Quel parfum je répands? La vie ou la mort ?
Et j’entendis du ciel une autre voix qui disait : Sortez du milieu d’elle, mon peuple, afin que vous ne participiez point à ses péchés, et que vous n’ayez point de part à ses fléaux. Apocalypse 18- 4
Dans ce contexte, sortez signifie : s'échapper d'un pouvoir malsain pour assurer sa sécurité et son épanouissement. Sortir de Babylone Dieu nous le demande fortement et la responsabilité de lui obéir nous appartient.
Quand nous nous tenons dans Babylone et son système nous participons à ses péchés, et les fléaux dont Dieu la frappera nous atteignent également ou nous atteindrons un jour. Nous sommes prévenus.
Quel parfum offre t-on ou dégageons-nous dans cette situation ?
Un parfum de vie ou de mort ?
Un parfum qui vient de l'enfer ou du ciel ?
Soit, avec le parfum que nous dégageons nous donnons la gloire à Dieu ou soit à la bête ce qui fortifie son autorité sur nos vies.
Ne vous mettez pas avec les infidèles sous un joug étranger. Car quel rapport y a–t–il entre la justice et l’iniquité ? Ou qu’y a–t–il de commun entre la lumière et les ténèbres ? Quel accord y a–t–il entre Christ et Bélial ? Ou quelle part a le fidèle avec l’infidèle ? Quel rapport y a–t–il entre le temple de Dieu et les idoles ? Car nous sommes le temple du Dieu vivant, comme Dieu l’a dit : J’habiterai et je marcherai au milieu d’eux ; je serai leur Dieu, et ils seront mon peuple. C’est pourquoi, Sortez du milieu d’eux, Et séparez vous, dit le Seigneur ; Ne touchez pas à ce qui est impur, Et je vous accueillerai.
Je serai pour vous un père, Et vous serez pour moi des fils et des filles, dit le Seigneur tout–puissant.
Ayant donc de telles promesses, bien–aimés, purifions nous de toute souillure de la chair et de l’esprit, en achevant notre sanctification dans la crainte de Dieu.
2 Corinthiens 6 : 14 à 7: 1
Ce passage de la Parole de Dieu nous l’utilisons souvent pour prouver qu’un chrétien ne peut s’engager dans une alliance de mariage avec un incroyant, oui c’est vrai. Il nous parle aussi de tout ce que nous avons reçu de Babylone dans nos vies, de tout ce qui s’oppose au royaume de Dieu dans nos vies. Ce texte illustre les deux parfums issus des deux arbres dont avons parlé précédemment.
Séparez signifie : se démarquer des autres par des frontières, se mette à part , se tenir à l’écart.
D’un côté nous trouvons : Les fidèles, la justice, la lumière, Christ, le temple de Dieu, la promesse que Dieu marchera et habitera au milieu de nous, qu’il sera pour nous un Père et nous seront pour lui des fils et des filles.
De l’autre côté se présente à nous : Les infidèles sous un joug étranger, l’iniquité, les ténèbres, Bélial ou Satan, les idoles. Nous remarquons qu’il n’y a pas d’intermédiaire entre les deux ou de zone neutre.
Il nous appartient de choisir et nous purifier si nous voulons être membre du peuple de Dieu.
Nous citons encore ce verset qui nous ordonne de sortir de Babylone.
Sortez du milieu d’elle, mon peuple, Et que chacun sauve sa vie, En échappant à la colère ardente de l’Eternel !
Jérémie 51-45
Quel parfum je répands? La vie ou la mort ?
Grâce soit rendue à Dieu qui nous fait toujours triompher en Christ, et qui répand par nous l’odeur de sa connaissance. Nous sommes en effet, pour Dieu le parfum de Christ, parmi ceux qui sont sauvés et parmi ceux qui périssent.
Aux uns, une odeur de mort, donnant la mort, aux autres une odeur de vie, donnant la vie. Et qui est suffisant pour ces choses ? Car nous ne falsifions point La parole de Dieu, comme font plusieurs, mais c’est avec sincérité, mais c'est de la part de Dieu que nous parlons en Christ devant Dieu. »
2 Corinthiens 2 -- 14 à 17
La véritable connaissance de Dieu résulte d’une succession de révélations. Elle ne s’acquiert que par un véritable engagement avec Jésus. Jésus nous donne la clé de la révélation, par le voile de sa chair brisée, comme le voile du temple qui s’est déchiré quand Jésus a poussé un grand cri sur la croix avant de remettre son esprit à son Père.
Cela est bon et agréable devant Dieu notre Sauveur, qui veut que tous les hommes soient sauvés et parviennent à la connaissance de la vérité.
