La peur d'où vient-elle ?

Publié le par Fils d'Abraham en Jésus mon sauveur

La peur d'où vient-elle ?

Ce mot peur ou ce sentiment de peur est exprimé par la bouche d'Adam, dès le début de la Bible, face à Dieu après la chute ou la désobéissance : « j'ai entendu ta voix dans le jardin j'ai eu peur » Genèse 3-10 : Il répondit : J’ai entendu ta voix dans le jardin, et j’ai eu peur, parce que je suis nu, et je me suis caché. Voilà la première conséquence de la peur, elle nous amène à craindre la voix de Dieu, à trembler et à nous cacher, ou à fuir. Elle nous met dans l’attente d’un jugement ou d’une sanction, d’un rejet. Elle résulte de la désobéissance.

La peur est une émotion éprouvée au niveau de l'âme ou par l'âme.

L'arbre de la connaissance du bien et du mal en est la source et en produit le fruit. Pourtant Dieu avait dit à Adam Genèse 2 -- 16 et 17 : L’Eternel Dieu donna cet ordre à l’homme : Tu pourras manger de tous les arbres du jardin ;

 Mais tu ne mangeras pas de l’arbre de la connaissance du bien et du mal, car le jour où tu en mangeras, tu mourras certainement

Voilà un principe du royaume de Dieu : se nourrir de l'arbre de vie donne la vie. Enfreindre ce principe entraîne dans la mort. Car manger des fruits de l'arbre de la connaissance du bien et du mal provoque la mort éternelle, physique ensuite : Voilà un autre principe du royaume de Dieu.

Le serpent, adresse à Adam et Ève une proposition alléchante ou tentante : Genèse 3-5  « mais Dieu sait que, le jour où vous en mangerez, vos yeux s’ouvriront, et que vous serez comme Dieu, connaissant le bien et le mal ». Par cette parole il leur promet de sortir de « l’assujettissement » de Dieu

Souvent nous disons ou chantons à Dieu : ouvre les yeux, les yeux de mon coeur » pour nous c'est normal puisque nos yeux spirituels se sont fermés à cause du péché qui nous a coupé de Dieu. Notre esprit est devenu sans vie, c'est normal. La fermeture de nos yeux spirituels en est la conséquence

Mais pour Adam et Eve la situation était très différente. Ils ont été créés parfait à l'image et à la ressemblance de Dieu. Leurs yeux physiques sont ouverts ainsi que leurs yeux spirituels : ils voient Dieu, ils voient dans le monde spirituel. Ce verset cinq est plein de mensonge. C’est normal puisqu’il sort de la bouche du père du mensonge : « vos yeux s'ouvriront » ils sont déjà ouverts parfaitement. Satan désire leur ouvrir les yeux sur son royaume, le royaume des ténèbres.

« Vous serez comme Dieu » ils sont déjà à l'image de Dieu et à la ressemblance de Dieu. Dieu se voit en eux, il voit son image parfaite. Comme nous voyons notre image quand nous nous regardons dans un miroir. Celui-ci nous renvoie notre image.

« Connaissant le bien et le mal » Dieu ne connaît pas le mal. Le mal n'existe pas en lui. Il ne pratique pas le mal. Il ne le peut même pas, c'est contraire à sa nature. Dieu ne peut pas pénétrer le mal et le mal ne peut pas le pénétrer. Jamais il ne se laissera pénétrer par le mal. Son royaume est dominé par l’amour, alors que le royaume de Satan est dominé par la peur, la pyramide de la peur.

Le mot en hébreu, employé ici pour « connaissant » est : « yada » qui signifie avoir une connaissance intime, profonde. Nous le retrouvons dans le chapitre quatre du livre de la Genèse : Adam connut Ève et Caïn en est le fruit. « Connaissant le bien et le mal », signifie que Dieu serait capable de porter de mauvais fruits, des actes de méchanceté, de tuer, ou de voler, ou de mentir etc. selon Matthieu 7 -- 18 : Un bon arbre ne peut porter de mauvais fruits, ou un mauvais arbre porter de bons fruits.

Voilà la supercherie et le piège de Satan, tendu envers Adam et Ève. Car Dieu discerne le mal, comme un médecin constate et s'est discerner ou diagnostiquer une maladie chez ses patients. Sans avoir lui-même connut ou expérimenté toute les maladies.

