Veillons à ne pas laisser les promesses de Dieu descendre au tombeau (suite)
Jésus va éprouver la foi de Marthe : Ton frère ressuscitera (ce verbe est au futur) je sais, répondit Marthe qu’il ressuscitera à la résurrection, au dernier jour. Les paroles de Marthe se situent dans une attitude versatile, tantôt dans le passé, tantôt dans l'avenir. Marthe situe Jésus soit dans le passé : si tu avais été ici, mon frère ne serait pas mort. Ou Marthe situe Jésus dans l'avenir : il ressuscitera au dernier jour. Cela ne demande pas une grande foi de se situer soit dans le passé ou soit dans l'avenir.
Mais la foi ne se situe pas dans le passé ni dans l’avenir mais dans l’aujourd’hui. Jésus est plus que le passé ou le futur. Il est je Suis, c'est-à-dire le présent, le maintenant : Je suis la résurrection et la vie. Jésus est le même hier, aujourd'hui et éternellement : Hébreux 13-8
Jésus le confirme au verset 25 : je suis la résurrection et la vie. Celui qui croit en moi vivra, même s'il meurt, quiconque vit et croit en moi vivra, même s'il meurt, et quiconque croit en moi ne mourra jamais. Crois-tu cela ? Par ces paroles de révélation ou rhéma, Jésus cherche à élever le niveau de foi Marthe. Car la foi vient de ce qu'on entend et ce qu'on entend vient de la parole de Dieu. A travers ces paroles Jésus veux amener Marthe à se tenir dans le présent, et en lui disant : je suis la résurrection et la vie, jésus essaie de faire comprendre à Marthe qu’il est celui qui ramène la vie maintenant.
En quelque sorte, Marthe répond à la question de Jésus « crois-tu cela ?» par une vérité évasive :
Oui seigneur je crois que tu es le Christ .Ce n'est pas cette déclaration que Jésus attendait. C’est vrai, mais Jésus cherche à faire sortir Marthe de la tradition juive, qui croit que cela est impossible de ressusciter un mort au delà de trois jours. Jésus n'est pas venu évoluer dans les limites de la tradition ou la religion juive. C'est vrai Jésus est le Christ, mais cela évite de répondre à la véritable question de Jésus concernant la résurrection. C'est en quelque sorte une dérobade. Elle fuit la présence de Jésus et elle va mentir à sa sœur, comme pour lui cacher son retour sans fruit : le maître est ici, et il te demande, c'est faux.
Marie, devant Jésus, adopte la même attitude que Marthe : Seigneur, si tu avais été ici, mon frère ne serait pas mort. Voilà encore un reproche à Jésus. Pourtant Marie est une proche de Jésus, nous la voyons se tenir aux pieds de Jésus pour l’écouter, c'est elle qui verse son parfum sur la tête de Jésus. Cela nous montre de que nous sommes prompt à accuser, mais moins à regarder à nous-mêmes, à nous demander : Pourquoi Dieu n'agit-il pas, Quelle est ma part de responsabilité ?
Les versets 32 à 35 soulèvent pas mal d'ambiguïté :
Jésus la voyant pleurer, elle et les juifs qui étaient venus avec elle, frémit en son esprit, et fût tout ému. Et il dit : ou l'avez-vous mis ? seigneur, lui répondirent-ils, viens et vois.
Jésus pleura.
Sur quoi les juifs dirent : voyez comme il l'aimait. La Bible dit que l'homme a été créé à l'image et à la ressemblance de Dieu. En écoutant ces propos des juifs, des religieux constatons que les hommes se créent un Dieu à leur image et à leur ressemblance. Ils appliquent leurs émotions, leurs sentiments leur limites à Dieu. Nous allons démontrer que c'est complètement erroné. Jésus n'a pas pleuré à cause de la mort de son ami Lazare. Mais par indignation devant l'incrédulité de Marthe, de Marie qui étaient des proches de Jésus, également devant l'incrédulité des juifs.
Résumons la situation : Jésus reçoit du Père : une parole, un rhéma, lui disant que Lazare va triompher de la maladie, de la mort. Jésus confie cette promesse au messager de Marthe et Marie. Jésus attend deux jours pour recevoir le «kairos » du Père avant de partir. Quand il arrive à Béthanie, il apprend que la promesse du Père qui doit le glorifier est enterrée avec Lazare depuis quatre jours, ficelée avec des bandelettes.
