Je recherche la grâce ou le mérite par le "salaire"?
Plusieurs des premiers seront les derniers et des derniers seront les premiers
Ces paroles de la Bible sont souvent mal interprétées ou mal comprises.
Beaucoup, aujourd’hui en font une règle générale.
Mais c’est toujours difficile et dangereux de sortir un verset de la Bible, de son contexte et d’en faire une règle.
Nous trouvons ce verset dans l’évangile de Matthieu 19 : 30, c’est Jésus qui répond à une question de ses disciples, concernant la récompense qui sera donnée à ceux qui auront servis Jésus, et Jésus y répond par ce verset, mais également par la parabole des ouvriers de la vigne qui y fait suite.
Matthieu 19 : 30
«Plusieurs des premiers seront les derniers, et plusieurs des derniers seront les premiers. »
Parabole des ouvriers de la vigne. Matthieu 20 : 1 à 16
«Car le Royaume des Cieux est semblable à un maître de maison qui sortit dès le matin, afin de louer des ouvriers pour sa vigne. Il convint avec eux d’un denier par jour, et il les envoya à sa vigne. Il sortit vers la troisième heure, et il en vit d’autres qui étaient sur la place sans rien faire. Il leur dit : Allez aussi à ma vigne, et je vous donnerai ce qui sera raisonnable. Et ils y allèrent. Il sortit de nouveau vers la sixième heure et vers la neuvième, et il fit de même. Étant sorti vers la onzième heure, il en trouva d’autres qui étaient sur la place, et il leur dit : Pourquoi vous tenez vous ici toute la journée sans rien faire ?
Ils lui répondirent : C’est que personne ne nous a loués. Allez aussi à ma vigne, leur dit-il.
Quand le soir fut venu, le maître de la vigne dit à son intendant : Appelle les ouvriers, et paye-leur le salaire, en allant des derniers aux premiers. Ceux de la onzième heure vinrent, et reçurent chacun un denier. Les premiers vinrent ensuite, croyant recevoir davantage ; mais ils reçurent aussi chacun un denier.
En le recevant, ils murmurèrent contre le maître de la maison, et dirent : Ces derniers n’ont travaillé qu’une heure, et tu les traites à l’égal de nous, qui avons supporté la fatigue du jour et la chaleur. Il répondit à l’un d’eux:
Mon ami, je ne te fais pas tort ; n’as tu pas convenu avec moi d’un denier pour une journée? Prends ce qui te revient, et va–t’en.
Je veux donner à ce dernier autant qu’à toi. Ne m’est il pas permit de faire de mon bien ce que je veux ? Ou vois-tu d’un mauvais œil que je sois bon ?
Ainsi les derniers seront les premiers, et les premiers seront les derniers. »
Ce n’est pas une loi, même spirituelle, ce n’est pas obligatoire. C’est une conséquence de notre attitude de cœur. C’est nous qui choisissons d’être qualifié ou disqualifié. Dieu appelle (ou embauche), la réponse nous appartient. La réclamation des ouvriers de la première heure dévoile leur caractère. Car ils ont été traité avec Justice, ils protestent par ce que d’autres sont traités avec générosité. C'est-à-dire par grâce non méritée.
Situons les personnages de cette parabole de la vigne :
-Le maître de maison : c’est Dieu le Père.
-La vigne : c’est l’Église ou l’Épouse de Christ.
-Les ouvriers : chacun d’entre nous.
L’intendant : c’est Jésus.
Dans les ouvriers il y a deux catégories :
1. Ceux qui pensent mériter les bénédictions de Dieu, comme un salaire.
2. Ceux qui croient que c’est une grâce, une faveur de servir Dieu, avec toutes nos imperfections, nos faiblesses.
Qui sont les ouvriers de la 11ème heure ?
Nous constatons 4 embauches :
1ère = dès le matin, c'est-à-dire 6 heures
2ème= 3ème heure, c'est-à-dire 9 heures
3ème= 6ème heure, c'est-à-dire 12 heure ou midi
4ème= 11ème heure, c'est-à-dire 17 heure.