Mais par contre, Adam et Eve, vont expérimenter, vivre, à partir de maintenant, la connaissance « yada »du mal : le mal va les pénétrer et ils vont pénétrer le mal. Cela signifie qu’ils deviennent capables de porter des mauvais fruits, des actes de méchancetés, de tuer, de voler, de mentir etc. Ils ne sont plus des bons arbres. Tout simplement parce qu’ils ont abandonné, rejeté l’arbre de la vie. En choisissant l’arbre de la connaissance du bien et du mal, ils vont devenir semblables, c'est-à-dire divisé car un arbre ne peut produire deux sortes de fruits.

La connaissance qu’offre ou promet Satan se situe au niveau de l’âme. Cette connaissance  enfle d'orgueil.

1 Corinthiens 8-1 : la connaissance enfle, mais l'amour édifie. Le mot grec employé ici pour connaissance est : «eido » qui nous parle de la connaissance par les sens. « La femme vit que l'arbre était bon à manger et agréable à la vue. Ici nous avons les cinq sens d’Eve qui sont mis en action :

Les oreilles ou l’ouïe: elle entendit les paroles de Satan.

Les yeux ou la vue: « elle vit que l'arbre était agréable à la vue. »

Le toucher, par les mains : « elle prit »

Le goût : « et en mangea. »

L’odorat qui nous parle du discernement : Ici, il ne s’agit pas du discernement de l’Esprit, mais du discernement de la chair, animé par la convoitise et la séduction « et qu’il était précieux pour ouvrir l’intelligence »

Nous constatons tout de suite que la connaissance des sens ne donne pas le bon discernement, sinon ils ne seraient pas tombés dans le piège du serpent. La suite nous le connaissons.  La peur est rentrée dans leur vie, au niveau de leur âme. Il découvre une nouvelle émotion dans leur vie et ils en ont expérimenté les conséquences tout de suite : la peur les à amener se cacher de la face de Dieu.  Ensuite avec la peur ils ne pouvaient plus entendre ou supporter la voix de Dieu. Pourtant sa voix  n'avait pas changé. Mais Dieu était devenu leur ennemi.

Nous aimons entendre la voix de ceux que nous aimons : cantique des cantiques : 1 – 8 : Que tu es belle, mon amie, que tu es belle ! Tes yeux sont des colombes. Dit Jésus à son épouse, à cette voix l’épouse ne prend pas peur. Au contraire, elle s’empresse de répondre : Que tu beau mon bien aimé, que tu es aimable.

À partir de ce moment-là l'âme  d’Adam et Ève a commencé à se diviser. Ils ont ouvert leur âme à toutes sortes de tourment : la honte, la peur, la culpabilité, l'accusation, la condamnation, la crainte, l'inquiétude.

Maintenant, avant de commencer l’étude de la peur et son influence de destruction dans nos vies, et d’envisager la délivrance, honnêtement posons nous la question suivante : Avec Dieu, suis-je dans la connaissance « yada » c'est-à-dire intime, ou dans la connaissance « eido » c'est-à-dire des sens ?

Si nous sommes dans la connaissance « yada » nous pouvons envisager une délivrance durable de la peur. Mais si nous sommes dans la connaissance « eido » (ou connaissance par les sens) nous ne connaitrons jamais une délivrance totale et durable de la peur. Nous oreilles resterons sensibles à tous mensonges flatteurs et la peur bien sur.

Selon le petit Robert, la peur est un phénomène psychologique à caractère affectif marqué, qui accompagne la prise de conscience d'un danger réel ou imaginaire, ou d'une menace, ou d’un souvenir.

La peur signifie également être en état d'affolement, d'alarme, d'alerte, d'angoisse, d'appréhension, de crainte, d'effroi, d'épouvante, de frayeur, d'inquiétude, de terreur, de répulsion par exemple avoir la répulsion des araignées ou des souris.

Cela signifie également effrayer, épouvanter, intimider, elle nous amène dans la lâcheté, fait de nous des poltrons, elle nous amène dans l’aversion, la phobie, elle nous amène à redouter, elle nous ligote.

