Ai je un coeur de serviteur ou de fils ?
Ai-je un cœur de serviteur ou de fils ?
Dans la lumière du Saint-Esprit, et en nous laissant confronter par la parole de Dieu, essayons de répondre à cette question en toute honnêteté : Ai-je un cœur de serviteur ou de fils ?
Le serviteur sert un maître. Par humilité ou fausse humilité pour ne pas paraître orgueilleux, certains diront : Moi je suis serviteur… sous-entendu je ne suis pas ou je ne suis plus digne d’être un fils. Alors je suis un serviteur.
Cela nous rappelle une parabole de la bible : Luc 15 : 11-32 Un homme avait deux fils, le plus jeune demanda sa part d’héritage et parti vers un pays lointain, où il dépensa tous ses biens en vivant dans la débauche. Ensuite il du se contenter de devenir gardien de porcs, ce qui est une malédiction pour un juif. IL désirait se voir offrir la nourriture des porcs, pour satisfaire sa faim. Il y avait la famine dans ce pays et il mourait de faim. Un jour, étant entré en lui-même il dit : Combien d’ouvriers chez mon père ont du pain en abondance, et moi, ici je meurs de faim. J’irai vers mon père, et je lui dirai : Mon père j’ai péché contre le ciel et contre toi. Je ne suis plus digne d’être appelé ton fils, traite-moi comme l’un de tes serviteurs.
La bible nous rapporte que le père attendit le retour de son fils avec impatience et compassion. Il courut se jeter au cou de son fils dès qu’il le vit et l’embrassa avant que le fils ait eu le temps de demander pardon à son père et d’avoir exprimé le désir de devenir serviteur chez son père.
Est ce cela un cœur de serviteur ?
Non, ici nous découvrons rapidement le mobil, la motivation de ce jeune homme à travers ces paroles : combien d’ouvriers chez mon père ont du pain en abondance, mais moi, ici, je meurs de faim ! Son désir avant tout c’est de manger, de satisfaire sa faim. Mais il n’a nullement le désir de servir son père au même titre que les serviteurs envers leur maître. Il n’a pas le cœur pour le service. Satisfaire son moi, sa faim c’est son seul objectif.
Cette histoire nous rappelle l’attitude d’Esaü dans la bible qui vendit son droit d’aînesse pour un -plat de lentilles. Genèse 25 : 27-32. Il a renoncé aux promesses et aux bénédictions de Dieu attaché à ce droit d’aînesse. Cela nous parle des choses terrestres auxquels il est plus attaché qu’aux affaires de Dieu et aux promesses pour sa vie.
Maintenant regardons l’attitude du fils aîné de la parabole.
Il travaille dur pour essayer de gagner l’estime de son père. Il travaille (je te sers dit-il à son père) pour avoir une récompense et faire la fête avec ses amis. Voilà son objectif dans la vie : travailler dur afin d’avoir le nécessaire pour faire la fête.
A-t-il un cœur de serviteur ?
Non. Il travaille pour lui et non pour son père.
A-t-il un cœur de fils ? Non. Il ne cherche nullement les intérêts de son père ou de la famille. Son cœur est rempli de rancune, de jalousie, d’amertume, envers son frère et son père. Il est rempli de colère, de propre justice, de jugement. Son père lui impose t-il de travailler durement ? Non c’est son choix, pour gagner l’estime de son père. Le père préférerait l’avoir auprès de lui.
A son retour des champs Luc 16 : 28-31 Il se mit en colère et ne voulut pas rentrer. Son père sortit et le pria de rentrer. Voilà tant d’années que je te sers sans avoir jamais transgressé tes ordres et jamais tu ne m’as donné un chevreau pour que je me réjouisse avec mes amis. Et quand ton fils est arrivé, celui qui a mangé ton bien avec des prostituées, c’est pour lui que tu as tué le veau gras.
Mon enfant, lui dit le père : tu es toujours avec moi, et tout ce que j’ai est à toi. Mais il fallait bien s’égayer et se réjouir parce que ton frère que voici était mort et qu’il est revenu à la vie et qu’il est retrouvé.
