Derrière La beauté d'Absalon se cache un habile manipulateur
Rappelons notre verset de base : cantique des cantiques: comme un pommier au milieu des arbres de la forêt. Tel est mon bien aimé parmi les jeunes hommes. J'ai désiré m'asseoir à son ombre, et son fruit est doux à mon palais
Ce qui fait perdre la douceur :
L’orgueil
Les épreuves de la vie, peuvent nous rendre amer envers Dieu.
L’activisme
La rancune, l’amertume
Comme le dit : Philippiens 4 : 5 Que votre douceur soit connue de tous les hommes ?
Nous avons besoin d’une révélation de la douceur, et souvenons que la douceur se développe dans la soumission à Dieu. C'est-à-dire en sortant se l’indépendance, car derrière l’indépendance, il y a la rébellion, le désir de construire son propre empire.
La Bible nous présente des exemples d'homme qui ressemblent à ces arbres dont la bible nous parle dans notre verset de base: Ils attirent les regards, séduisent, manipulent. Ils sont indépendants, rusés. Toute leur énergie est concentrée pour construire leur empire, ils s'établissent comme empereur ou comme roi. Comme exemple nous choisissons Absalom fils du roi David. En préalable disons que dans la famille de David nous trouvons un héritage ancestral très lourd. En effet dans la généalogie du roi David, la bible cite Rahab, dite la prostituée, et Ruth qui est d’origine Moabite. Ce peuple est né d’un inceste entre Lot et l’une de ses filles. Bien sur cet héritage nous le retrouvons chez tous les enfants de David.
2 Samuel 14 -- 25 : Dans tout Israël il n’y avait personne qui fût autant admiré pour sa beauté qu’Absalom ; de la plante du pied au sommet de la tête, il était sans défaut.
C'est un séducteur, un habile manipulateur, rusé et menteur, il est orgueilleux, jaloux, il instaure sa propre justice en manigançant un crime, il est assoiffé de pouvoir et s'autoproclame roi à la place de son père.
Resituons histoire :
Absalom avait une sœur nommée Tamar. Un demi-frère Ammon abuse d’elle et Absalom désir la venger en tuant son demi-frère, toutefois, non pas lui-même. Il tend un guet-apens à son demi-frère, pour cela il attend l'occasion de la tonte des moutons. Il organise une fête à laquelle il invite tous les fils du roi, c'est-à-dire tous ces deux demi-frères. Il insiste auprès de son père, le roi David pour qu’Ammon soit présent. À la fin du repas il donne cet ordre à ses serviteurs :
2 Samuel 13 -- 28 et 29 : Absalom donna cet ordre à ses serviteurs : Faites attention quand le cœur d’Amnon sera égayé par le vin et que je vous dirai : Frappez Amnon ! Alors tuez le ; ne craignez point, n’est ce pas moi qui vous l’ordonne ? Soyez fermes, et montrez du courage !
Les serviteurs d’Absalom traitèrent Amnon comme Absalom l’avait ordonné. Et tous les fils du roi se levèrent, montèrent chacun sur son mulet, et s’enfuirent.
Ensuite Absalom s'enfuit chez le roi de Gueschur (ce nom signifie orgueilleux, la nous découvrons de nouveaux traits de la personnalité d'Absalom) deux ans après il revient la Jérusalem sans voir la face du roi.
Il demanda à Joab, le chef de l'armée de David, de le conduire auprès du roi. Deux fois Joab refuse. Alors Absalom se venge en brûlant le champ d'orge de Joab, pour l’effrayer, l’intimider, le manipuler par la peur la crainte, et le contraindre, afin d’obtenir ce qu'il attend de lui. Il jour la comédie en disant : pourquoi suis-je revenu de Gueschur ? Ou quitter l'orgueilleux, par ses paroles il tente de faire croire qu'il a changé. De coupable il est devenu victime. Devant ces paroles de manipulation ou de chantage Joab cède:
2 Samuel 14 -- 32b et 34 : Viens ici, et je t’enverrai vers le roi, afin que tu lui dises : Pourquoi suis je revenu de Gueschur ? Il vaudrait mieux pour moi que j’y sois encore. Je désire maintenant voir la face du roi ; et s’il y a quelque crime en moi, qu’il me fasse mourir. (Pourtant il est l’auteur d’un crime qu’il a commandité)
Joab alla vers le roi, et lui rapporta cela. Et le roi appela Absalom, qui vint auprès de lui et se prosterna la face contre terre en sa présence. Le roi baisa Absalom. En réalité Absalom est plein de haine envers son père, à qui il reproche de ne pas avoir « appliqué sa justice » à son demi frère Ammon et fils de David.