En hébreu "yare" signifie : s’effrayer, frayeur, affreux, terrible, redoutable, terrifier, intimider, se tenir dans la crainte ou être tenu dans la crainte. Exemple : Genèse 3-10 : Il répondit : J’ai entendu ta voix dans le jardin, et j’ai eu peur (yare), parce que je suis nu, et je me suis caché.

En grec « phobéo » : signifie faire fuir en terrifiant, saisir par l'angoisse, frappé de stupeur, ce qui frappe de terreur, craindre ou hésiter à faire quelque chose, par crainte de mal faire. C’est de ce mot que vient : phobie. Voici un exemple de phobéo : Matthieu 25-25 : j’ai eu peur (phobéo), et je suis allé cacher ton talent dans la terre ; voici, prends ce qui est à toi.

La peur est un empire de destruction, une véritable prison qui neutralise, paralyse, terrifie. Elle nous empêche d'atteindre les buts que Dieu s'est fixé pour nous. En voici un exemple que nous décrit la bible :

Marc 16-5 à 8 : Elles entrèrent dans le sépulcre, virent un jeune homme assis à droite vêtu d’une robe blanche, et elles furent épouvantées. Il leur dit : Ne vous épouvantez pas ; vous cherchez Jésus de Nazareth, qui a été crucifié ; il est ressuscité, il n’est point ici ; voici le lieu où on l’avait mis. Mais allez dire à ses disciples et à Pierre qu’il vous précède en Galilée : c’est là que vous le verrez, comme il vous l’a dit. Elles sortirent du sépulcre et s’enfuirent. La peur et le trouble les avaient saisies ; et elles ne dirent rien à personne, à cause de leur effroi.

Imaginons la scène : trois femmes se rendent dans le sépulcre ou normalement le corps de Jésus doit reposer. Elles viennent affronter la mort. La paix ne règne certainement pas dans leur âme. Elles se posent certainement la question : Qui nous roulera la pierre du tombeau ? En approchant elles constatent que la pierre est déjà roulée. Elles rentrent : Le corps de Jésus n'est plus la. Par contre  elles découvrent, dans ce sépulcre, un jeune homme assis, revêtue d'une robe blanche. Voilà ce qu'elles éprouvent : l'épouvante, elles sont épouvantées.

L’ange essaie de les rassurer et leur donne toutes les informations sur la situation en les rassurant. Il leur donne un ordre : allez dire  à ses disciples et à Pierre... Malgré ses paroles rassurantes, qu'elles n'ont sûrement pas entendues. Elles sortent du sépulcre, elles s'enfuient. A cause de la peur et le trouble, elles ne disent rien à cause de leur effroi.

Effroi signifie : faire fuir en criant, pousser à la fuite, être frappé de crainte, être saisi par l'angoisse, désigne l'état de ceux qui sont frappés de stupeur.

Craindre (hésité) à faire quelque chose par crainte de mal faire.

Ici nous constatons que la peur amène l'épouvante. Elle ferme les oreilles. La peur amène à s'enfuir, provoque le trouble, paralyse à tel point qu'elle fait perdre tout bon sens, elle empêche d'obéir, même de recevoir des paroles de réconfort.

Il est normal que ces femmes éprouvent tout cela, car en se rendant au tombeau de jésus, elles vont affronter et rentrer dans l’empire de la mort. Dans cet empire règne la peur.

Un des premiers buts de la peur c’est de nous faire perdre la foi. Or sans la foi nous ne sommes plus agréables à Dieu, selon Hébreux 10-38 : Et mon juste vivra par la foi ; mais s’il se retire, mon âme ne prend pas plaisir en lui. S’il se retire, c'est-à-dire : s’il abandonne la foi. En voici quelques exemples donnés par Jésus lui-même :

Matthieu 14- 22 à 31 : Aussitôt après, il obligea les disciples à monter dans la barque et à passer avant lui de l’autre côté, pendant qu’il renverrait la foule. Quand il l’eut renvoyée, il monta sur la montagne, pour prier à l’écart ; et, comme le soir était venu, il était là seul. La barque, déjà au milieu de la mer, était battue par les flots ; car le vent était contraire. A la quatrième veille de la nuit, Jésus alla vers eux, marchant sur la mer.

 Quand les disciples le virent marcher sur la mer, ils furent troublés, et dirent : C’est un fantôme ! Et, dans leur frayeur, ils poussèrent des cris.