Ce fils aîné avait la position de fils par sa naissance. Mais il n’en avait pas le cœur. Car son cœur était rongé par tout ce que nous avons énoncé précédemment : jalousie, haine, amertume, rejet, colère etc.. Le père le considère comme un fils bien-aimé, il lui offre tout gratuitement, mais son cœur n’est pas disposé à recevoir gratuitement. Il veut mériter, gagner.
Heureusement la bible nous propose un modèle de fils avec un cœur de fils, tout en étant serviteur avec un cœur de serviteur. Il se nomme Jésus.
Regardons Philippiens 7 : 5-16 Ayez en vous les sentiments qui étaient en Jésus-Christ : existant en forme de Dieu, il n’a point regardé son égalité avec Dieu comme une proie à arracher. Mais il s’est dépouillé lui-même en prenant une forme de serviteur, en devenant semblable aux hommes, et il a paru comme un vrai homme. Il s’est humilié lui-même, se rendant obéissant jusqu'à la mort, même jusqu'à la mort de la croix, non pas par résignation mais volontairement et par amour pour nous. C’est pourquoi Dieu l’a souverainement élevé, et lui a donné le nom le plus élevé, et qui est au-dessus de tout nom. Afin qu’au nom de Jésus tout genou fléchisse dans les cieux, sur la terre, sous la terre, et que toute langue confesse que Jésus-Christ est seigneur à la gloire de Dieu le Père.
C’est l’évangile de Jean au chapitre 13 qui nous montre comment Jésus manifeste le mieux son cœur de serviteur en étant fils de Dieu lui-même, pendant le dernier repas qu’il prit avec ses disciples. Verset 5 Jésus, qui savait que le Père avait remis toutes choses entre ses mains, qu’il était venu de Dieu et qu’il s’en allait à Dieu se leva de table, ôta ses vêtements et prit un linge dont il ceignit. Ensuite il versa de l’eau dans un bassin, et il se mit à laver les pieds de ses disciples et à les essuyer avec le linge dont il était ceint. Pierre ne veut pas que Jésus s’abaisse pour lui laver les pieds, et finalement il accepte ainsi que les autres disciples. Verset 12 après qui leur eût lavé les pieds (Jésus) et qu’il eût pris ses vêtements, il se remit à table et leur dit : Comprenez vous ce que je vous ai fait ? Vous m’appelez maître et Seigneur et vous dites bien car je le suis. Si donc je vous ai lavé les pieds, moi, le Seigneur et le maître, vous devez vous laver les pieds les uns aux autres. Car je vous ai donné un exemple, afin que vous fassiez comme je vous ai fait.
En vérité, en vérité je vous le dis, le serviteur n’est pas plus grand que son seigneur, ni l’apôtre plus grand que celui qui l’a envoyé. Si vous savez ces choses, vous êtes heureux, pourvu que vous les pratiquiez.
Que veut nous enseigner à pratiquer, Jésus, à travers cet exemple et ses paroles ?
1) Nous constatons que Jésus, même en s’abaissant pour laver les pieds de ses disciples, il s’est toujours considéré comme fils. Il savait que le Père avait remis toutes choses entre ses mains, qu’il était venu de Dieu, et qu’il s’en allait à Dieu. Il sait qu’il est Seigneur et maître : Vous m’appelez maître et Seigneur, et vous dites bien car je le suis.
2) Donc Jésus connaît bien son identité. Il n’a éprouvé aucune humiliation aucun sentiment de rejet en lavant les pieds de ses disciples. Dans son cœur il n’y a aucune manifestation de ces deux attitudes négatives, qui disqualifient un cœur de serviteur.
Hébreux 10 : 5 C’est pourquoi Christ entrant dans le monde dit : Tu n’as voulu ni sacrifice, ni offrande, mais tu m’as formé un corps. Tu n’as agrée ni holocaustes, ni sacrifice pour le péché. Alors j’ai dit : Voici, je viens pour faire ta volonté, O Dieu.
