Christ notre modèle de sacrifice d'action de grâces

Publié le par louis trifault

Le sacrifice d’actions de grâces

Lévitique 3 : 1-5 :

 

Lorsque quelqu’un offrira à l’Eternel un sacrifice d’actions de grâces : S’il offre du gros bétail, mâle ou femelle, il l’offrira sans défaut, devant l’Eternel.

Il posera sa main sur la tête de la victime, qu’il égorgera à l’entrée de la tente d’assignation ; et les sacrificateurs, fils d’Aaron, répandront le sang sur l’autel tout autour.

De ce sacrifice d’actions de grâces, il offrira en sacrifice consumé par le feu devant l’Eternel : la graisse qui couvre les entrailles et toute celle qui y est attachée ;

Les deux rognons, et la graisse qui les entoure, qui couvre les flancs, et le grand lobe du foie, qu’il détachera près des rognons.

Les fils d’Aaron brûleront cela sur l’autel, par-dessus l’holocauste qui sera sur le bois mis au feu. C’est un sacrifice consumé par le feu, d’une agréable odeur à l’Eternel. 

Ce sacrifice diffère à plusieurs égards de l'holocauste. Le triple acte d'écorcher la victime, de la couper en morceaux et d'en laver l'intérieur et les jambes, présent dans l'holocauste, est entièrement omis dans le sacrifice d’action de grâces. Cela se comprend. Dans l'holocauste, nous voyons Christ s'offrant à Dieu et étant prêt à être sondé dans les profondeurs par le feu de la justice divine. Dans le sacrifice d’action de grâces, la pensée principale est la communion de l'adorateur. Ce n'est pas Christ, objet exclusif de jouissance pour Dieu, mais Christ devenant objet de jouissance pour l'adorateur, en communion avec Dieu. C'est pour cela que l'action est ici moins intense. Aucune âme, ne pourrait s'élever à la hauteur du dévouement de Jésus.

Dans l'holocauste, ce devait être un mâle sans défaut, tandis que dans le sacrifice d’action de grâces, ce pouvait être un mâle ou une femelle, également sans défaut. La nature de Christ doit toujours être la même, que ce soit Dieu seul ou l'adorateur en communion avec Dieu, qui en jouisse. La seule raison pour laquelle dans ce sacrifice on pouvait prendre une femelle, était qu'il s'agissait de représenter la capacité de l'adorateur à jouir de cet Etre béni qui, en Lui-même, est "le même hier et aujourd'hui et éternellement" (Hé 13).

De plus, dans l'holocauste, le sacrificateur devait fumer le tout, tandis qu'ici, une partie seulement était brûlée, à savoir la graisse, les rognons et le réseau qui est sur le foie. La meilleure partie du sacrifice était mise sur l'autel de l'Eternel. L'intérieur (les forces cachées), les tendres sympathies de Jésus, n'étaient que pour Dieu qui seul pouvait parfaitement en jouir. Aaron et ses fils mangeaient la poitrine tournoyée et l'épaule élevée (ou prélevée). La poitrine et l'épaule, sont les emblèmes de l'amour et de la puissance, de la force et de l'affection. Tous les membres de la famille sacerdotale, en communion avec leur chef, avaient chacun leur portion du sacrifice de prospérités. Et maintenant, tous les vrais croyants, devenus sacrificateurs pour Dieu, peuvent se nourrir des affections et de la force du véritable sacrifice d’action de grâces. Ils peuvent jouir de l'heureuse assurance qu'ils ont son cœur aimant et sa puissante épaule pour les consoler et les soutenir continuellement. L'amour immuable de Son cœur qui bat pour nous d'un amour inaltérable et éternel. C'est là le droit de l'onction d'Aaron et de l'onction de ses fils.

 

Il y a dans le sacrifice d’action de grâces, quelque chose de plus que la soumission parfaite de Christ à la volonté de Dieu (dans l'holocauste). L'adorateur est introduit : et cela non seulement pour regarder, mais pour manger. C'est qui donne un caractère très marqué à cette offrande. Lorsque je considère le Seigneur Jésus dans l'holocauste, je vois en Lui un Etre dont le cœur n'avait en vue que la gloire de Dieu et l'accomplissement de sa volonté.

 Mais si je le considère dans le sacrifice d’action de grâce, je trouve un ami, qui a une place, dans son cœur aimant et sur sa puissante épaule, pour un pécheur indigne et misérable. Dans l'holocauste, tout était brûlé sur l'autel (la poitrine, l'épaule...), tout s'élevait en bonne odeur pour Dieu. Mais dans le sacrifice d’action de grâces, la portion même qui me convient le mieux m'est laissée. Et ce n'est pas dans la solitude que je dois me nourrir de ce qui répond à mes besoins individuels. Nullement. Je le mange en communion avec Dieu et avec mes cosacrificateurs. Je mange, dans la pleine et heureuse connaissance que le même sacrifice, qui nourrit mon âme, a déjà rafraîchi le cœur de Dieu et que la même portion qui me nourrit, nourrit aussi tous ceux qui adorent comme moi. Il n'y a pas d'isolement dans le sacrifice d’action de grâces. Dieu a sa portion et la famille sacerdotale à la sienne.

