités et les dominations de l'enfer. Il a exposé leurs faiblesses devant l'univers. Il les a traînées derrière son char triomphal à la croix.
Dans la Bible, le parfum symbolise la prière, mais surtout l'adoration. Dans l'Ancien Testament, chaque jour, un parfum d'une composition qui symbolisait les qualités de Christ, était offert sur l'autel des parfums par un sacrificateur. Ce parfum s'élevait sous l'effet du feu que Dieu avait fait lui-même descendre pour consumer le premier sacrifice offert sur l'autel des sacrifices du tabernacle.
Aujourd'hui, nous sommes ses sacrificateurs, dans le monde, porteur du parfum de Christ, et non plus de ce qui le symbolisait. Nous répandons ce parfum là nous nous sommes, là nous allons. À condition d'avoir le feu de Dieu en nous, c'est-à-dire le Saint-Esprit et son feu.
Nous devons remplir une autre condition :
2 Corinthiens 2 -- 17 « car nous ne falsifions point La parole » ou nous ne galvaudons pas la Parole, ou « nous ne falsifions pas la parole « (version Darby)
Falsifier vient d'un mot grec « kapeleuo» qui vient de «kapelos» et signifie : revendeurs, faire du commerce avec la parole de Dieu, corrompre, faire un gain sordide en fournissant n'importe quoi, les colporteurs avaient l'habitude de falsifier leurs produits pour l'amour du gain.
C'est-à-dire que nous devons annoncer la parole de Dieu en toute sincérité et comme venant de Dieu. Nous sommes responsables devant lui. Nos vies doivent être alignées sur la Parole de Dieu, en la mettant en pratique.
À partir de ce moment-là, le parfum qui se dégage de nos vies, ou plutôt le parfum que le Saint-Esprit doit dégager de nos vies, sera un parfum de vie, qui provoque la vie, pour ceux qui acceptent la vérité de l'Évangile. Et un parfum de mort, qui provoque la mort, pour ceux qui le refusent, avec toute l'hostilité que cela soulève.
Voici une autre précision à retenir : 2 corinthiens 2 -- 14 « et qui répand par nous en tout lieu l’odeur de sa connaissance » cela signifie que plus notre connaissance de Jésus sera grande, plus nous le connaitrons, plus nous sommes en intimité avec lui, en communion avec lui, plus notre parfum sera fort.
La réaction devant ce parfum dépend de la pureté, de la qualité du parfum qui émane de nous :
-Un accueil joyeux, enthousiaste pour ceux qui se laissent interpeller par le message de la vie.
-Un accueil hostile pour ceux qui sont enfermés dans les captivités du péché ou qui refusent de les abandonner. Cette hostilité peut les conduire à désirer la mort de ceux qui portent ce parfum de Christ.
Ce parfum de vie ou de mort, nous le libérons soit individuellement, soit dans le corps de Christ. Car Christ nous invite à monter dans son char de vainqueur, son char royal. Jésus invite et installe son Epouse à ses côtés, dans son char triomphal. Nous ne sommes plus comme la foule romaine, sur les trottoirs, en spectateur, mais les participants dans le char du vainqueur, avec les autorités et les dominations, dépouillées, liées et traînées derrière ce char.
Relisons ce passage de corinthiens 2 -- 14 à 17 dans la version parole vivante : je ne puis que remercier Dieu : partout où nous allons en suivant le char triomphal de Christ, il nous fait remporter des victoires dans la communion avec lui. En tous lieux, il se sert de nous et de notre travail pour répandre, comme un parfum, la connaissance de Christ (ou, pour employer une autre image :) cet encens offert par lui et qui monte comme une agréable odeur vers Dieu. Nous le sommes à la fois pour ceux qui se laissent sauvés et pour ceux qui continuent à courir sur le chemin de la perdition. Pour ceux-ci, c'est une odeur fatale qui vient de la mort et y conduit, elle fait pressentir leur fin et le jugement. Pour les autres, c'est un parfum vivifiant qui mène à la vie nouvelle et éternelle.