Jésus ne dit pas : je suis venu pour exercer un ministère (prophète, roi, sacrificateur) non, mais pour faire la volonté du Père, annoncer le royaume du Père, redonner au Père la famille qui a été arraché de son cœur. Et il ne demande et n’attend aucune gratification ou récompense de son Père pour cela.
Jean 4 : 32 Jésus dit à ses disciples : J’ai à manger une nourriture que vous ne connaissez pas.
Ses disciples ne comprennent pas, quelqu’un lui aurait-il apporté à manger. Jésus leur dit : Ma nourriture est de faire la volonté de celui qui m’a envoyé et d’accomplir son œuvre. Quelques heures avant de mourir, Jésus dit à son père : Jean 17 : 4 Je t’ai glorifié sur la terre, j’ai achevé l’œuvre que tu m’as donnée à faire. A travers ces paroles Jésus nous apprend qu’il a recherché deux choses qui sont primordiales pour lui :
1) La Gloire du Père : je t’ai glorifié.
2) Terminer l’œuvre que le Père lui a donné de faire.
Jésus n’attend aucune promotion pour cela, aucune récompense. Il demande à son Père de lui redonner la gloire qu’il avait auprès de lui avant que le monde fût. C’est-à-dire qu’il demande au Père de lui redonner sa position.
Jésus nous montre que la première attitude ou plutôt celle qui domine dans son cœur c’est l’obéissance avant les sacrifices. L’obéissance amène l’humilité dans son cœur. C’est pourquoi Jésus nous dit : Je suis doux et humble de cœur. Jésus a toujours cherché l’obéissance et l’humilité :
Matthieu 4 : 13-17 Nous apprend que Jean-Baptiste, baptisait du baptême de repentance. Jésus se présente à lui pour recevoir ce baptême, bien qu’il n’ait jamais péché. Il est convenable que nous accomplissions tout ce qui est juste dit il à Jean-Baptiste. Jésus se présente comme s’il était un pécheur qui a besoin de la miséricorde, du pardon de Dieu. Il est venu pour accomplir la loi et non s’y soustraire.
Le Père atteste son obéissance : Matthieu 3 : 17 Et voici, une voix se fit entendre des cieux, ces paroles : Celui ci est mon Fils bien-aimé, en qui j’ai mis toute mon affection. Dans le Jourdain, pendant sa démarche de baptême, Jésus était-il fils ou serviteur ? Les deux ?. Non car son cœur n’est pas divisé : Une part pour le fils, une part pour le serviteur. Tout simplement il se présente en qualité de fils ayant un cœur de serviteur. C’est pourquoi le père, de nouveau, se manifeste par ces paroles, lors de la transfiguration : Marc 9 : 7 Celui-ci est mon Fils bien aimé : Ecoutez-le !
Un serviteur obéit, exécute les ordres de son maître par obéissance, crainte. Un fils ayant un cœur de serviteur, accompli les œuvres de son père, même s’il doit mourir sur une croix par amour pour son Père et pour l’œuvre à accomplir, mais avec foi, voilà le cœur de Jésus. Jésus a toujours eu conscience de son identité, de sa mission, de l’œuvre du Père à accomplir avec un cœur de fils et de serviteur. A l’âge de 12 ans, nous le trouvons dans le temple de Jérusalem, alors que Joseph et sa mère le cherche depuis 3 jours.
Luc 2 : 49 Pourquoi me cherchiez-vous ? Ne savez-vous pas qu’il faut que je m’occupe des affaires de mon Père ! Comprenons bien : Il se préoccupe des affaires du royaume de Dieu. Les docteurs de la loi sont étonnés de sa sagesse, de son intelligence, de ses réponses. Ce que ces docteurs voient en lui, c’est un enfant super doué, le coté intellectuel. Cela n’influence pas Jésus et ne le détourne pas de sa motivation, il ne prend pas la grosse tête : Etablir le royaume de son père, voilà le but de sa vie.
