Comment changer la mauvaise nature d’un pommier ?

Publié le par Fils d'Abraham en Jésus mon sauveur

Dans le naturel cette opération se nomme le surgreffage. Il se pratique en coupant la tête du pommier juste au-dessous des premières branches, pour mettre à mort sa mauvaise nature.

 Dans sa jeunesse, ce pommier porte le nom de sauvageon. Ensuite, il faut pratiquer une incision verticale dans le sommet du tronc pour introduire deux greffons, prélevés sur un pommier qui produit des bonnes pommes. Ensuite, nous cicatrisons l’ouverture avec un du mastic à greffer.

A son tour, notre pommier, dans quelques années, produira de bonnes pommes, les mêmes que celles de son donneur. Si nous mettons en terre un pépin de ses pommes,  il en sortira un autre sauvageon. Lui-même devra être greffé pour produire de bonnes pommes.                

Cet exemple nous apprend que même si nous naissons dans une famille chrétienne, sans l’œuvre de la croix dans chacune de nos vies, nous nous retrouvons dans la même situation que ce sauvageon : étranger au royaume de Dieu. Cet exemple nous enseigne l’œuvre que Jésus va accomplir sur la croix.

Jésus nous le dit : un bon arbre produit de bons fruits, il n’en produira pas des mauvais, ce n’est pas sa nature. L’inverse est également vrai. Cueille-t-on des raisins sur des épines ou des figues sur des chardons ?

Le pommier illustre l’état de notre cœur :

Car c’est du dedans, c’est du cœur des hommes, que sortent les mauvaises pensées, les adultères, les débauches, les meurtres, les vols, les cupidités, les méchancetés, la fraude, le dérèglement, le regard envieux, la calomnie, l’orgueil, la folie.

                               Marc 7 : 21 et 22

Ces versets nous révèlent que c’est bien la nature de notre cœur, la cause de nos problèmes et c’est lui qui doit être changé. Seuls nous en sommes incapables.  Comme le pommier ne peut lui-même changer sa nature, une intervention extérieure est nécessaire pour la changer : en lui coupant la tête et en introduisant les greffons d’une autre nature.

 Nous nous retrouvons dans la même situation que le pommier, c’est pourquoi nous avons besoin d’une intervention extérieure pour changer la nature de notre cœur. Aucun homme, si intelligent soit-il ne pourra nous aider à changer notre cœur pervers.

Le cœur est tortueux par–dessus tout, et il est méchant : Qui peut le connaître ? Moi, l’Eternel, j’éprouve le cœur, je sonde les reins, Pour rendre à chacun selon ses voies, Selon le fruit de ses œuvres. Jérémie 17 : 9 et 10

C’est pourquoi Dieu dit : Je vous donnerai un cœur nouveau, et je mettrai en vous un esprit nouveau ; j’ôterai de votre corps le cœur de pierre, et je vous donnerai un cœur de chair.

 Je mettrai mon Esprit en vous, et je ferai en sorte que vous suiviez mes ordonnances, et que vous observiez et pratiquiez mes lois.

                             Ezéchiel : 36 :26 et 27 

Sans effusion de sang, il n’y a pas de pardon

Dieu qui agit toujours comme le meilleur des pédagogues, va d’abord demander à son peuple d’appliquer ce principe divin avec le sang des animaux en ayant foi dans ce que Dieu nous demande.

Pourquoi étudier  les sacrifices demandés sous l’ancienne alliance alors que nous vivons sous la nouvelle alliance ?

-Jésus n’est pas venu abolir la loi mais l’accomplir.

Ne croyez pas que je sois venu pour abolir la loi ou les prophètes ; je suis venu non pour abolir, mais pour accomplir.        Matthieu 5 : 17

-La loi : tu ne tueras pas ou tu n’adoreras pas d’autres dieux, existe toujours.

Chaque aspect des sacrifices du Lévitique annonce ce que Jésus va accomplir d’où l’importance de l’étudier.

L’animal offert variait selon la situation du repentant : S’il s’agissait d’un sacrificateur, de toute l’assemblée, d’un chef, d’une personne du peuple ou de tout le peuple. Mais les principes concernant l’animal choisi pour être sacrifié étaient toujours les mêmes : Etre sans défaut, appartenir à l’Israélite repentant, être un animal pur, c'est-à-dire qui se mange.

Si c’est quelqu’un du peuple qui a péché involontairement, en faisant contre l’un des commandements de l’Eternel des choses qui ne doivent point se faire et en se rendant ainsi coupable, et qu’il vienne à découvrir le péché qu’il a commis, il offrira en sacrifice une chèvre, une femelle sans défaut, pour le péché qu’il a commis.

