LA MATURITÉ SPIRITUELLE C’EST DE BOIRE LA COUPE DE CHRIST

Publié le par louis trifault

 

 Francis Frangipane

 Traduction Dominique François

 6 mars 2009.

                        LA MORT DE L’AMBITION

 Quand je suis venu à Christ, le Seigneur m’a donné un rêve de mon futur. J’ai pensé que tout ce qu’Il venait de me dire allait se produire immédiatement. Je n’avais aucune idée du processus de préparation, de la mort à soi-même, de l’apprentissage de la patience, et du maintien de la vision au travers des épreuves, qui devait se faire avant que la promesse de Dieu ne s’accomplisse. En conséquence, mon ambition fut grande et elle est le premier mobile qui se fait jour chez l’immature spirituel. J’étais comme les disciples qui, quelques jours après la résurrection de Jésus lui demandèrent, «Seigneur, est-ce en c e temps que tu rétabliras le royaume d'Israël?» (Ac. 1. 6)

 L’ambition est plus que trompeuse. Il se peut qu’elle ressemble à de l’obéissance, pourtant, comme nous ne connaissons pas bien le Seigneur, la voix à laquelle nous obéissons n’est pas celle de Dieu, mais la nôtre.

 Notre vision peut effectivement venir de Dieu, mais notre mobile est notre ego. En conséquence, là où est l’ambition, Jacques nous prévient qu’il y aura, «… du désordre et toutes sortes de mauvaises actions.» (Jacq. 3. 16).

 Pourquoi? Parce que nous croyons que nous pouvons accomplir la volonté de Dieu par notre propre force. Nous cherchons à faire une percée, mais Dieu nous offre le brisement.

 Les immatures spirituels ne voient pas leur immaturité justement à cause de celle-ci. Ainsi ils s’impatientent, sont dans la crainte et ont des exigences. Comme l’orgueil aveugle les ambitieux, ceux-ci présument qu’ils sont prêts pour de plus grands projets divins. En fait, ils deviennent une charge pour ceux travaillent avec eux, car leurs actions génèrent constamment des tensions.

 L’ambition cherche à éliminer tout ce qui fait obstacle à l’accomplissement spirituel, quand en réalité, c’est l’ambition elle-même qui doit être éliminée avant que l’accomplissement de la promesse se fasse jour. Le dictionnaire donne la définition suivante de l’ambition : «Profond désir de se réaliser ou de se distinguer, d’obtenir fortune ou gloire avec la volonté de se battre pour y arriver.» En vérité, l’ambition est une source majeure de tension qui cause des divisions et des conflits au sein de l’Église.

 Je pensais qu’avoir reçu une promesse de Dieu était la même chose que d’avoir reçu un ordre de Lui. Je n’avais pas compris tout ce qui manquait à ma personnalité et que j’avais besoin d’acquérir comme la fidélité, l’abandon total et un cœur reconnaissant. Ces choses devraient s’instaurer en moi avant que Dieu puisse vraiment commencer d’accomplir de plus grandes promesses et d’offrir de plus grandes opportunités. Ce que j’étais appelé à devenir en Dieu était plus important que ce que je pouvais faire pour Lui.

 Aujourd’hui, je suis dans la substance spirituelle de ce qui n’était qu’un rêve il y a 38 ans. Mes ambitions ont grandement souffert, mais mes rêves se sont accomplis. Même si je ne suis pas arrivé à l’apogée de mon appel, je comprends la différence entre l’ambition et le véritable rôle de responsable, qui peut se résumer ainsi : Le ministère n’est pas un appel à diriger, mais à mourir.

 Chacune de mes avancées spirituelles a été précédée d’une opportunité de mourir à moi-même. La puissance de ma vie prend racine dans ce qui est mort en moi et qui est maintenant vivant en Christ.

 Voulez-vous progresser spirituellement? La crucifixion ouvre la porte à la puissance de la résurrection. Dieu vous offre des occasions de mourir à vous-mêmes, mais vous devez les discerner. Mourir à soi-même et à son ambition est le moyen d’atteindre une véritable maturité spirituelle. Si vous réagissez à une opportunité de mourir par de la colère charnelle et du ressentiment, vous échouez dans votre quête de maturité. Cependant, si vous ne perdez pas de vue votre vision, alors que votre ambition est crucifiée, vous atteindrez le but.

                 CHRIST VIT EN NOUS

 Avoir une vraie vision n’est pas la même chose que d’avoir un mobile divin. Une personne peut avoir une vision de Dieu et cependant être motivée par l’avancement personnel et l’ambition pour l’accomplir. Jésus a prêché que le Royaume des Cieux était proche. C’était une vision. Mais Il a aussi enseigné : «Si quelqu’un veut venir après moi, qu’il renonce à lui-même, qu’il se charge de sa croix, et qu’il me suive.» (Mat t. 16. 24).