1 Timothée 2 : 3 et 4
Nous rappelons que la vérité n’est pas une idéologie, mais bien une personne : Jésus lui-même.
Ce passage de la Bible nous montre que sur la terre, nous sommes appelé à êtres des vases remplit de parfum pour Dieu : nous répandons le parfum de sa connaissance et le parfum de Christ. Les conséquences ou les réactions sont différentes. Ce parfum apporte soit la vie ou la mort. La vie pour ceux qui acceptent Christ et la mort pour ceux qui refusent Christ.
Bien sûr, ce parfum se manifeste dans le domaine spirituel. Avant d'accepter Christ dans nos vies nous étions morts pour Dieu. Nous répandions un parfum de mort parmi les morts, c'est-à-dire les personnes qui étaient dans la même situation que nous, sans Christ. Quand nous répandons le parfum de mort parmi les morts cela n’implique pas de graves conséquences ou de grandes réactions de la part de l'environnement. Les hommes acceptent sans aucun problème tous ceux qui leur ressemblent ou vivent comme eux.
Par contre si nous divulguons ou libérons le parfum de vie parmi les morts, c'est-à-dire ceux qui refusent Christ, nous déclenchons de réactions contraires et hostiles. Ces réactions hostiles, peuvent amener la persécution et nous conduire à la mort.
Afin de bien comprendre nous allons illustrer cela par des faits et des pratiques que l'armée romaine employait. L’apôtre Paul s’y appuie dans ce passage que nous venons de lire.
Les prisonniers de guerre de l'armée romaine étaient enfermés en prison jusqu'au jour de leur exécution. Ce même jour la nation romaine célébrait, honorait ses héros, ses grands chefs militaires.
Ce jour était déclaré férié de manière que la population puisse honorer, par des ovations, les chefs militaires, les vainqueurs. Le matin de ce jour des hommes parcouraient les rues de la ville, avec des torches enflammées qui répandaient un parfum dans toute la ville. Ce parfum, le vent le transportait dans les maisons, dans les cellules des prisons, en tout lieu. Ce parfum annonçait une journée de réjouissances pour les habitants de la ville, c'est-à-dire un parfum de vie. Ce même parfum se répandait jusque dans les cellules des chefs militaires ennemis. Ce parfum qu'ils respiraient leur annonçait leur propre mort pour ce jour même.
Et c'était le même parfum qui apportait ce message différent, opposés : la vie pour les uns et la mort pour les autres.
Ensuite, le chef militaire qui devait être honoré était installé dans un char tiré par des chevaux. Ce char parcourait les rues de la ville. La foule en liesse, située sur les trottoirs environnants ovationnait ce cortège triomphal du vainqueur. Derrière ce char était attaché et traîné dans la rue, le chef ou les chefs militaires ennemis capturés. Auparavant ils avaient été dépouillés de leurs uniformes, de leur grade.
Voilà comment agit le parfum dont nous sommes porteurs, parfum de la connaissance de Christ et le parfum de Christ, qui émane de nous, par nos paroles, nos attitudes, nos choix de vie, notre foi, notre témoignage, notre persévérance, notre caractère, la lumière qui se dégage de nous, le sel de nos paroles, la compassion, le pardon que nous accordons, le zèle que nous manifestons pour que l'évangile soit annoncé.
Ce parfum qui se dégage de nos vies manifeste l'adoration que nous adressons à notre Dieu et Père céleste, et à notre vainqueur :
Jésus, qui a dépouillé les autorités, les dominations et les a livrées publiquement en spectacle, en triomphant d'elles par la croix.
Colossiens 2 -- 15
Voici le même texte que nous venons de lire dans la Bible du Semeur :
il (Jésus) a démasqué et puis désarmé les autorités et les dominations de l'enfer. Il a exposé leurs faiblesses devant l'univers. Il les a traînées derrière son char triomphal à la croix.
Dans la Bible, le parfum symbolise la prière, mais surtout l'adoration. Dans l'Ancien Testament, chaque jour, un parfum d'une composition qui symbolisait les qualités de Christ, était offert sur l'autel des parfums du temple par un sacrificateur. Ce parfum s'élevait sous l'action du feu que Dieu avait fait lui-même descendre pour consumer le premier sacrifice offert sur l'autel des sacrifices du tabernacle.
Aujourd'hui, nous sommes ses sacrificateurs, dans le monde, porteur du parfum de Christ, et non plus ce qu’il symbolisait. Nous répandons ce parfum là où nous sommes, là où nous allons. À condition d'avoir le feu de Dieu en nous, c'est-à-dire le Saint-Esprit et son feu et bien sûr d’avoir accepté Jésus comme le Sauveur et le Seigneur de notre vie.