 Il posera sa main sur la tête de la victime expiatoire, qu’il égorgera dans le lieu où l’on égorge les holocaustes.

Le sacrificateur prendra avec son doigt du sang de la victime, il en mettra sur les cornes de l’autel des holocaustes, et il répandra tout le sang au pied de l’autel.                               Lévitique 4 : 27 à 30

C’est ainsi que les Hébreux devaient verser le sang (dans lequel se trouve la vie) de l’animal. C’est pour cette raison qu’ils versaient le sang d’un animal chaque fois qu’ils commettaient un péché involontaire, pour leur rappeler ainsi que le péché cause la mort.

 L’animal mis à mort, meurt à la place de l’offrant repentant et le délivre de ses péchés, par le sang versé. En fait, le sang de l’animal couvrait seulement le péché, pour le cacher à  Dieu mais il n’effaçait pas la culpabilité.

D’autre part, la loi, en demandant d’offrir un animal, apprenait aux Hébreux qu’ils devaient payer un certain prix pour obtenir l’expiation de leurs péchés. Le péché correspond à une infraction avec une peine à payer ou à expier.

 L’animal était choisi parmi les animaux purs, c'est-à-dire que l’offrant pouvait le manger. Aucun animal impur ne devait être offert en sacrifice. De plus, c’était toujours un animal domestique que l’offrant avait élevé lui-même, entretenu, pris soin ; un animal auquel il était attaché.

Cela devait lui représenter une valeur financière et affective également pour que l’expiation soit réelle. Pour qu’il y ait un réel sacrifice de la part de l’Israélite, l’animal devait lui appartenir en propre. Il pouvait lui servir de nourriture. Ce qui n’aurait pas été le cas avec un animal rapporté de la chasse et dont l’offrande n’aurait rien coûté ; d’autre part, il n’y aurait pas eu d’attachement. 

L’offrant de l’animal lui imposait les mains pour lui transmettre ses propres péchés.  Comprenons bien la signification de l’imposition des mains, elle est double :

  1. Transmission des péchés à l’animal.
  2. Identification du pécheur à l’animal qui allait mourir à sa place.

Il l’égorgeait lui-même devant la porte du tabernacle sous le regard du sacrificateur, le saignait, le dépouillait, le coupait en morceaux pour constater que l’intérieur n’avait pas de défaut. Le sacrificateur recueillait le sang afin de le répandre devant l’Eternel à l’intérieur du temple.  C’est à dire qu’il devait toujours y avoir une parfaite identification entre l’animal et l’offrant en sachant que c’est lui qui aurait dû subir cette mort.

 Le sang de l’animal coulait pour expier le péché. L’animal mourait comme un substitut innocent, sans en avoir conscience. Il mourait ignorant à la place du pécheur. Nous précisons que Dieu, en demandant au pécheur  de choisir un animal lui appartenant, pour chaque péché, veut nous montrer que le péché conduit à la ruine, à la malédiction.

 Ceci nous annonce tout ce que Jésus allait vivre comme victime expiatoire. Si nous nous identifions à l’offrant, cela nous démontre, en réalité, que Jésus a été fouetté, cloué sur la croix et mis à mort par chacun d’entre nous. L’animal que l’on offrait en sacrifice pour le péché devait être sans tâche et sans défaut. Cet animal devait représenter le futur et véritable sacrifice de Jésus, l’Agneau de Dieu. Il était accepté comme sacrifice pour le péché dans la mesure où il annonçait le futur et parfait sacrifice de Jésus à venir plus tard.

Remarque : Il est impossible qu’un animal puisse servir de substitut ou de représentant personnel pour la mort d’une personne. L’animal offert n’a aucune compréhension du bien et du mal ; il n’est pas vraiment représentatif du pécheur. D’autre part, la nature de son sang diffère de la nature du sang répandu par le péché. De ce fait, ce sang ne peut satisfaire la justice de Dieu.

 Il n’est pas possible que le sang des taureaux et des boucs puissent effacer les péchés        Hébreux 10-4

De plus, la vie de l’animal lui était volée. Le don de son sang n’était pas volontaire. Il nous fallait un substitut volontaire, sans péché et décidé, qui choisisse de devenir péché à notre place, de la même nature que nous.

Alors si l’animal ne pouvait servir de substitut ou de représentant, pourquoi les Juifs  offraient-ils un animal en sacrifice pour leurs péchés ?

 L’Apôtre Paul résume la réponse à cette question 

Ainsi la loi a été comme un précepteur pour nous conduire à Christ, afin que nous soyons justifiés par la foi.                  Galates 3- 24

Par ces sacrifices successifs, Dieu préparait son peuple au grand sacrifice de Jésus sur la croix.

