200 enfants Kéniens prient pour leur pays de leur propre initiative
DE LEUR PROPRE INITIATIVE, 200 ENFANTS KENYANS PRIENT POUR LEUR PAYS ET OBTIENNENT DES RÉSULTATS MIRACULEUX
par Michael Ireland
Traduction Dominique François
30 janvier 2008.
Sue Sprenkle, une correspondante outremer pour le Bureau International des Missions qui a fait des articles sur l’Afrique depuis dix ans, décrit une scène récente qui s’est déroulée à l’intérieur d’une petite église baptiste remplie d’enfants.
«Après les trois semaines de violence qui ont suivi les élections, il est bon d’entendre le son d’enfants qui rient et jouent – particulièrement dans les quartiers les plus touchés de Nairobi.» dit-elle. «Pourtant, mon cœur déborde d’émotion quand j’entends un son encore plus doux que leurs précieux rires, celui de leurs prières pleines d’innocence.»
«Père, notre pays va mal. Nous prions pour la paix. Protège-nous Père. Enseigne les Kenyans à s’aimer les uns les autres», dit un enfant de onze ans.
S. Sprenkle raconte qu’aux cours des deux dernières semaines, les enfants de ce petit bidonville se sont rassemblés pour prier pour leur pays. Le pasteur de l’église locale dit que les enfants ont commencé ces réunions d’eux-mêmes et qu’il les a donc laissés faire. La réunion de prière du matin compte désormais 200 enfants de trois à dix-sept ans.
Depuis qu’ils ont commencé à prier ensemble, il n’y a eu ni mort, ni incendie de maisons, ni même de violence dans leur quartier du bidonville. Les adultes n’en croient pas leurs yeux. Les enfants n’en font même pas mention car c’est exactement ce à quoi ils s’attendaient.
Le pasteur nous a dit que la prière est pleine de puissance. Il a ajouté que le pays peut se transformer au travers d’elle. C’est ce qu’a expliqué Boniface, douze ans, qui dit : «C’est exactement ce que nous faisons, nous transformons le pays.»
S. Sprenkle commente : «Je suis sidérée de la connaissance profonde qu’ont ces enfants des problèmes qui assaillent le Kenya après le chaos qui a suivi les élections.»
Boniface prie pour que le président Mwai Kibaki et le leader de l’opposition Raila Odinga s’asseyent à la même table et parlent de paix. Le résultat des votes de ces deux candidats est encore discuté et les responsables doivent parler ensemble dans un effort d’amener la paix au Kenya.
L’Unicef estime que plus de 40% des personnes déportées sont des enfants. Les parents les mettent dans des camions qui les emmènent dans des camps de réfugiés, alors qu’eux-mêmes restent sur place pour protéger leurs maisons et leurs biens. Nombre de ces enfants stagnent dans ces camps et ne peuvent plus aller à l’école qui a recommencé à la mi-janvier.
Dans son récit, S. Sprenkle raconte qu’un jeune garçon prie pour les assaillants d’une autre tribu, car des conflits ethniques font rage dans tout le pays. Il demande à Dieu qu’ils deviennent tous les frères et sœurs d’un même peuple.
Elle ajoute : «Le pasteur sourit et me chuchote : ‘Il y a quelques jours, ce petit m’a demandé si je savais à quelle tribu il appartenait. Je lui ai répondu que non. Mais lui ne savait pas non plus, alors il a simplement dit : ‘Je pense que j’appartiens à la tribu des Kenyans.’»
Quand le moment est venu pour les tout-petits de prier, un courageux garçon de quatre ans joignit ses mains, ferma les yeux et fronça son visage à tel point qu’il était déformé, raconte S. Sprenkle. «Dieu, les gens sont de train de mourir. Ne laisse personne mourir devant ma maison», dit-il.
«C’est maintenant à moi de prier et de clôturer la réunion» dit S. Sprenkle et d’ajouter : «Il n’y a rien d’autre à dire, aussi je remercie le Seigneur pour les prières innocentes de ces enfants et leur foi qu’elles recevront une réponse.»
«Dès que j’ai dit ‘Amen’, l’église s’est remplie du chuchotement de ces petites voix et l’énergie contenue jusque-là a explosé librement. Se tenant par la main et riant, ces petits se sont précipités sous la pluie pour rentrer chez eux.»
«Même si c’est la saison sèche et que les pluies ne sont pas attendues avant un mois, personne ne se plaint d’être trempé et couvert de boue. C’est une réponse à la prière.»
S. Sprenkle dit que les enfants avaient prié au sujet d’une marche de contestation dans tout le pays et demandé à Dieu qu’Il contrôle la situation et que personne ne soit tué. Elle ajoute qu’à cause des pluies, le nombre des participants a été bien inférieur à ce que l’on attendait. Même si les dégâts matériels ont été nombreux, ils n’étaient aussi terribles que prévus et le nombre des morts au cours de la semaine a été en diminution par rapport à ce qui s’est passé depuis le début des incidents.
«Même la petite Natacha de sept ans, siffle au travers de ses deux dents de devant qui manquent : «Dieu répond à la prière.»