C’est dernier sont des rejetés, des abandonnés, des handicapés physiques ou mentaux, des âmes blessées, qui vivent dans la honte ou des personnes sans diplôme parce qu’ils n’ont pas pu faire d’études.
Écoutons leur réponse à la question : Pourquoi vous tenez vous toute la journée sans rien faire ? C’est que personne ne nous a loués.
Peut-être à cause de leur caractère, de leur fragilité physique, manque de qualifications, manque d’apparence, couleur de peau, ceux qui restent après 3 tris. Ils attendent un salaire, une grâce leur est offerte.
L’homme regarde à l’apparence, à la beauté physique, au poids des muscles.
1 Samuel 16.1 :L’Eternel dit à Samuel : Quand cesseras tu de pleure sur Saül ? Je l’ai rejeté, afin qu’il ne règne plus sur Israël. Remplis ta corne d’huile, et va ; je t’enverrai chez Isaï, Bethléhémite, car j’ai vu parmi ses fils celui que je désire pour roi. Et 6 à 13 : lorsqu’il rentra chez Isaï, il se dit, en voyant Eliab : Certainement voici l’oint de l’Eternel. Et l’Eternel dit à Samuel : ne prends point garde à son apparence et à la hauteur de sa taille, car je l’ai rejeté. L’Eternel ne considère pas ce que l’homme considère ; l’homme regarde à ce qui frappe les yeux, mais l’Eternel au cœur. Isaï appela Abinadad, et le fit passer devant Samuel ; et Samuel dit : L’Eternel n’a pas non plus choisi celui-ci. Isaï fit passer sept de ses fils devant Samuel ; et Samuel dit à Isaï : L’Eternel n’a choisi aucun d’eux. Puis Samuel dit à Isaï : Sont ce là tous tes fils ? Et il répondit : il reste encore le plus jeune, mais il fait paître les brebis. Alors Samuel di à Isaï : envoie le chercher car nous ne installeront pas avant qu’il ne soit venu ici. Isaï l’envoya chercher. Or il était blond, avec de beaux yeux et une belle figure. L’Eternel dit à Samuel lève toi, oins le car c’est lui.
Verset 7 : c’est que personne n’a voulu de nous.
Avec Dieu, il faut toujours se souvenir de ceci :
1. Je ne suis pas venu pour les bien portants, ce n’est pas les portant qui ont besoin de médecins Matthieu 9 : 12.
2. La pierre rejetée par les bâtisseurs est devenue la principale de l’édifice : 1 pierre 2 : 24 ou Matthieu 21 : 40-44.
C’est encore vrai aujourd’hui.
Seigneur tu ne change pas, ta parole ne change pas et ce que tu dis dans ta parole, tu l’appliques : Ceux qui sont rejetés par les hommes, toi Seigneur, tu les accueilles, les aimes, les guérit et les établis, les qualifies pour travailler à ta vigne.
3. Le royaume est ouvert à tous ceux qui sont pauvres. C'est-à-dire à tous ceux qui se reconnaissent pauvres comme ces ouvriers de la 11ème heures. Voir béatitudes.
Matthieu 5 : «Heureux ceux à qui il manque quelque chose. »
Remise des salaires
Image du verset 2 Corinthiens 5 : 10 (voir aussi 1 Corinthiens 3 : 12, 2 Timothée 2 : 8, Apocalypse 22 : 12)
Car il nous faut tous comparaître devant le tribunal de Christ, afin que chacun reçoive selon le bien ou le mal qu’il a fait, étant dans son corps : évaluation des œuvres contraire du tribunal de Dieu : Romains 14 : 10.
a) Attention aux murmures
Verset 11 ; En recevant, leur salaire convenu, les derniers murmurèrent contre le maître de la maison … Prends ce denier et vas t-en.
Les murmures nous disqualifient, et nous font sortir du Royaume de Dieu.
Quand nous prononçons le mot murmure … Qu’entendons-nous ? …
Mur mur, nous établissons des murs de séparations qui s’élèvent entre nous et les hommes, entre nous et Dieu.