Nous allons franchir une nouvelle étape avec le grand jour des expiations, ou Yom Kippour.

Aaron offrira son taureau expiatoire, et il fera l’expiation pour lui et pour sa maison. Il prendra les deux boucs, et il les placera devant l’Eternel, à l’entrée de la tente d’assignation.

Aaron jettera le sort sur les deux boucs, un sort pour l’Eternel et un sort pour Azazel.

Aaron fera approcher le bouc sur lequel est tombé le sort pour l’Eternel, et il l’offrira en sacrifice d’expiation.

Et le bouc sur lequel est tombé le sort pour Azazel sera placé vivant devant l’Eternel, afin qu’il serve à faire l’expiation et qu’il soit lâché dans le désert pour Azazel.

Aaron offrira son taureau expiatoire, et il fera l’expiation pour lui et pour sa maison. Il égorgera son taureau expiatoire. Lévitique 16 : 6 a 11

Ces versets  nous révèlent que le péché a des conséquences, non seulement sur la vie d’une personne, mais également sur la vie d’une famille et d’une nation.

Chaque année, tout le pays d’Israël consacrait  une journée de jeûne pour le péché collectif de la nation. Ils offraient deux boucs en sacrifice tel que le demandait Dieu dans sa parole, pour obtenir l’expiation du péché de la nation.

Ces deux boucs symbolisent, chacun pour leur part, un aspect important de ce que Jésus allait accomplir par son œuvre sur la croix. Dieu parle tantôt d’une manière tantôt d’une autre. L’un de ces deux boucs sera sacrifié et l’autre envoyé dans le désert.

Dans la Bible, le bouc représente le péché à cause de son caractère, de son mauvais comportement, de son entêtement. Il sent mauvais, comme l’odeur nauséabonde du péché. Il (Jésus) séparera les uns d’avec les autres, comme le berger sépare les brebis d’avec les boucs ;  et il mettra les brebis à sa droite, et les boucs à sa gauche. Alors le roi dira à ceux qui seront à sa droite : Venez, vous qui êtes bénis de mon Père ; prenez possession du royaume qui vous a été préparé dès la fondation du monde. Ensuite il dira à ceux qui seront à sa gauche : Retirez-vous de moi, maudits ; allez dans le feu éternel qui a été préparé pour le diable et pour ses anges Matthieu 24 : 32b à 34 et 41

Dans ces différents versets, Jésus nous prévient de la séparation qu’il opérera, lorsqu’il reviendra avec ses anges, dans sa gloire et qu’il s’assiéra sur son trône.

Le premier bouc était offert en sacrifice, égorgé et son sang était porté au-delà du voile, là où se tenait la présence de Dieu par le souverain sacrificateur. Lui-même se sanctifiait pour ses péchés et ceux de sa famille en sacrifiant un taureau, sinon, il risquait de mourir dans la présence de Dieu.

 Le  deuxième bouc était chassé dans le désert pour y mourir.

Aaron posera ses deux mains sur la tête du bouc vivant, et il confessera sur lui toutes les iniquités des enfants d’Israël et toutes les transgressions par lesquelles ils ont péché ; il les mettra sur la tête du bouc, puis il le chassera dans le désert, à l’aide d’un homme qui aura cette charge.

 Le bouc emportera sur lui toutes leurs iniquités dans une terre désolée ; il sera chassé dans le désert.          Lévitique 16 : 10 et 11

 Il représente Jésus qui va mourir sur la croix à cause de nos péchés  hors de la ville de Jérusalem, loin du temple, c'est-à-dire emportant nos péchés loin de la présence de Dieu.

Autant l’orient est éloigné de l’occident, Autant il éloigne de nous nos transgressions. Psaume 103 : 12

Ce bouc nous parle d’un autre aspect de la mort de Jésus.

« Et qu’il soit lâché dans le désert pour Azazel. »

Et le bouc sur lequel est tombé le sort pour Azazel sera placé vivant devant l’Eternel, afin qu’il serve à faire l’expiation et qu’il soit lâché dans le désert pour Azazel. Lévitique 16 : 10

Azazel signifie émissaire ou bouc émissaire. C’est une expression que  nous entendons ou employons quand nous parlons d’une personne  sur qui retombe une accusation dont elle est totalement innocente.

L’un d’eux, Caïphe, qui était souverain sacrificateur cette année là, leur dit : Vous n’y comprenez rien ; vous ne réfléchissez pas qu’il est dans votre intérêt qu’un seul homme meure pour le peuple, et que la nation entière ne périsse pas.       Lévitique 16 : 49 et 50

 

 

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