Voici comment il commence à établir son empire, dans le royaume de son père :
2 Samuel 15- 1à 6 : Après cela, Absalom se procura un char et des chevaux, et cinquante hommes qui couraient devant lui.
Il se levait de bon matin, et se tenait au bord du chemin de la porte. Et chaque fois qu’un homme ayant une contestation se rendait vers le roi pour obtenir un jugement. Absalom l’appelait, et disait : De quelle ville es tu ? Lorsqu’il avait répondu : Je suis d’une telle tribu d’Israël, Absalom lui disait : Vois, ta cause est bonne et juste ; mais personne de chez le roi ne t’écoutera.
Absalom disait : Qui m’établira juge dans le pays ? Tout homme qui aurait une contestation et un procès viendrait à moi et je lui ferais justice. Et quand quelqu’un s’approchait pour se prosterner devant lui, il lui tendait la main, le saisissait et l’embrassait. Autrement dit il aimait la gloire et être adorer. Il avait un e haut estime de son égo
Absalom agissait ainsi à l’égard de tous ceux d’Israël, qui se rendaient vers le roi pour demander justice. Et Absalom gagnait le cœur des gens d’Israël.
Absalom se révolte et s'autoproclame roi :
2 Samuel 15 -- 10 à 11 : Absalom envoya des agents dans toutes les tribus d’Israël, en leur disant : Quand vous entendrez le son de la trompe, vous direz : Absalom est devenu roi à Hébron !
11 Deux cents hommes de Jérusalem, qui avaient été invités, allèrent avec Absalom ; ils le firent en toute bonne foi, sans ne se douter de rien.
La conjuration devint puissante, et le peuple était de plus en plus nombreux auprès d’Absalom.
Quelqu’un vint informer David, et lui dit : Le cœur des hommes d’Israël s’est tourné vers Absalom.
Et David dit à tous ses serviteurs qui étaient avec lui à Jérusalem : Levez vous, fuyons, car il n’y aura point de salut pour nous devant Absalom. Hâtez vous de partir ; sinon, il ne tarderait pas à nous atteindre, et il nous précipiterait dans le malheur et frapperait la ville du tranchant de l’épée.
La colère d’Absalom est si grande qu’il est prêt à tuer, même son père pour prendre le pouvoir.
David, plein de sagesse et confiant dans son Dieu, préfère prendre la fuite pieds nus. Dans sa fuite il prend le temps d’adorer l’Eternel. Sur le chemin de la fuite, un homme maudit David, mais il ne répond pas.
Voici, mon fils, qui est sorti de mes entrailles, en veut à ma vie ; à plus forte raison ce Benjamite ! Laissez le, et qu’il maudisse, car l’Eternel le lui a dit.
Peut–être l’Eternel regardera–t–il mon affliction, et me fera–t–il du bien en retour des malédictions d’aujourd’hui.
Il ne veut pas se battre contre son fils. Même il désire sauver la vie son fils, bien que son fils le poursuive avec armée. Le roi donna cet ordre à Joab: Par égard pour moi, doucement avec le jeune Absalom ! Et tout le peuple entendit l’ordre du roi à tous les chefs au sujet d’Absalom.
Le peuple d’Israël fut battu par les hommes de David ; ce fut une grande défaite en ce jour là : vingt mille hommes battus.