- Psaumes 78 : 21 = Les murmures peuvent être de l’incrédulité du cœur manifestée face aux promesses de la parole de Dieu.
- Psaumes 106 : 25 = Les murmures manifestent la rébellion du cœur.
- Nombres 11 : 1 = Les murmures manifestent la jalousie du cœur.
- Nombres 12 : 14 = Les murmures retardent l’œuvre de Dieu dans nos vies.
- Oh père, garde moi du murmures et de calculer ce que je fais pour toi. Garde-moi de chercher du prestige dans ce que je fais pour toi.
- Oh père, garde-moi de l’Esprit de mercenaire car tu m’as donné l’Esprit de fils par le Saint-Esprit.
- Les murmurent monte ou font sortir ce qu’il y a dans nos cœurs… Esprits calculateur, l’esprit de jalousie, de propre justice… Les mauvaises motivations, la mentalité du monde, l’absence de compassion, la sécheresse du cœur.
Dieu n’est pas socialiste. C’est une perversion de l’Amour de Dieu car c’est une grâce de servir dans le Royaume de Dieu. Pardon père quand je ne sais pas me réjouir quand tu manifestes ta bonté envers les autres.
Nous avons besoin de repentance face à ces attitudes de cœur. Pour bien comprendre cette parabole regardons Luc 15 : 11 à 32 «Il dit encore : Un homme avait deux fils.
Le plus jeune dit à son père: Mon père, donne moi la part de bien qui doit me revenir. Et le père leur partagea son bien.
Peu de jours après, le plus jeune fils, ayant tout ramassé, partit pour un pays éloigné, où il dissipa son bien en vivant dans la débauche.
Lorsqu’il eut tout dépensé, une grande famine survint dans ce pays, et il commença à se trouver dans le besoin.
Il alla se mettre au service d’un des habitants du pays, qui l’envoya dans ses champs garder les pourceaux.
Il aurait bien voulu se rassasier des carouges que mangeaient les pourceaux, mais personne ne lui en donnait.
Étant rentré en lui–même, il se dit : Combien de mercenaires chez mon père ont du pain en abondance, et moi, ici, je meurs de faim !
Je me lèverai, j’irai vers mon père, et je lui dirai : Mon père, j’ai péché contre le ciel et contre toi,
je ne suis plus digne d’être appelé ton fils ; traite moi comme l’un de tes mercenaires.
Et il se leva, et alla vers son père. Comme il était encore loin, son père le vit et fut ému de compassion, il courut se jeter à son cou et le baisa.
Le fils lui dit : Mon père, j’ai péché contre le ciel et contre toi, je ne suis plus digne d’être appelé ton fils.
Mais le père dit à ses serviteurs : Apportez vite la plus belle robe, et l’en revêtez ; mettez lui un anneau au doigt, et des souliers aux pieds.
Amenez le veau gras, et tuons-le. Mangeons et réjouissons nous ; car mon fils que voici était mort, et il est revenu à la vie ; il était perdu, et il est retrouvé. Et ils commencèrent à se réjouir.
Or, le fils aîné était dans les champs. Lorsqu’il revint et approcha de la maison, il entendit la musique et les danses.
Il appela un des serviteurs, et lui demanda ce que c’était.
Ce serviteur lui dit : Ton frère est de retour, et, parce qu’il l’a retrouvé en bonne santé, ton père a tué le veau gras.
Il se mit en colère, et ne voulut pas entrer. Son père sortit, et le pria d’entrer.
Mais il répondit à son père: Voici, il y a tant d’années que je te sers, sans avoir jamais transgressé tes ordres, et jamais tu ne m’as donné un chevreau pour que je me réjouisse avec mes amis.
Et quand ton fils est arrivé, celui qui a mangé ton bien avec des prostituées, c’est pour lui que tu as tué le veau gras !
Mon enfant, lui dit le père, tu es toujours avec moi, et tout ce que j’ai est à toi ; mais il fallait bien s’égayer et se réjouir, parce que ton frère que voici était mort et qu’il est revenu à la vie, parce qu’il était perdu et qu’il est retrouvé. »
Un père avait deux fils. Le plus jeune demanda sa part d’héritage et le père le lui accorda. L’aîné travailla avec une mentalité d’esclave, dans les champs de son père en cherchant à mériter l’amour de son père, sa place dans la maison. Il croit que tout se mérite par droit et tout s’obtient par le mérite. Alors qu’en réalité son père attend qu’il se comporte comme un fils et non comme un esclave ou un mercenaire.
