Le tourment prend sa racine dans l’esprit de peur
Nous allons voir combien la peur nous neutralise, paralyse. Elle nous amène dans l’inquiétude, voire l’effroi. C’est une émotion négative qui se manifeste au niveau de l’âme. Elle nous disqualifie, fait perdre la foi, sans laquelle nous ne sommes pas agréables à Dieu. La peur est le fruit de la désobéissance d’Adam et de Eve dans le jardin d’Eden : Genèse 3 : 9 et 10 Mais l’Eternel Dieu appela l’homme, et lui dit : Où es–tu ? Il répondit : J’ai entendu ta voix dans le jardin, et j’ai eu peur, parce que je suis nu, et je me suis caché.
La peur, si nous la laissons agir dans nos vies, elle va nous entraîner dans le tourment, ou plutôt elle ouvre la porte au tourment, c’est-à-dire aux esprits de tourment. Le tourment nous entraîne dans la torture : morale, psychologique, physique, mentale, c’est-à-dire dans de grandes souffrances.
À quoi ressemble la souffrance dans laquelle nous entraîne le tourment ?
Apocalypse 9 –5 : nous dit que le tourment à ressemble la piqûre d’un scorpion, quand il pique un homme.
Apocalypse 14 — 11 : La fumée de leur tourment, monte au siècle des siècles, et ils n’ont de repos ni de jour, ni de nuit.
Le tourment agit jour et nuit, Il enlève le repos c’est-à-dire la paix, la relation avec Dieu, s’attaque à notre identité en qualité de fils ou filles de Dieu.
« Leur fumée monte » cela signifie qu’à la base du tourment il y a un feu qui dévore. Ce n’est pas celui du Saint-Esprit. Mais un feu qui provoque la souffrance sans relâche, sans répit. Ce feu du tourment donne de la nourriture, c’est-à-dire de la puissance pour le royaume des ténèbres.
Le tourment coupe de l’amour, nous fait perdre l’amour. Le tourment enserre ou enlace nos âmes comme un étau. Le tourment vole le repos, le sabbat de Dieu, plonge dans l’inquiétude, l’agitation.
Tourmenter signifie : presser, assiéger, rétrécir, opprimer, torturer, être harcelé, affliger. Notons au passage que toute personne qui fait l’objet d’un harcèlement (par exemple le harcèlement sexuel) est mise sous l’oppression d’un esprit de tourment.
Bible anglaise : 1 Jean 4 - 18 : dans l’amour il n’y pas de place pour la crainte. Car l’amour véritable chasse toute crainte. En effet la peur suppose le tourment. Celui qui vit dans la crainte ne connaît pas encore la perfection dans l’amour.
Là où la peur s’installe dans nos âmes, un lien va être posé qui va travailler avec la peur du rejet, la peur de l’abandon, la peur de la mort, peur de décevoir et de ne pas satisfaire l’attente de l’entourage. Chacune de ces peurs vont détenir une partie différente de nos âmes qui vont être sous leur influence, c’est ainsi que nos âmes se fragmentent. Chacun de ces fragments sera sous la domination d’une peur différente. Mais entre ces différentes peurs vont s’établir des liens. L’ensemble de ces liens va chercher à établir un ou des filets de la peur.
Psaume 18- 5 : Les liens du séjour des morts m’avaient enlacé, Les filets de la mort m’avaient surpris.
Nous pouvons, sans déformer la Parole, appliquer le même principe avec la peur. Dans ce verset nous avons d’abord les liens et ensuite les filets. Dans le naturel nous avons besoin de liens ou de cordes pour construire un filet. Il en est de même dans le spirituel.
Ce ou ces filets de la peur vont commencer à lier ; emprisonner nos pensées, rendre captives nos pensées. C’est à ce moment-là que va s’installer le tourment. Cela ira en augmentant et apportera encore plus de tourment et de torture intérieure. Par le tourment le diable va chercher à nous entraîner jusque dans la folie, l’aliénation.