Et qui donc est à la hauteur d'un tel ministère ?
Quel homme est capable d'assumer pareille responsabilité ?
Certes pas ceux, et ils sont nombreux, qui falsifient la parole de Dieu ou font de sa prédication une affaire rentable. Nous ne sommes pas de leur nombre, car si nous annonçons la parole, c'est en toute sincérité, comme des hommes qui n'ont pas à craindre la lumière du jour : vos intentions sont pures, nous agissons en envoyés de Dieu, proclamant sa parole telle qu’elle vient de lui, nous nous savons responsables devant lui, nous tenant en sa présence et nous vivons par la force de Christ dans la communion avec lui et comme membres de son corps.
Encore une remarque, ce passage nous dit : « partout où nous allons en suivant le char triomphal de Christ » ceci ne contredit pas ce que nous avons dit ci-dessus concernant la place de l'Epouse de dans le char du vainqueur. La Bible nous dit que « nous sommes assis dans les lieux célestes en Christ » elle dit aussi que nous devons suivre Christ et nous tenir dans ses voies.
Voici une application de ce parfum répandu, que nous donne Jésus dans les Évangiles de Mathieu, Marc et Jean.
Matthieu 26 --6 à 15 : Comme Jésus était à Béthanie, dans la maison de Simon le lépreux, une femme s'approcha de lui, tenant un vase d'albâtre, qui renfermait un parfum de grand prix. Et pendant qu'il était à table elle répandit le parfum sur sa tête. Les disciples voyant cela, s'indignèrent, et dire : à quoi bon cette perte ?
On aurait pu vendre ce parfum très cher, et en donner le prix aux pauvres. Jésus, s'en étant aperçu, dit :
Pourquoi faites-vous de la peine à cette femme ? Elle fait une bonne action à mon égard, car vous avez toujours des pauvres avec vous, mais vous ne m'avez pas toujours. En répandant ce parfum sur mon corps, elle l'a fait pour ma sépulture. Je vous le dis en vérité, partout où cette bonne nouvelle sera prêchée, dans le monde entier, on racontera aussi en mémoire de cette femme, ce qu'elle a fait.
Alors l'un des 12, appelé Judas Iscariot, alla vers les principaux sacrificateurs, et dit : que voulez-vous me donner, et je vous le livrerai ? Et ils lui payèrent 30 pièces d'argent.
L'évangile de Marc 14- 3 nous donne quelques compléments : « et ayant rompu ou brisé son vase contenant un parfum de nard de grand prix ». Ce détail est important. L'évangile de Jean 12-3 nous donne également quelques renseignements complémentaires : cette femme qui offre ce parfum de grand prix ou parfum de nard à Jésus se nomme Marie et il nous est dit que la maison fut remplie du l'odeur du parfum. Il nous est donné également des précisions sur les motivations de Juda : un de ses disciples, Judas Iscariot, fils de Simon, celui qui devait le livrer dit : pourquoi n'a-t-on pas vendu ce parfum 300 deniers pour le donner aux pauvres, ils disaient cela, non qu’il se mettait en peine des pauvres, mais parce qu'il était voleur, et que, dans la bourse, il prenait ce qu'on y mettait.
Voilà ce que relatent ces trois évangiles dans ces passages : Jésus se rend à Béthanie dans la maison d'un lépreux, nommée Simon, ce dernier invite Jésus à partager son repas. Jésus s'y rend avait ses 12 disciples. Lazare, que Jésus avait ressuscité des morts, s'y trouvait aussi en qualité d'invité. Pendant ce repas une femme, non invitée rentre dans la maison de Simon, casse son vase d'albâtre qui contient un parfum de grand prix, du nard qu'elle répand sur Jésus. Voilà le décor de cette histoire planté. ( A suivre)