Et en plus d'autres disent dans le dos de Jésus : Lui qui a ouvert les yeux de l'aveugle, ne pouvait-il pas faire que cet homme ne meure point. ?
Ceci équivaut à dire : pourquoi Dieu laisse les guerres, les tremblements de terre etc. sans rien faire. L’existence du mal incite beaucoup de gens à rejeter toute croyance en un Dieu d'amour. Ils ne comprennent pas que le mal résulte du règne de Satan sur l’humanité comme prince et dieu de ce siècle. La Bible n’enseigne pas que Dieu est le Dieu de ce monde. Ce n'est pas le Créateur mais l’usurpateur, Satan, qui est l’auteur du mal.
Regardons au verset 33 dans la version du « semeur » En la voyant pleurer (Marie) elle et ceux qui l’accompagnaient, Jésus fut profondément indigné et ému. Jésus frémit. Donc constatons que Jésus ne pleure à cause de ses émotions affectées, mais bien de l’incrédulité qui se manifeste autour de Lazare.
Frémit : viens d’un mot grec »embriaormaî » qui signifie : renâcler avec colère, recommandation sévère, s’irriter, donner un sérieux avertissement, menacer pour enjoindre, s’emporter, d’ou se courroucer, prendre un ton sévère.
Frémi ici, en grec : »tarasso » signifie : déranger sa sérénité, inquiéter, enlevé le repos, bouleverser, causer à quelqu'un une commotion interne, troubler une chose en la remuant de va et de vient. Certes Jésus pouvait être triste à cause de la mort de Lazare, mais il était avant tout troublé, bouleversé, courroucé, à cause de l'incrédulité qui a conduit Lazare au tombeau.
Jésus frémissant de nouveau en lui même, se rendit au sépulcre. C'était une grotte, et une pierre était placée dessus.
Frémissant de nouveau= »embrionai » signifie : recommandation sévère, donner un sérieux avertissement. Cela se manifeste par l'ordre suivant que Jésus va donner :
Ôtez la pierre !
Marthe, la sœur du mort, lui dit : Seigneur, il sent déjà, car il y a quatre jours qu'il est là !
Marthe, veut-elle préserver Jésus de l'odeur désagréable que dégage le corps de Lazare ?
Non ! Derrière cette attention prodiguée envers Jésus se cache en réalité son incrédulité et le poids de la tradition, de la religion. La tradition enseignait que l'âme d’un mort rodait autour de son corps pendant trois jours. Après la résurrection devenait impossible voilà comment Marthe cache ses véritables motivations. A nouveau Jésus va prononcer une parole de foi qui renverse l’incrédulité ambiante : Ne t'ai-je pas dit que, si tu crois tu verras la gloire de Dieu ?
Ils ôtèrent donc la pierre. Jésus leva les yeux et dit : Père, je te rends grâce de ce que tu m'as exaucé (Jésus le sait depuis qu'il a reçu le rhéma du Père ainsi que son kairos) pour moi je savais que tu m'exauces toujours, mais j'ai parlé à cause de la foule qui m'entoure, afin qu’ils croient que c’est toi qui m'as envoyé. Par ces paroles Jésus veut donner la gloire à son Père.
Ayant dit cela, il cria d'une voix forte : Lazare, sors ! Et le mort sortit, les pieds et les mains liés de bandes, et le visage enveloppé d'un linge, Jésus leur dit : déliez-le et laissez-le aller. Remarquons que Lazare ne pourra bénéficier pleinement de la résurrection qu'après avoir été délié et libéré.
Enfin voilà la promesse de Dieu, donnée dès le départ réalisée ! Mais que d'obstacle n'a-t-elle pas rencontré. Elle s'est même retrouvée, ficelée, bâillonnée, mise au tombeau avec une pierre dessus, c'est-à-dire abandonnée pour toujours.
Jésus a pleinement accompli tout ce que le Père lui avait montré et promis.
Que représentent les bandes, et le linge sur le visage ?
Les bandes symbolisent l'incrédulité ambiante. L’incrédulité ligote les promesses de Dieu, annule la parole de Dieu qui se retrouve mise au tombeau, c'est-à-dire dans l'oubli. La parole de Dieu et vivante, agissante à condition de trouver un terrain de foi et de persévérance dans les cœurs.