Un des buts de la peur consistent à lier nos pensées à des esprits de tourment. Ils agissent comme des barres de fer ou des étaux qui enserrent ou enlacent nos âmes, nos pensées et nous perdons notre paix, notre tranquillité, la conduite par l’Esprit, nous n’entendons plus la voix de Dieu ou difficilement. La peur devient un homme fort qui établit à la place un esprit de tourment constant, agissant jour et nuit, comme nous l’avons vu à travers Apocalypse 14 - 11.
Le tourment dans nos pensées va créer un stress et l’angoisse tout en étant une puissance invisible. La dépression bien souvent s’installe avec un esprit de tourment, nous en développerons un exemple que nous présente la Bible.
Même nous pouvons dire qu’une fois les esprits de tourment installés dans nos pensées, le diable, qui vient pour égorger, voler et détruire, va provoquer, dans la vie de cette personne, l’aliénation dans ses facultés mentales. Cette personne devient divisée, la confusion s’installe dans sa vie ainsi que l’oppression. C’est ainsi que le diable mène à bien son travail de bourreau.
Disons-le à nouveau son désir c’est de transformer les personnes en esclaves, de les enchainer. Alors que Dieu nous a créés pour que nous soyons libres de l’aimer, de l’adorer. Une personne détenue dans cette situation a perdu cette capacité. Voici deux exemples bibliques :
Matthieu 8 – 5 et 6 Version NBS : Comme il était entré dans Capharnaüm, un centurion l’aborda et le supplia : Seigneur, mon serviteur est couché à la maison, paralysé et violemment tourmenté.
Ici nous constatons que le tourment paralyse et fait souffrir beaucoup. La personne ne se tient plus debout, mais couchée, c’est-à-dire qu’elle n’a plus la capacité de combattre. Elle est devenue sans force. Les esprits de tourment agissent, sans relâche comme les baguettes sur un tambour, dans les pensées de cette personne.
Matthieu 4 - 24 : Version NBS : Sa renommée (Jésus) se répandit dans toute la Syrie. On lui amenait tous ceux qui souffraient, en proie à toutes sortes de maladies et de tourments –– démoniaques, lunatiques, paralytiques –– et il les guérit.
Jésus est celui qui nous délivre de toutes souffrances et de tout œuvre diabolique, de la peur et du tourment.
Les esprits de tourment anticipent les souffrances, sans répit de l’enfer : Matthieu- 8-29 : Et voici qu’ils se mirent à crier : –– Que nous veux tu, Fils de Dieu ? Es tu venu nous tourmenter avant le temps ?
Tourmenter, ici, prend le sens de punition ou de jugement.
Exemple du roi Saül
Le roi Saül, est l’exemple même d’une personne qui a laissé un esprit de peur rentrer dans sa vie. Cela l’a entraîné dans le désir de tuer, il a connu la dépression, la folie, la perte de l’onction royale, c’est-à-dire la faveur de Dieu, l’appel de Dieu sur sa vie et pour ses descendants.
Saül a été choisi comme roi par Dieu lui-même. La Bible nous le présente comme un beau jeune homme qui dépassait tous les autres de la tête. À la demande de Dieu le prophète Samuel l’avait oint. La Bible nous dit également que Dieu « lui donna un autre cœur »
Au début de son règne Dieu lui a permis de combattre, les ennemis d’Israël, les Philistins, de nombreuses fois avec succès.
Puis nous retrouvons Saül en 1 Samuel 13 -8 et suite : les Philistins menacent Israël à nouveau. Tout le peuple se trouvait auprès de Saül et tremblait.
Le prophète Samuel prend du temps pour consulter Dieu et connaître sa stratégie pour faire face à cette menace des Philistins. Il demande à Saül d’attendre sept jours. Au terme desquelles il doit offrir un holocauste, car Samuel est également sacrificateur. Pendant ce temps, à la vue des Philistins qui menacent, le peuple se disperse loin de Saül. Se cache dans les rochers, dans les buissons, les citernes. Saül avait communiqué sa peur, sa panique à toute son armée.