Le plus jeune quitte son père avec sa part d’héritage. Il dilapide ses biens rapidement. Une famine vient dans le pays ou il se trouve et il est réduit à devenir gardien d’un troupeau de porcs. Il est réduit à désirer manger la nourriture des porcs.
Rentrant en lui-même il pense que les ouvriers de son père sont mieux traités que lui. Sa décision est prise, il va retourner vers son père et demande d’être traités comme ces ouvriers !… Le père, le pardonne et le rétablit dans sa position de fils, et ce jeune fils l’accepte, accepte la fête préparée par le Père qui a tué le veau gras. Du sang a coulé pour qu’il soit rétabli. Cela nous fait penser à l’œuvre de Jésus à la croix, pour que nous soyons rétablis dans notre position de fils par grâce.
Avec Dieu, rien ne s’achète ou se mérite. Tout s’obtient par grâce, Jésus a payé pour cela. Le père veut faire la fête avec ses enfants retrouvés.
Ceux qui reçoivent par grâce seront avant ceux qui reçoivent par mérite ou par droit… Qui peuvent se retrouver expulser : prends ce qui te reviens et vas t-en !
Conclusion :
- Posons nous la question : Suis-je de ceux cherchent à mériter une récompense, un salaire ?
- Ou suis-je de ceux qui attendent la grâce de Dieu ?
Rappelons nous que les premiers sont ceux qui attendent la grâce de Dieu et les derniers ceux qui attendent un salaire, ou mérite un salaire.
Attention aux murmures devant la manière dont Dieu fait grâce.
Les murmures peuvent me rendre hostile à Dieu et faire que je m’élève contre lui, me sépare de lui et qu’il me dise : Prends ce qui te revient et vas t-en !... Là il y aura des grincements de dents. Demandons à Dieu de nous garder du murmurer et de calculer ce que nous faisons pour lui.
C’est une grâce que d’être appelé à servir dans le Royaume .
- Verset 12 : Montre la sécheresse du cœur, absence de compassion, les derniers ont aussi souffert du rejet, etc.…
- Esprit du Fils et non Esprit du mercenaire.
Demandons pardon à Dieu quand nous avons des difficultés à nous réjouir quand Dieu manifestent sa bonté envers les autres.
Matthieu 20 : 1 à 16 Paraboles des ouvriers travaillant à la vigne et embauchés à des heures différentes, mais recevant le même salaire : 1 denier en commençant par les derniers.
La lire en ayant à l’esprit la parabole du fils prodigue :
- attitude du fils aîné qui travaille pour un salaire. Il pense que son travail lui donne un droit.
- Attitude du plus jeune qui reçoit par grâce, se laisser aimer par grâce, sans mérite.
L’aîné travaille pour recevoir par mérite l’amour du père, sa place dans la maison de son père ne s’obtient par droit. Avec Dieu rien ne se mérite, tout est donné par grâce.
- Attitude du père : faire la fête avec ses enfants retrouvés.
Matthieu 20 : 16 « ainsi les derniers seront les premiers et les premiers seront les derniers » = ceux qui reçoivent par grâce seront avant ceux qui reçoivent par mérite, ou par droit… qui peuvent se trouver expulser… «prends ce qui te revient et vas-t’en. »
Ce n’est pas une loi, c’est spirituelle, ce n’est pas obligatoire. C’est une conséquence de notre attitude de cœur. C’est nous qui choisissons d’être disqualifié ou qualifié (vas-t’en)
Luc 17 : 10 « ouvrier inutile. Après avoir accompli ce qui nous était demandés. »
Les réclamations des ouvriers de la première heure dévoilent leur caractère. Car ils ont été traités avec justice, ils protestent parce que d’autres sont traités avec générosité. (grâce- mérite)