Absalom se trouva face à face avec les hommes de David. Absalom était monté sur un mulet. Le mulet pénétra sous la ramure d’un grand térébinthe, et la tête d’Absalom fut prise dans le térébinthe. Il resta suspendu entre ciel et terre, tandis que le mulet qu’il montait poursuivait son chemin.
Contrairement à l’ordre de David : Joab prit trois épieux et les enfonça dans le cœur d’Absalom, qui était encore vivant au milieu du térébinthe. Les dix serviteurs qui portaient les armes de Joab entourèrent Absalom et le mirent à mort.
En apprenant la mort de son fils, saisi d’émotions David se mit à pleurer et se retira dans sa chambre : Mon fils Absalom ! Mon fils, mon fils Absalom ! Que ne suis je mort à ta place ! Absalom, mon fils, mon fils !
Absalom est mort, mais l’esprit subsiste. Il veut toujours agir de la même manière, son désir consiste convoiter le pouvoir par la manipulation, la séduction, le mensonge, même au besoin il se fera passer pour une victime en attirant la pitié sur son cas. Et pour atteindre son objectif, il utilisera toutes les ficelles et parfois les cordes de la manipulation : de la gentillesse à la victimisation, disant que tout le monde s’en prend à lui – en passant par la colère et la menace, exploitant la crainte qu’il inspire. Il saura également humilier pour exercer son autorité.
L’esprit d’Absalom entraine dans l’indépendance, la rébellion, pousse à constituer son propre empire. Il trouve sa source et son modèle dans l’esprit de Babylone, ou de la tour de Babylone. L’esprit qui animait Nimrod. Nous pouvons y être affrontés dans tous les milieux sociaux, professionnels, et même dans les églises. Un jour un jeune homme me parlant de son père, me disait : quand mon père rentre dans un conseil d’administration, la première année il se retrouve secrétaire, la deuxième année vice président et la troisième année, président. Personne ne peut lui résister.
Voilà la raison pour laquelle l’Epouse préfère « venir s’asseoir à l’ombre de son pommier » plutôt que des autres arbres qui attirent le regard, séduisent et apportent des satisfactions éphémères, et nous éloignent de la vie éternelle.
Il y a très longtemps . . .
Il y a très longtemps, dans une forêt tout en haut d’une montagne, trois arbres voisins partageaient leurs rêves.
Le premier « Un jour, j’espère devenir un coffre aux trésors. Je serai rempli d’or, d’argent et de pierres précieuses. Je serai sculpté et décoré de si belle façon que tous s’émerveilleront devant ma splendeur! »
Le deuxième « Moi, je veux devenir un grand paquebot. À mon bord monteront des rois et des reines et je naviguerai aux quatre coins du monde. Mes passagers se sentiront en parfaite sécurité quand ils verront combien je suis solide. »
Le troisième « Moi, je grandirai et je serai le plus grand et le plus droit de tous les arbres. Quand les gens me verront du bas de la montagne, ils m’envieront d’être si près du ciel et de Dieu. Je serai si majestueux qu’ils se souviendront toujours de moi. »
Un jour, après quelques années passées à prier pour que leurs rêves se réalisent, trois bûcherons montent dans la foret.
Arrivé près du premier arbre, un des hommes décide de l’abattre en se disant: « Celui-ci a l’air solide, le charpentier m’en donnera certainement un bon prix. » Il prend sa hache et abat l’arbre. L’arbre est très heureux parce qu’il pense bien que le charpentier en fera un coffre aux trésors comme il le désirait depuis toujours.
Un autre bûcheron aperçoit le deuxième arbre et se dit: « Il a l’air solide, je crois que je le vendrai au chantier maritime. » L’arbre est très heureux lui aussi parce qu’il va enfin servir à construire un grand bateau.
Lorsque les hommes arrivent auprès du troisième arbre, l’arbre a bien peur qu’ils l’abattent lui aussi, abattant du même coup la moindre chance de continuer à grandir jusqu’à toucher le ciel de ses branches et se rapprocher de Dieu.