Avant que nous sacrificateurs recevions notre part, Dieu a reçu la sienne. Cela nous dévoile la grâce étonnante de Dieu qui nous a donné le même objet, le même sujet de bonheur, la même joie, qu'il a lui-même. Le Père veut que le fils prodigue mange le veau gras, en communion avec lui-même. Il ne veut pas qu'il prenne sa place ailleurs qu'à sa propre table, ni qu'il ait une portion différente que celle dont il se nourrit lui-même. Le sacrifice d’action de grâce est la traduction de ces paroles : "Il fallait faire bonne chère et se réjouir parce que ton frère que voici était mort et qu’il est revenu à la vie, parce qu’il était perdu et qu’il est retrouvé". Luc 15-32

 

Comparons-le maintenant avec l'offrande de gâteau.

La principale différence consiste en ce que, dans le sacrifice d’action de grâce, il y avait effusion de sang et qu'il n'y en avait pas dans l'offrande de gâteau. Cependant toutes deux étaient des offrandes en bonne odeur et étroitement liées entre elles (7.12).

L'homme ne pouvait pas goûter la joie profonde que donne la communion avec tout cela, simplement parce qu'il n'y avait pas de base sur laquelle cette communion pût reposer. Dans le sacrifice d’action de grâce, cette base si nécessaire est pleinement et clairement établie. "Il posera sa main sur la tête de son offrande et il l'égorgera..." Nous trouvons ici ce que l'offrande de gâteau ne fournit pas, savoir un fondement solide pour la communion de l'adorateur avec toute la plénitude, la valeur et la beauté de Christ, en tant que cet adorateur est rendu capable, par l'énergie du St Esprit, d'entrer dans cette communion. Si nous n'avions que l'aspect de Christ, tel que nous la présente l'offrande de gâteau, il nous manquerait le droit en vertu duquel, et le fondement sur lequel nous pouvons l'y contempler et en jouir. S'il n'y avait pas d'effusion de sang, il n'y aurait ni titre, ni fondement pour le pécheur. Mais Lé 7.12, lie l'offrande de gâteau au sacrifice d’action de grâce, et par là, nous enseigne que, quand nos âmes ont trouvé la grâce, nous pouvons faire nos délices de Celui qui a "fait la paix" et qui est "notre paix".

Mais que l'on comprenne bien, que, tout en ayant, dans le sacrifice d’action de grâces, l'effusion et l'aspersion du sang, cependant l'acte de porter le péché n'est pas ce qu'il exprime. Quand nous considérons Christ dans le sacrifice d’action de grâce, il ne nous apparaît pas comme celui qui porte nos péchés, comme c'est le cas dans les sacrifices pour le péché et pour le délit. Mais (les ayant portés) il nous apparaît comme le fondement de notre heureuse et paisible communion ave Dieu. S'il était question de porter, il ne serait pas dit : "C'est un sacrifice par feu, une odeur agréable à l'Eternel". Toutefois, quoique le péché porté ne soit pas ici la pensée, il y a cependant ample provision pour celui qui se reconnaît pécheur, sans cela il ne pourrait pas en avoir une part quelconque. Pour avoir communion avec Dieu, il faut que nous soyons "dans la lumière".

Et comment pouvons nous y être ?

 Seulement en vertu du sang de Jésus qui nous purifie de tout péché. Nous ne sommes dans la présence de Dieu que comme participants de la vie et de la justice divine. Le Père ne pouvait recevoir le fils prodigue à sa table que revêtu de "la plus belle robe" et dans toute l'intégrité de la relation de fils, dans laquelle il le voyait. Si l'enfant prodigue eut gardé ses haillons ou s'il eût été placé dans la maison comme un "mercenaire", nous n'eussions jamais entendu ces douces paroles : "Mangeons et faisons bonne chère, car mon fils que voici était mort et il est revenu à la vie, il était perdu et il est retrouvé". Ce n'est pas en améliorant notre vielle nature que nous parvenons en la présence divine, c'est en tant que possesseurs d'une nouvelle nature. Ce ne fut pas en raccommodant les haillons de sa première condition que le fils prodigue obtint une place à la table de son père, mais en étant revêtu d'une robe qu'il n'avait jamais vue et à laquelle il n'avait jamais pensé auparavant. Le père l'avait en réserve pour lui, dans sa maison. Le père la lui fournit. C'est ainsi qu'ils se mirent à table pour manger "le veau gras" dans une heureuse communion.

 

Publié dans Parolevivante

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