Le coeur du Père ou de Dieu à travers le don de compassion

Publié le par louis trifault

 

 

          Qu’est-ce que la compassion ?

La compassion c'est comme un signal d'alarme qui s'allume ou se manifeste dans nos émotions devant des situations ou des personnes en difficultés. Donc la réaction de nos émotions sera différente selon l'état de nos émotions : émotions blessées,  ou émotions normales.

-- la compassion, c'est un sentiment qui nous porte, à partager les maux ou les difficultés d'autrui.

-- Compatissant : c’est l’attitude de la personne qui prend part aux souffrances d'autrui

-- Émouvoir : signifie  se mettre en mouvement dans nos entrailles.

-- ému de compassion : c'est être mis, ou se mettre en mouvement pour exercer la compassion : c'est-à-dire en prenant part aux souffrances des hommes, des femmes : les malades, les opprimés, les boiteux, les foules affamées, spirituel et physique.

-- ému de compassion : c'est être actif pour guérir, manifesté de l'amour.

 Remarquons que nous pouvons  être émus de jalousie, de haine…

-- compassion en hébreu se dit : « raam » : ce qui signifie avoir une attitude intérieure qui pousse quelqu'un à s'occuper de personnes dans la détresse, à brûler de tendresse pour quelqu'un qui se trouve dans la faiblesse ou la souffrance :

- Genèse 43- 30 : ses entrailles (Joseph) étaient émues pour ses frères, et il avait besoin de pleurer ; il entra précipitamment dans une chambre, et il y pleura. Cela s’applique aussi à l’amour d’un père envers un fils :

Jérémie : 31-20 : Car plus je parle de lui, plus encore son souvenir est en moi ; aussi mes entrailles sont émues  en sa faveur. J’aurai pitié de lui dit l’Eternel (en parlant d’Ephraïm comme d’un fils)

-à l’amour d’une mère envers son nourrisson ou d’un homme envers sa bien-aimée.

-Exercer la compassion c'est, aussi, devenir chaud d’agir ou le désir d'agir, être brûlant du feu de Dieu par le Saint- Esprit.

Nous en avons un  premier exemple dans l’ancien testament :

-1Rois 3-26 : alors deux femmes prostituées vinrent chez le roi, et se présentèrent devant lui. Une des femmes dit : pardon ! Mon seigneur, moi et cette femme nous dormions dans la même maison, et j'ai accouché près d’elle dans la maison. Trois jours après, cette femme a aussi accouché. Nous étions ensemble, aucun étranger  n'était avec nous dans la maison, il n'y avait que nous deux.  Le fils de cette femme est mort pendant la nuit, par ce qu'elle s'était couchée sur lui. Elle s'est levée  au milieu de la nuit, elle a pris mon fils à mes cotés tandis que ta servante dormait, elle l'a couché dans son sein ; et son fils qui était mort elle l’a couché dans mon sein. Le matin, je me suis levée pour allaiter mon fils ; et voici, il était mort. Je l’ai regardé attentivement le matin ; et voici, ce n'était pas mon fils  que j'avais enfanté.

L'autre femme dit : Au contraire ! C'est mon fils qui est vivant, et c'est ton fils qui est mort. Mais la première répliqua : nullement ! C'est ton fils qui est mort, et c'est mon fils qui est vivant. C'est ainsi qu'elles se présentèrent devant le roi. Le roi dit : l'une dit : c'est mon fils qui est vivant, et c'est ton fils qui est mort ; et l'autre dit : nullement ! C'est ton fils qui est mort, et c'est mon fils qui est là. Puis il ajouta : apportez-moi une épée. On apporta une épée devant le roi. Et le roi  dit : coupez en deux l’enfant qui vit, et donnez en la moitié à l'une et la moitié à l'autre.

Alors la femme dont le fils était vivant sentit ses entrailles s'émouvoir pour son fils, et elle dit au roi : Ah ! Mon seigneur, donnez-lui l'enfant qui vit, et ne leur faite pas mourir. Mais l'autre femme dit : il ne sera ni à moi ni à toi, coupez le !

À travers cet exemple, la Bible nous présente une maman qui manifeste sa compassion envers son enfant.  Deux femmes accouchent  presque en même temps dans la même chambre. Toutes les deux mettent leur bébé à dormir avec elle. Pendant une nuit l’une d'entre elles étouffent son enfant par le poids de son corps. Elle refuse de reconnaître sa faute. Elle échange son bébé mort contre l'enfant vivant de sa voisine. Une discussion s'élève entre elles.

Nous constatons que la maman dont l'enfant est vivant, ses entrailles s’émeuvent à la pensée que son enfant pourrait être coupée en deux. Elle préfère le donner, l'abandonner dans les mains de l'autre femme plutôt que de le voir mourir. Sa compassion l'amenait en mouvement pour sauver la vie  de son enfant

Donc la véritable compassion se manifeste au niveau des entrailles qui s'émeuvent. C'est-à-dire que la véritable compassion pousse à agir pour sauver et non seulement pour pleurer. Pleurer, seulement, signifie s'émouvoir au niveau des émotions.

Nous constatons qu'il existe deux sortes de compassion :

-la compassion de la chair qui se manifeste au niveau des émotions, -et la compassion de l'esprit qui pousse à agir dans une action et se  manifeste dans les entrailles. C'est cela que Jésus vivait dans ses entrailles quand il priait pour un malade ou purifiait un lépreux.