Un des bûcherons dit : « Je ne sais pas au juste ce que je vais en faire, mais je vais quand même prendre celui-ci et je verrai bien. » Il abat donc l’arbre.., et son beau rêve.
Lorsque le premier arbre arrive chez le charpentier, celui-ci en fait une auge pour nourrir les animaux. Il le place ensuite dans une étable et le remplit de foin. Ce n’est pas du tout ce dont il avait rêvé, le pauvre. Pour lui qui se voyait rempli de fabuleux trésors, quelle déception!
Le deuxième arbre est devenu un bateau de pèche, tout juste bon à naviguer sur un grand lac. Il ne deviendra jamais un grand navire de croisière et ne verra jamais le monde...
Du troisième on tire de grandes planches qu’on laisse sécher dans un hangar. Mais pour lui, de toute façon, son rêve est mort quand on l’a abattu, alors ça ne lui fait pas beaucoup de différence.
Des années sont passées et nos trois arbres ont oublié leurs rêves de jeunesse. Un jour, des voyageurs arrivent à l’étable qui héberge l’auge fabriquée avec le bois du premier arbre. Il s’agit d’un couple dont la femme est enceinte. Peu de temps après leur arrivée, elle donne naissance à un enfant qu’ils doivent installer dans l’auge; l’homme aurait bien voulu lui fabriquer un lit, mais il n’en a pas le temps et de plus, il a laissé tous ses outils à la maison.
Il s’est passé des choses si étranges dans cette étable que notre arbre a réalisé l’importance de l’événement et il a compris que finalement, son vœu avait été exaucé au delà de ses espérances, puisque Dieu lui avait confié le plus fabuleux trésor de l’Histoire. C'est-à-dire Jésus
Des années plus tard, un groupe d’hommes montent à bord du bateau de pèche attaché au quai sur le bord d’un lac. Un des hommes est tellement fatigué qu’il s’endort aussitôt qu’il s’assoit dans le bateau. Alors qu’ils sont au large, une grande tempête s’élève. Le vent est tellement violent que notre pauvre arbre pense bien finir au fond du lac, entraînant avec lui ses passagers.
Les pécheurs réveillent le dormeur qui se lève debout et, levant les bras vers le ciel, s’adresse aux éléments en disant simplement « Paix! »... et la tempête se calme instantanément. Voyant ceci, l’arbre comprend qu’il transporte à son bord le Roi des rois. Son rêve s’est donc réalisé malgré tout et pour lui aussi, les faits dépassent ses espérances!
Finalement, après plusieurs années de solitude dans un endroit sombre, un beau vendredi matin, on vient chercher le troisième arbre dans son hangar. On le place sur les épaules d’un homme et on force celui-ci à le transporter comme ça, à travers les rues, sous les sobriquets et les insultes de la foule. Lorsqu’il s’arrête, on le cloue à l’arbre qu’on plante ensuite tout au haut d’une colline pour finalement y laisser mourir l’homme. Après sa mort, on le descend de sa croix et on place son corps dans un tombeau.
Notre arbre a vu et entendu bien des choses durant toutes ces heures. Et le dimanche matin, il comprend enfin que son rêve de jeunesse de toucher le ciel du bout de ses branches était bien futile à côté de ce qui lui est arrivé en réalité. En effet, toutes les générations à venir se rappelleront toujours de lui comme ayant été la croix sur laquelle on a crucifié le Christ Jésus, notre Sauveur et notre Dieu. Jamais il n’aurait pu imaginer être si près de Dieu!
La leçon de cette histoire est que lorsque les choses ne se passent pas comme on le voudrait, il faut toujours se rappeler que Dieu a un plan pour nous. Si on place notre confiance en Lui, il nous comblera de grands bienfaits.
Chacun des trois arbres a vu ses rêves se réaliser, et pourtant, cela ne s’est pas fait du tout de la façon qu’ils avaient envisagée. On ne peut pas savoir ce que Dieu nous réserve. Ce qu’on sait par contre, c’est que sa façon n’est pas la nôtre et que sa façon est parfaite.