Saül prend peur et devient comme un insensé ou un fou, il décide d’offrir lui-même l’holocauste. Il n’est pas oint pour cela. La peur lui fait usurper la fonction de sacrificateur.
1 Samuel 13-13 et 14 : Samuel dit à Saül : « Tu as agi comme un fou ! Tu n’as pas gardé le commandement du SEIGNEUR, ton Dieu, celui qu’il t’avait prescrit. Maintenant, en effet, le SEIGNEUR aurait établi pour toujours ta royauté sur Israël.
Mais maintenant, ta royauté ne tiendra pas. Le SEIGNEUR s’est cherché un homme selon son cœur et le SEIGNEUR l’a institué chef de son peuple, puisque tu n’as pas gardé ce que t’avait prescrit le SEIGNEUR. » TOB
À partir de ce jour là, L’onction royale commence à le quitter et un esprit de tourment rentre dans sa vie. Il devient dépressif. Dans les combats contre les Philistins le succès le quitte, c’est normal puisqu’il a perdu l’onction, c’est-à-dire le Saint-Esprit, et les directives de Dieu. C’est le résultat du travail de l’esprit de peur qui est rentré et l’image d’un chrétien qui mène un combat spirituel dans la chair ou selon la chair.
Par contre le succès de David augmente « Saül à tué ses 1000 et David ses 10 000 » la nous voyons l’accomplissement de la parole de Dieu « viendra un jour où l’on distingue celui qui sert Dieu et celui qui ne le sert pas. La jalousie envers David monte dans le cœur de Saül. Il cherche à tuer David. La dépression gagne Saül et il ne trouve de soulagement que lorsque David joue de la harpe.
Comparons cela à la libération que nous obtenons dans un temps de louange, face à l’oppression, au découragement ou même à la dépression.
1 Samuel 19- 9 et 10 : Alors le mauvais esprit venant de l’Eternel fut sur Saül, qui était assis dans sa maison, sa lance à la main. David jouait, et Saül voulut le frapper avec sa lance contre la paroi. Mais David se détourna de lui, et Saül frappa de sa lance la paroi. David prit la fuite et s’échappa pendant la nuit.
Nous constatons que Saül qui était sous le contrôle d’un esprit de tourment, de dépression et de folie. Il décide de tuer celui qui lui amène du répit pendant qu’il joue de la musique. Mais dés que David arrête, le mauvais esprit revient tourmenter Saül. La lance de Saül manque sa cible, et frappe le mur au lieu où se trouvait David, qui a prit la fuite. Ceci nous montre qu’une personne sous le contrôle d’un esprit de tourment, va transmettre cet esprit à toutes les personnes autour d’elle. Comme la lance de Saül dirigée vers David, bien sûr dans le but de détruire ou d’assouvir sa folie, et de se libérer s’il était possible.
David s’enfuit et trouve refuge chez un sacrificateur qui lui donne du pain et une épée. Saül l’apprend et dans sa folie meurtrière il décide de tuer tous les sacrificateurs de la ville qui a accueilli David. Les serviteurs de Saül refusent de lever la main contre les sacrificateurs de l’Eternel. Saül trouve un Edomite, c’est-à-dire un étranger, qui fit mourir en ce jour quatre-vingt cinq sacrificateurs de l’Eternel.
Saül s’est fait érigé un monument. Ensuite pour terminer, comme l’Eternel ne lui parlait plus, il est allé consulter une nécromancienne pour savoir s’il aurait la victoire en combattant à nouveau, contre les Philistins. Nous connaissons la fin de l’histoire, Saül cerné par ses adversaires, décide de se jeter sur son épée pour se suicider, afin d’échapper aux Philistins. Comme il n’y arrive pas, il demande à un Amalécite de passage de le tuer avec son épée. Il a entrainé ce jour là deux de ses fils dans la mort. Tout cela est le fruit d’un esprit de peur, qui a ouvert la porte à un esprit de tourment, à cause de la désobéissance de Saül.