Le pardon guérit, delie et délivre
Luc 5 -- 18 à 26 : Et voici, des gens, portant sur un lit un homme qui était paralytique, cherchait à le faire entrer et à le placer sous ses regards. Comme il ne savait pas où l'introduire, à cause de la foule, ils montèrent sur le toit, et ils le descendirent par une ouverture, avec son lit, au milieu de l'assemblée, devant Jésus.
Voyant leur foi, Jésus dit : hommes tes péchés te sont pardonnés. Les scribes et les pharisiens se mirent à raisonner et à dire qui est celui-ci, qui profère des blasphèmes ? Qui peut pardonner les péchés si ce n'est Dieu seul ? Jésus connaissant leurs pensées, pris la parole et leur dit qu'elle pensée avez-vous dans vos cœurs ? Lequel est le plus aisé, de dire : tes péchés te sont pardonner, ou de dire : Lève-toi, et marche ?
Or, afin que vous sachiez que le fils de l'homme a sur la terre le pouvoir de pardonner les péchés : Je te l'ordonne, dit-il au paralytique, lève-toi, prends ton lit, et va dans ta maison.
Et, à l'instant, il se leva en leur présence, prit le lit sur lequel il était couché, et s'en alla dans sa maison, glorifiant Dieu. Tous étaient dans l'étonnement, et glorifiaient Dieu, rempli de crainte, ils disaient : nous avons vu aujourd'hui des choses étranges.
Jésus n'a pas dit au paralytique : soit guéris... Mais tes péchés sont pardonnés. Donc cet homme avait besoin de pardon. Et ce besoin de pardon avait fait de lui un paralytique. Certainement que ses amis l'ont amené à Jésus pour qu'il soit délivré de la paralysie. Il ne regardait à l'extérieur, au corps de leur ami. Jésus en regardant au coeur, a vu la racine de la paralysie : un besoin de pardon de ses péchés, que seul Jésus pouvait accorder.
Cet homme, après le pardon accordé, retourne chez lui seul. Il est capable d'emporter son lit en glorifiant Dieu. Le pardon libère les corps, mais aussi les cœurs. Le manque de pardon durci cœur, le pardon les rend capables de recevoir l'amour, et de glorifier Dieu, être reconnaissant, c'est-à-dire de retrouver la vie, de sortir de la mort.
Le pardon ne se mérite pas :
Le pardon dépasse notre entendement strictement humain. Le pardon ne mérite pas, c’est absolument exclu. C'est pourquoi pardonner coûte toujours beaucoup. Il nous faut sacrifier orgueil, l’apitoiement sur soi-même, et le désir de justice. Nous vivons dans une société qui nous dit de faire tout ce qui est en notre pouvoir pour défendre nos droits. Pardonnons, renonçons à notre droit à la justice, et à notre désir de vengeance. Nous ne pouvons pas exiger que notre offenseur mérite notre pardon ni être sûr qu'il ne nous refera pas du tort de la même façon. Nous ne devons rien attendre de notre offenseur ou de la personne envers qui nous effectuons une démarche de pardon
Le pardon doit s'écouler :
Le message de l'Évangile, annonce que lorsque nous venons à Dieu en confessant nos fautes, il nous accorde le don gratuit du pardon. Jésus est mort pour nous et il a pris sur lui les conséquences de tout ce que nous avons fait, dits, ou pensés de mal. Dieu nous pardonne même s'il sait que nous allons encore chuter, et il nous donne un modèle pour pardonner.
Ephésiens 4 -- 32 : Soyez bons les uns pour les autres ayez un coeur plein de tendresse. Pardonnez-vous les uns les autres comme Dieu nous a pardonné en Christ.
Dieu nous pardonne continuellement nos erreurs, et lorsque nous saisissons peu à peu cette extraordinaire vérité. Dieu devient non seulement notre modèle, mais aussi une motivation pour pardonner aux autres. L'amour qui se produit dans notre coeur, de nous savoir pardonner, nous donne envie de reproduire, de libérer cet amour dans la vie de nos offenseurs. Sans nous préoccuper du montant de la dette qui nous est due. À plusieurs reprises la Bible nous encourage à laisser le soin à Dieu que de régler cette dette. Dieu a dit : à moi la vengeance ! C'est moi qui donnerais à chacun ce qu’il mérite. Romains 12
Nous pouvons nous en remettre à sa justice quand nous abandonnons notre désir de représailles, Dieu promet de prendre soin de nous et de nous bénir.
Pour que l'eau d'un lac ne stagne pas il faut non seulement une arrivée d'eau mais aussi un écoulement. Il en est de même pour le pardon, c'est pourquoi le pardon doit : s'écouler.
Le pardon est un choix de la volonté, et non un sentiment.
Pardonner, c'est choisir de ne pas tenir rigueur à l'autre ou à l'offenseur de ce qu'il nous a fait. La mauvaise attitude c'est de dire : je n'ai pas envie ou est-ce que j'ai envie de me pardonner ? Le plus souvent on n’a pas envie, mais il y a de mauvaises attitudes et de mauvais raisonnement. La bonne attitude c'est de dire je choisis de pardonner. Je choisi de ne plus entretenir ma souffrance. Bien sûr, certains pardons sont plus difficiles les uns que les autres et souvent nous avons besoin d'aide, car nous ne savons pas comment pardonner. Dans sa grâce Dieu est prêt à nous aider et à nous accorder le pardon. N'attendons pas que justice soit rendue. Notre pardon déclenche l'acte de justice de la part de Dieu.
Le pardon nous libère :
Seul le pardon peut nous libérer des souffrances passées. Nous l'avons vu à travers les différents témoignages que nous avons entendus ou lus précédemment.
Choisir de pardonner nous permet d'aller de l'avant débarrasser des chaînes de l'amertume, et souvent des liens de l'égoïsme. Au début la douleur est encore très vive mais le pardon permet à la guérison de commencer. C'est comme lorsqu'on s'est fait piquer par une abeille. Retirer le dard ne provoque pas immédiatement la cicatrisation, mais il permet au processus de commencer.
Le non pardon a des répercussions non seulement dans notre relation avec celui ou celle qui nous a fait du tort, mais dans toutes nos relations avec les autres et autour de nous.
En voici l’exemple d'une femme japonaise qui œuvre en faveur de la réconciliation des anciens prisonniers de guerre. Lorsque des hommes qui ont énormément souffert pendant la guerre parviennent à pardonner à ceux qui les ont maltraités, leur épouse observe alors un changement dans leur couple. Les maris retrouvent le sommeil et ils s'irritent moins des petits tracas de la vie quotidienne
Le temps en lui-même ne guérit pas les blessures. Seul le pardon peut apporter la guérison mais il implique un processus. On peut dire que pardonner c'est comme peler un oignon, une couche après l'autre. Il se peut que nous devions choisir de pardonner pour les mêmes souffrances chaque jour jusqu'à ce que nous soyons libérés. Moins nous pardonnons, plus le pardon est difficile. Mais si nous pardonnons une fois, c'est plus facile de pardonner la fois suivante. Au fur et à mesure que nous pardonnons, nos blessures émotionnelles guérissent et cela nous permet de retrouver notre véritable personnalité.