 Dans notre marche avec Jésus, il est intéressant de noter que chacun de nous a reçu une croix unique : «… Qu’il se charge de sa croix.» Dieu a une croix taillée sur mesure pour crucifier nos ambitions sur le chemin de notre vision.

 Considérons l’exemple de Joseph. Dieu lui avait donné un rêve de son futur, mais plutôt que de méditer sur cette expérience divine, il s’éleva lui-même au-dessus de ses frères aînés. Il leur assura qu’un jour, chacun d’eux se prosternerait devant lui, comme des gerbes de blés. Son immaturité charnelle incita ses frères à monter contre lui un complot diabolique : ils cherchèrent à le faire mourir. La vision de Joseph venait bien de Dieu, mais ses mobiles manquaient de maturité et ses actions lui coûtèrent presque la vie (Genèse 37).

 Pourtant, Dieu fut avec Joseph, malgré son manque de connaissance spirituelle. Une véritable vision vous tuera avant de vous combler. Joseph a dû faire confiance à Dieu au travers de chaque circonstance et chaque injustice. Il a dû devenir patient en servant les autres jusqu’au moment où son rêve est devenu réalité.

 «Jusqu’au temps où arriva ce qu’il avait annoncé, et où la parole de l’Éternel l’éprouva.» (Ps. 105. 19)

 

Le Tout-Puissant aurait certainement pu amener Joseph en Égypte par un chemin moins effrayant. Celui-ci aurait pu croître en maturité dans sa famille sans être vendu comme esclave. Puisqu’il avait reçu le don des rêves et de ses interprétations, le Saint-Esprit aurait pu simplement lui donner un songe et lui dire de partir en Égypte, comme c’est arrivé à un autre Joseph des siècles plus tard. Une fois en sécurité là-bas, sa renommée pour interpréter les rêves serait parvenue aux oreilles de pharaon au temps voulu, par exemple le matin où le roi avait fait un rêve de mauvais augure. Joseph, le «marchand de rêves», aurait été au bon endroit, a u bon moment.

 Au lieu de cela, Dieu l’a emmené en Égypte treize années auparavant. Le jeune homme a dû surmonter des épreuves répétées de mort à soi-même. Il fut confronté à la trahison et à l’abandon, emmené en esclavage, tenté sexuellement, calomnié et emprisonné et finalement oublié. Sa situation aurait-elle pu être plus désespérée? Malgré toutes ces choses, Joseph se confia à Dieu et grandit en sagesse et en intégrité spirituelle. Dieu ne désirait pas tant un interpréteur de songes, qu’un homme qui pourrait maîtriser son cœur quand il passerait par l’abandon, l’injustice, la calomnie, le r ejet et la trahison, et qui lui resterait fidèle malgré tout.

 Joseph garda son cœur libre de toute l’amertume qui envahit l’âme quand on souffre d’épreuves répétées. Il ne laissa jamais sa blessure l’endurcir ou l’empêcher de croire en Dieu. C’est un homme qui pleura quand finalement il revit ses frères. Ceux-ci s’étaient moqué de lui pendant qu’il les implorait du fond de sa citerne et ils l’auraient laissé mourir de mort lente si une caravane n’était pas passée et ne l’avait acheté. Joseph aurait pu se venger. Mais l’Écriture nous dit que cinq fois, alors qu’il était avec sa famille, il se retira pour pleurer. Une fois, «il éleva la voix, en pleurant. Les Égyptiens l’entendirent, et la maison de Pharaon l’entendit.» (Gen. 45. 2).

 Joseph était un homme de caractère, un homme dont les ambitions laissèrent place à sa vision. Il but la coupe que lui donnait Dieu et il expérimenta le salut. Chacun de nous a une coupe à boire sur le chemin qui mène à sa destinée. Il n’y a pas de raccourci pour obtenir la puissance. Nous boirons la coupe jusqu’à la lie, et même si cela nous tue, nous vivrons, mais ce ne sera plus nous, mais Christ qui vivra en  nous.

 Francis Frangipane

Ministries of Francis Frangipane

Email: francis1@frangipane.org

 LA LISTE D'ÉLIE Il n'y a pas de copyright sur les traductions en français de LA LISTE D'ÉLIE, néanmoins, si vous désirez les utiliser pour les reproduire ou les distribuer, nous vous demandons de ne rien modifier au texte, et de préciser : 1) l'adresse pour s'abonner gratuitement :francais@elijahlist.com   2) L'adresse du site web : www.elijahlist.com Merci.

 

Publié dans Liste d'Elie

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article
N
c'est très interessant ce témoignage, je crois aussi que la mort a soi-même est une très forte expérience, pour nous transformer à toujours et voir grandir Jésus en nous.
Répondre