De retour à Nazareth, la bible nous dit que Jésus continuait d’être soumis à Joseph et Marie. Il croissait en sagesse, en stature, et en grâce, devant Dieu et devant les hommes. Il a attendu l’heure du Père pour commencer l’œuvre qui lui était confiée.
Pendant son ministère Jésus à la même attitude : rien pour lui, tout pour le Père. Il n’en éprouve aucune frustration aucune amertume ou jalousies.
Jean 5 : 19-20 En vérité, je vous le dis le fils ne peut rien faire de lui-même, il ne fait que ce qu’il voit faire au Père, et tout ce que le Père fait, le fils le fait pareillement. Car le Père aime le fils et lui montre tout ce qu’il fait, et il lui montrera des œuvres plus grandes que celle ci, afin que vous soyez dans l’étonnement. Car comme il ressuscite les morts et donne la vie a qui il le veut. Jamais Jésus ne dira ou pensera : j’ai 30 ans, j’ai l’âge de vivre ma vie, mon ministère. Jésus a une pleine confiance dans le Père et le Père a une pleine confiance dans le fils. Jean 3 : 35 Le Père aime le fils et lui a remis toutes choses. Jésus est venu sur terre pour nous montrer le Père : Jésus répond à une question de Philippe Jean 14 : 9-10 Celui qui m’a vu, a vu le Père, comment dis tu : Montre nous le Père ? Ne crois-tu pas que je suis dans le Père, et que le Père est en moi ? Les paroles que je vous dis, je ne les dis pas de moi-même, et le Père qui demeure en moi, c’est lui qui fait les œuvres. Plusieurs fois nous pouvons remarquer que Jésus attend l’heure du Père pour intervenir dans des situations, ou humainement cela semble évident et urgent. Dans le chapitre 11 de l’évangile de Jean, nous apprenons que Lazare ami intime de Jésus, est gravement malade, même malade à la mort. Jésus quand il apprend la nouvelle se situe à plusieurs jours de marche du lieu où habite Lazare. Il attend 2 jours avant de partir, il attend le feu vert du père, car il sait que la gloire de Dieu va être manifestée dans cette situation. Arrivé sur les lieux nous découvrons que Lazare est mort et dans le tombeau depuis 4 jours. Jésus annonce qu’il ‘’est la résurrection et la vie’’. Malgré cela il s’en remet au père pour ressusciter Lazare. Jean 11 : 41-42 Jésus leva les yeux en haut et dit : Père je te rends grâce de ce que tu m’as toujours exaucé. Pour moi je savais que tu m’exauces toujours, mais j’ai parlé à cause de la foule, afin qu’ils croient que c’est toi qui m’as envoyé. Ainsi Jésus rend, donne toute la gloire de ce miracle à son Père. Il ne s’attribue aucun mérite, même si c’est lui qui accompli la tâche ou le travail. Sa nature humaine, ou son âme, ne crie pas à la déception, son âme est totalement dominée par son esprit. Il n’y a pas de place pour le rejet ou l’orgueil dans sa vie. La tentation de paraître est totalement dominée, maîtrisée, inexistante. Il sait que tout ce que le père a, est à lui. Comme le dis le père du fils prodigue, en réponse à son aîné, Luc 15 : 31 Mon enfant, lui dit le père, tu es toujours avec moi et tout ce que j’ai est à toi. En Jésus nous avons un parfait modèle de fils avec un cœur de serviteur. Apprenons à servir avec cœur de fils ou de fille. Nous ne le pouvons pas nous même, nous avons besoin du Saint-Esprit, (Seul le fils peut témoigner, communiquer l’amour du père. L’amour de Dieu est répandu dans nos cœurs par le Saint-Esprit), de la grâce de Dieu de renouveler notre intelligence, de ne plus se conformer au siècle présent.
Désirons être un fils, une fille avec un cœur de fils ayant le désire de servir comme Jésus, notre modèle.