A quel point le veux-tu ?
Certains de nos projets se réalisent facilement, mais parfois, notre volonté à voir nos rêves ou la mission que Dieu nous a confiée se réaliser sera sérieusement mise à l’épreuve.
Aujourd’hui, je vous pose ainsi la question : «A quel point en veux-tu ?»
Nous pourrions aussi dire : «A quel point es-tu prêt à travailler pour voir tes projets se réaliser ?», «Quel prix es-tu prêt à payer pour voir se réaliser la mission que Dieu t’a confié ?», «A quel point es-tu prêt à tenir tête au doute que le diable cherche à planter dans tes pensées ?», «A quel point désires-tu cette chose que le Seigneur ta promis ?», «Vas-tu négocier ?»
Beaucoup de gens renoncent à la moindre contrariété. Peut-être vont-ils persévérer un temps, mais si cela s’avère trop dur, ils finissent par abandonner.
«Si tu perds courage au jour du péril, ton courage est bien faible»Proverbes 24.10 (FC).
Bien des gens dans la Bible ont su braver les dangers et surmonter les obstacles pour recevoir de la part du Seigneur. Je pense d’abord à la femme à la perte de sang. Celle-ci, au regard de la loi mosaïque, devait s’isoler de la société. Malgré cela, elle a bravé les interdits et su trouver Jésus pour sa guérison. Jésus lui a dit «Femme, comme ta foi et grande».
Je pense aussi à cette cananéenne, qui insista auprès de Jésus pour qu’Il guérisse sa fille. Jésus fit mine de l’ignorer. Elle chercha alors secours auprès des disciples, mais ils la rabrouèrent. Déterminée, elle se tourna à nouveau vers Jésus, qui lui dit «Je n’ai été envoyé qu’aux brebis perdues d’Israël». Elle insista et tomba à Ses pieds en Le suppliant «Seigneur, secours-moi !». Jésus lui dit «Il n’est pas bien de manger le pain des enfants et de le jeter aux chiens». Mais cette femme insista une nouvelle fois et Jésus lui dit «Femme, comme ta foi est grande. Qu’il te soit fait comme tu veux». Sa fille fut guérie à l’heure même (Matthieu 15.25-28).
Cette femme a fait cinq tentatives avant de recevoir le «pain des enfants», c’est-à-dire la guérison. Jésus était venu pour sauver exclusivement les juifs à l’origine, et non les païens, mais cette femme ne savait pas ce que voulait dire «renoncer», et elle se fichait de savoir ce qu’elle était en droit de recevoir ou non. Elle le voulait, c’est tout.
Evoquant Abraham, qui était un homme qui en voulait, la Bible nous dit :
«Ne devenez donc pas paresseux, mais suivez l’exemple de ceux qui croient avec persévérance et qui reçoivent ainsi ce que Dieu a promis» Hébreux 6.12
Voyez-vous, nous ne recevrons jamais les grandes choses de la vie sans faire les grands efforts qu’il est nécessaire de faire. La facilité n’existe pas. Il arrive que le Seigneur nous bénisse sans que notre volonté et notre foi propre interviennent, comme ce fut le cas avec le malade de Bethesda par exemple, que Jésus choisit de guérir sans que ce dernier ne le lui demande (Jean 5.1-18), mais la plupart du temps, le Seigneur nous veut participatif et coopératif.
En fait, notre volonté et notre détermination participent à notre croissance et notre développement spirituel.
L’une des images qui symbolise le croyant est l’aigle (Ésaïe 40.31). Or, j’ai appris qu’un aiglon, alors qu’il est dans sa coquille, doit lui-même percer celle-ci pour en sortir. Ses efforts forment son caractère et le prépare à sa future vie d’aigle adulte.
Notre volonté devant l’opposition met aussi en lumière la solidité de notre foi et révèle de quel bois nous sommes faits. Pierre nous dit ceci :
«L’or lui-même qui est périssable est pourtant éprouvé par le feu ; de même votre foi, beaucoup plus précieuse que l’or, est mise à l’épreuve pour prouver sa valeur» 1 Pierre 1.7
Pierre parlait ici de la persécution des chrétiens par les païens en raison de leur foi, mais ce principe d’une foi éprouvée par le feu de l’opposition peut s’appliquer à tous les domaines de notre vie. Notre foi, quelque soit le domaine, sera éprouvée afin de prouver sa valeur.
Enfin, en vouloir concerne celui de nos émotions. Un défi nous est ainsi lancé : «Vas-tu continuer même si tu ne ressens rien ?».
Nous avons parfois l’impression que Dieu s’est éloigné et nous ne ressentons pas sa présence. Nous ne sentons pas non plus que le vent tourne entre notre faveur. Cela signifie t-il que je doive cesser ? Non, car je n’ai pas besoin de ressentir quoique ce soit pour obéir, ou faire ce que je me sens devoir faire.
Nos sentiments vont et viennent, et nous ne pouvons dépendre d’eux. Nous devons faire une chose parce que nous savons au plus profond de nous-mêmes que le Seigneur veut que nous la fassions, que cela soit une instruction lue dans la Bible ou une instruction qu’Il a déposé dans notre esprit.
Cela peut aussi concerner nos résolutions dans les petites choses de la vie. Par exemple, vous vous êtes engagé à faire de l’exercice et surveiller votre alimentation pour perdre du poids, ou avoir une meilleure santé. Allez-vous tenir votre engagement ? Ou encore, vous vous êtes engagé à apprendre un instrument. Allez-vous vous y tenir ou allez-vous abandonner en cours de route ?
Olivier Moulin
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