Et si on osait parler de l’humanisme chrétien ?
Et si on osait parler de l’humanisme chrétien ?
par actualitechretienne
D’emblée il est certainement bon de rappeler ce qu’est l’humanisme. Cette philosophie verra le jour officiellement en Italie un peu avant la Renaissance. C’est dans cette période qu’elle se développera le plus.
Son contenu est relativement simple, je le résume : «Considérant que l’Homme – l’être humain – est en possession de capacités intellectuelles potentiellement illimitées, sa quête du savoir et sa maîtrise des diverses disciplines sont indispensables au bon usage de ces facultés. Les humanistes de cette époque prônent la vulgarisation de tous les savoirs, y compris le religieux. Ainsi et contre l’Eglise Catholique, ils estiment que la parole divine doit être accessible à toute personne, quelles que soient ses origines ou sa langue (traduction de la Bible en langue vernaculaire par Erasme en 1516)».
On le voit, les intentions n’avaient rien de mauvaises au départ ! Sauf qu’aujourd’hui, l’humanisme n’a retenu que la première partie de cette définition, aidé en cela par la Franc Maçonnerie. Cela rappelle furieusement le texte biblique de Jérémie 17.5 : « Malheur à l’homme qui se confie dans l’homme ! ». Nous avons-là, avant l’heure, une condamnation explicite de l’humanisme moderne. Pour être tout à fait franc avec vous, l’Histoire laisse à penser que les idées de l’humanisme, tout comme celles de la Franc Maçonnerie d’ailleurs, trouvent leurs origines dès Babel et non pas dans un livre de philosophie, mais dans le cœur mauvais de l’être humain.
Si je devais définir l’humanisme dans notre société, dans les media, dans les discours, comment le reconnaître ? C’est un discours auquel je suis particulièrement sensible et qui me dérange profondément. Ce genre de langage, personne ne peut être contre, il est intelligent – à priori -, il va dans le sens du poil du plus grand nombre, il ne s’oppose à rien franchement, il fait appel aux bons sentiments – souvent suivis de très peu d’effets – il véhicule des solutions qui ne verront que très rarement le jour mais qui plaisent, séduisent, déroutent, il est plein d’une fausse tolérance et condamne tout ce qui va à l’encontre de ces attitudes ! C’est juste insupportable !
L’humanisme chrétien existe bel et bien et pas besoin d’aller très loin sur Internet pour le rencontrer ! C’est le genre de discours, chrétien, gentil, qui est d’accord avec tout le monde, qui fait preuve d’une complaisance « intelligente », et ce jamais – officiellement du moins – dans le compromis, mais jamais non plus dans le dérangement ! Pas de danger qu’avec ce genre de schéma on dérange grand monde ! L’humanisme chrétien a réussi l’exploit de mettre Dieu en dehors des valeurs chrétiennes qu’il utilise ! Ne comptez pas sur l’humanisme chrétien pour prendre une position sur tel ou tel sujet, si ce n’est celle qui est dans l’air du temps et qui sera perçue comme « sage »! N’espérez pas voir les adeptes de cette philosophie revisitée et remise à la sauce du 21 ° siècle, s’exposer, jamais ! Avec eux il n’y aurait jamais eu la Réforme et si Jésus avait été de leur bord, il ne serait jamais mort sur une croix, il aurait trouvé un compromis acceptable. Si les apôtres avaient adopté cette philosophie, ils n’auraient jamais été persécutés, mais en revanche vous et moi ne serions pas là pour en parler !
L’humanisme chrétien refuse la confrontation, la craint, la redoute, la fuit et la condamne chez celles et ceux qui osent encore croire que l’Evangile ne peut que déranger la société et ceux qui la peuple ! Sinon comment envisager un réveil de conscience avec un discours lénifiant ? Je crois toujours que Jésus a raison quand il déclare : « Depuis le temps de Jean-Baptiste jusqu’à présent, le royaume des cieux est forcé, et ce sont les violents qui s’en emparent. ” (Matthieu 11.12), mais l’humanisme chrétien regarde cette vérité comme pitoyable. Pourtant elle reste d’une actualité criante ! Pourvu que vous sachiez un peu mieux reconnaître les adeptes modernes de cette philosophie ancienne et vous en méfier comme de la peste. Je crois que Dieu la vomit toujours autant : « Puisses-tu être froid ou bouillant ; mais parce que tu es tiède, je te vomirai de ma bouche » Apocalypse 3.17 !
Samuel Foucart