La véritable compassion (ou compatir) vient du cœur de Dieu, le cœur du Père, il en est la source. C'est un cœur ou se trouve la miséricorde.

Voici un exemple de la compassion de la chair ou émotionnelle :

Elle peut empêcher Dieu d'agir, ou elle agit à sa place, ou retarde  son œuvre dans la vie d'une personne. Nous allons prendre le cas de parents,  belge, chrétiens. Leur fille a épousé un pasteur en poste aux États-Unis. Les fins de mois sont difficiles pour ce couple de pasteur. Les parents décident de pallier à ce manque financier, en prélevant chaque mois, sur leurs économies, la somme nécessaire. Le couple des parents croient soutenir l'œuvre de Dieu, par ses dons mensuels. Il arriva que toutes leurs économies fussent épuisées. Les difficultés financières continuaient dans l'église du jeune pasteur. Alors pour continuer de « financer » l'œuvre de Dieu, les parents se décidèrent à vendre leur propre maison. Ils continuèrent leur don jusqu’à épuisement du prix de vente de  la maison. Arrivé à ce stade, ils avouèrent à leur fille la situation dans laquelle ils se trouvaient. Ils  étaient  ruinés.

 Devant cette situation le jeune pasteur chercha la face de Dieu. Il était certain d'être à la place où Dieu l'appelait. Pourquoi Dieu ne pourvoyait pas aux besoins de l'église et du couple ?

 Pendant le temps où il rechercha la face de Dieu, il lui fut révélé un péché non confessé dans sa vie. C'est la raison pour laquelle il n'était pas béni dans ses finances. Il s’humilia demanda pardon à Dieu pour son péché et la bénédiction financière vint.

Voilà un triste exemple de compassion de la chair. Pendant  plusieurs années ces parents ont pensé bien agir en soutenant le ministère de leur gendre. Sans évoquer, bien entendu la situation financière ou ils se sont retrouvés.

-1 Ils ont retardé l’œuvre de Dieu.

-2 Ils se sont ruinés inutilement.

Tous nous connaissons l'histoire du fils prodigue qui a demandé sa part d'héritage. Il part dépenser tout son bien, et il s'est retrouvé ruiné. Il a dû accepter de garder les cochons pour essayer de manger. La Bible dit que ce jeune homme est entré en lui même et qu'il a décidé de retourner chez son père en plaidant coupable. Admettons qu'une personne « charitable » lui est portée de la nourriture dans la porcherie, elle n'aurait fait que retarder, ou annuler, l'œuvre de Dieu dans sa vie.

Donc nous constatons que la compassion humaine annule ou s'oppose à la compassion de Dieu ou de l'Esprit.

-- voici un exemple de compassion divine que nous présente la Bible

-- Ezéchiel 16-3 à 13 : par ton origine et ta naissance tu es du pays de Canaan ; ton père était un Amoréen, et ta mère était une Hétienne.

A ta naissance, au jour où tu n'aquis, ton cordon n'a pas été coupé, tu n'as pas été lavée dans l'eau pour être purifiée, tu n'as pas été frottée avec du sel, tu n'as pas été enveloppée dans des langes. Nul n’a porté son regard sur toi, pour te faire une seule de ces choses, par compassion pour toi, mais tu as été jetée dans les champs, le jour de ta naissance, parce qu’on avait horreur de toi. Je passais prés de toi, je t'aperçu baignant dans ton sang, et je te dis : vis dans ton sang ! Je te dis : vis dans ton sang !

Je t'ai multipliée par dix milliers comme les herbes des champs. Et tu pris de l'accroissement, tu grandis, tu devins d'une beauté parfaite. Tes seins se formèrent, ta chevelure se développa, mais tu étais entièrement nue. Je passais près de toi, je te regardai, et voici, ton temps était là, le temps des amours. J'étendis sur toi  le pan de ma robe, je couvris ta nudité, je te jurai fidélité, je fis alliance avec toi, dit le Seigneur, l'Eternel, et tu fus à moi. Je te lavai dans l'eau, je fis disparaître le sang qui était sur toi, et je t’oignis avec de l'huile. Je te donnai des vêtements brodés, et des chaussures de peau teinte en bleu ; je te ceignis de fin lin, et je te couvris de soie. Je te parais d'ornement : je mis des bracelets à tes mains, un collier à tout cou. Je mis un anneau à ton nez, et des pendant à tes oreilles, et une couronne magnifique sur la tête. Ainsi tu fus parée d'or et d'argent, et tu fus vêtue de fin lin, de soie et d’étoffes brodées. La fleur de farine, le miel et l'huile, furent ta nourriture. Tu étais d'une beauté digne de la royauté.

Ce passage de la parole, d'une part, nous montre nos limites, et la  manière dont nous évacuons ou nous nous détournons, des situations que nous ne pouvons assumer, gérer seul, des problèmes qui nous paraissent  insurmontables, et d'autre part la compassion de Dieu pour qui rien n'est trop important, pour qui rien n'est jamais perdu.

Pourquoi cette petite fille a t’elle été abandonnée ?  A suivre

Publié dans Le coeur du Père

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