 Jésus leur dit aussitôt : Rassurez vous, c’est moi ; n’ayez pas peur !

 Pierre lui répondit : Seigneur, si c’est toi, ordonne que j’aille vers toi sur les eaux.

 Et il dit : Viens ! Pierre sortit de la barque, et marcha sur les eaux, pour aller vers Jésus.

 Mais, voyant que le vent était fort, il eut peur ; et, comme il commençait à enfoncer, il s’écria : Seigneur, sauve moi !

 Aussitôt Jésus étendit la main, le saisit, et lui dit : Homme de peu de foi, pourquoi as tu douté ?

 « Mais voyant que le vent était fort, il eut peur » pour le mot peur ici nous trouvons «phobéo » qui signifie : faire fuir en terrifiant, poussé à la fuite, saisir d’angoisse. Dans cette situation Pierre perd la foi dans la parole de Jésus : « viens ! » Bien sur Jésus rattrape Pierre qui coule dans l'eau. Et lui dit : hommes de peu de foi pourquoi as tu douté, dans d'autres versions se ce passage est traduit par : hommes de petite foi. Pierre va expérimenter un grand miracle : marcher sur l'eau comme Jésus. Mais à cause de la peur il a perdu la foi dans la parole de Jésus qui l'invitait à venir le rejoindre.

Matthieu 8 -- 26 : à nouveau Jésus demande à ses disciples de traverser le lac de Galilée, de passer de l'autre bord. Pendant la traversée une tempête se lève. Jésus dort à l'arrière du bateau. Les disciples prennent peur et ils craignent le naufrage. Il réveille Jésus et sa première réaction sera de leur dire  pour quoi avez-vous peur,  gens de peu de foi ?

La peur peut nous amener dans le mensonge en voici un exemple :

Genèse 12 -- 11 à 13 : Comme il (Abram) était près d’entré en Egypte, il dit à Saraï : Voici, je sais que tu es une femme belle de figure. Quand les Egyptiens te verront, ils diront : C’est sa femme ! Et ils me tueront, et te laisseront la vie. Dis, je te prie, que tu es ma sœur, afin que je sois bien traité à cause de toi, et que mon âme vive grâce à toi.

À cause de la peur de son mari, Sara devient l’épouse de pharaon : Genèse 12 -- 14 et 15 -- 18 :

Lorsqu’Abram fut arrivé en Egypte, les Egyptiens virent que la femme était fort belle.

 Les grands de Pharaon la virent aussi et la vantèrent à Pharaon ; et la femme fut emmenée dans la maison de Pharaon.

La crainte de la mort :

Temps que les gens ont peur de mourir Ils seront dans l'esclavage, la peur de la mort va les contraindre à faire des choses qu'ils ne feraient pas autrement. Cette peur est l'ultime forme d’esclavage. Cette forme d'esclavage peut même les amener ou à amener à refuser d'entendre la voix de Dieu :

Exode 20 -- 18 et 19 : Tout le peuple entendait les coups de tonnerre et le son de la trompette ; il voyait les flammes de la montagne fumante. A ce spectacle, le peuple tremblait, et se tenait dans l’éloignement. Ils dirent à Moïse : Parle nous toi–même, et nous écouterons ; mais que Dieu ne nous parle point, de peur que nous ne mourions.

Voila la réaction du peuple Hébreux trois mois après sa sortie d’Egypte. Ils ont de grands prodiges, de la part de Dieu, à leur égard, notamment la traversée de la mer rouge à pied sec. Tous les jours depuis trois mois Dieu pourvoit à leur besoin chaque jour : la manne, l’eau, la nuée pendant tout le jour pour les protéger du soleil, la colonne de feu la nuit etc. Cela nous montre que Dieu n’était pas un inconnu pour eux.

 Dieu voulait s'adresser directement à son peuple. Mais le peuple Hébreux a refusé d'entendre la voix de Dieu à cause de la peur et notamment de la peur de la mort « de peur que nous ne mourions » alors que le but de Dieu était simplement d'instruire son peuple, afin qu'ils ne pèchent plus. Et Dieu voulait leur donner, mettre en eux sa crainte. C'est-à-dire qu'il voulait leur enseigner, dans leur cœur, la crainte respectueuse de Dieu. Ce qui est une bénédiction.

 

Publié dans guérison de l'âme

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