Souvenons-nous de la parabole du semeur, quatre terrains reçoivent la semence un seul porte du fruit. Même, si en apparence tout semble contraire, même si Dieu semble arriver trop tard. La faille ne se situe jamais du côté de Dieu. Mais toujours de notre côté, du côté des croyants qui désespèrent, se laisse gagner par le découragement et l'incrédulité ambiante, la moquerie, l’intimidation etc. mais Dieu dit : mon juste vivra par la foi, s'il se retire mon âme ne prendra point plaisir en lui.
L’évangile nous apprend que Jésus ne peut opérer aucun miracle à Nazareth, à cause de l'incrédulité des habitants.
Les bandes symbolisent également le doute : est-ce bien Dieu qui a parlé ?
A-t-il réellement dit ? Le doute annule également la parole et les promesses de Dieu. Quand nous sommes dans le doute nous laissons tomber à terre la parole de Dieu, comme Eve devant le serpent.
Les bandes symbolisent également le fruit du péché d’Esaü
Genèse 25 : Isaac avait deux fils. Esaü, l’ainé, et Jacob, son frère.
Dieu dit à Abraham, le grand père de ces enfants, toutes les familles de la terre seront bénies en toi. Nous savons que la promesse est venue en Jésus. Il est effectivement né, en qualité d’homme, par la vierge Marie, descendante d’Abraham. La promesse se transmettait de génération en génération à travers l’ainé de la famille.
Donc, Ésaü était porteur de cette promesse. D’autre part, l’ainé de la famille recevait une double part d’héritage.
Voilà les promesses auxquelles Esaü aurait dû s’attacher et défendre et tout mettre en œuvre pour qu’elles se réalisent.
La Bible nous apprend qu’Ésaü était plus attaché aux choses de la terre, et notamment de chasse, qu’aux promesses de Dieu le concernant. La réalisation des promesses de Dieu ne le souciait pas. Il vendit son droit d’ainesse à son frère pour un plat de lentilles. Cela montre qu’elle était sa priorité dans vie : un jour en rentrant de la chasse, il eu faim, il dit à son frère : Laisse moi manger de ce plat que tu prépares (des lentilles) car je suis fatigué.
- Jacob lui dit : vends-moi aujourd’hui ton droit d’ainesse.
-Esaü répondit : voici, je m’en vais mourir, à quoi me sert mon droit d’ainesse ?
-Jacob lui dit : jure le-moi d'abord, il le lui Jura, et il vendit son droit ‘ainesse à Jacob.
Alors Jacob donna à Ésaü du pain et du potage de lentilles. Il mangea et bu, puis se leva et s'en alla. C'est ainsi Ésaü méprisa son droit d’ainesse. Dans c'est par mépris, avec un serment, qu'il négligea les promesses de Dieu. Par serment il transfère la promesse de Dieu sur son frère.
Les bandes qui ligotaient, Lazare, symbolisent aussi, le mépris et la négligence. Le mépris et la négligence sont un péché.
Mépriser= regarder avec mépris, dédaigner, repousser, se moquer n’accorder aucune importance.
Non seulement Ésaü méprisa et méprisa les dons de Dieu, mais à travers les dons de Dieu, c'est la grâce de Dieu qu'il méprisa. Car Dieu nous fait bénéficier de ses dons uniquement par grâce, sans aucun mérite de notre part.
-Hébreux 12-15 à 17 : Veillez à ce que personne ne se prive de la grâce de Dieu ; à ce qu'aucune racine d'amertume, poussant des rejetons, ne produise du trouble et que plusieurs n'en soient affectés. À ce qu’il n'y est ni débauché, ni profane comme Ésaü qui pour un mets vendit son droit d'aînesse. Vous le savez que plus tard, voulant obtenir la bénédiction, il fut rejeté quoiqu'il l’ait sollicité avec larmes ; car il n'est put amener son père a changé de sentiments.
Le mépris de la grâce amène la dureté du cœur, l'amertume. Ensuite Ésaü a voulu se venger de son frère en cherchant à le tuer. Le mépris et la négligence nous font perdre la crainte de Dieu, elle nous amène dans le rejet.
Profane= agir en profanateur, impie, considérer que l’on peut fouler légalement
Que symbolise le linge ou le voile sur le visage ? c'est ce nous developperont la prochaine fois