La Bible nous demande remplir d’autres conditions :
« car nous ne falsifions point La parole » ou nous ne galvaudons pas la Parole, ou « nous ne falsifions pas la parole « (version Darby) 2 Corinthiens 2 -- 17
Falsifier vient d'un mot grec « kapeleuo» qui vient de «kapelos» et signifie : revendeurs, faire du commerce avec la parole de Dieu, corrompre, galvauder, frelater, faire un gain sordide en fournissant n'importe quoi, les colporteurs avaient l'habitude de falsifier leurs produits pour l'amour du gain. Certains agissent de même avec la Parole de Dieu
C'est-à-dire que nous devons annoncer la parole de Dieu en toute sincérité et comme venant de Dieu. Nous sommes responsables devant lui. Nos vies doivent être alignées sur la Parole de Dieu, en la mettant en pratique.
À partir de ce moment-là, le parfum qui se dégage de nos vies, ou plutôt le parfum que le Saint-Esprit libère de nos vies, sera un parfum de vie, qui provoque la vie, pour ceux qui acceptent la vérité de l'Évangile. Et un parfum de mort, qui provoque la mort, pour ceux qui le refusent, avec toute l'hostilité que cela soulève. Nous le répétons, ce parfum nous le dégagerons seulement si nous avons accepté la purification par le sang de Jésus. Ensuite nous aurons besoin du feu du Saint-Esprit pour libérer ce parfum agréable aux narines du Père.
Voici une autre précision à retenir : 2 Corinthiens 2 -- 14 « et qui répand par nous en tout lieu l’odeur de sa connaissance » cela signifie que plus notre connaissance de Jésus sera grande, plus nous le connaitrons, plus nous sommes en intimité avec lui, en communion avec lui, plus notre parfum sera fort : Par la libération de sa Parole, de sa sagesse, de son amour qui se manifeste en actes, en choix de vie.
La réaction devant ce parfum dépend de la pureté, de la qualité du parfum qui émane de nous
-Un accueil joyeux, enthousiaste pour ceux qui se laissent interpeller par le message de la vie.
-Un accueil hostile pour ceux qui sont enfermés dans les captivités du péché ou qui refusent de l’abandonner. Cette hostilité peut les conduire à persécuter, à désirer la mort de ceux qui portent ce parfum de Christ.
Ce parfum de vie ou de mort, nous le libérons soit individuellement, soit dans le corps de Christ. Selon que nous situons dans le premier ou le deuxième bouquet.
Car Christ nous invite à monter dans son char de vainqueur, son char royal. Jésus invite et installe son Epouse à ses côtés, dans son char triomphal. Nous ne sommes plus comme la foule romaine, sur les trottoirs, positionnés en spectateur, mais les participants dans le char du vainqueur, avec les autorités et les dominations, dépouillées, liées et traînées derrière ce char.
Relisons ce passage de Corinthiens dans la version parole vivante:
Je ne puis que remercier Dieu : partout où nous allons en suivant le char triomphal de Christ, il nous fait remporter des victoires dans la communion avec lui. En tous lieux, il se sert de nous et de notre travail pour répandre, comme un parfum, la connaissance de Christ (ou, pour employer une autre image :) cet encens offert par lui et qui monte comme une agréable odeur vers Dieu. Nous le sommes à la fois pour ceux qui se laissent sauvés et pour ceux qui continuent à courir sur le chemin de la perdition. Pour ceux-ci, c'est une odeur fatale qui vient de la mort et y conduit, elle fait pressentir leur fin et le jugement. Pour les autres, c'est un parfum vivifiant qui mène à la vie nouvelle et éternelle.
Et qui donc est à la hauteur d'un tel ministère ?
Quel homme est capable d'assumer pareille responsabilité ?
Certes pas ceux, et ils sont nombreux, qui falsifient la parole de Dieu ou font de sa prédication une affaire rentable. Nous ne sommes pas de leur nombre, car si nous annonçons la parole, c'est en toute sincérité, comme des hommes qui n'ont pas à craindre la lumière du jour : nos intentions sont pures, nous agissons en envoyés de Dieu, proclamant sa parole telle qu’elle vient de lui, nous nous savons responsables devant lui, nous tenant en sa présence et nous vivons par la force de Christ dans la communion avec lui et comme membres de son corps.
Ajoutons encore une remarque, ce passage nous dit : « partout où nous allons en suivant le char triomphal de Christ » ceci ne contredit pas ce que nous avons dit ci-dessus concernant la place de l'Epouse dans le char du vainqueur. La Bible nous dit que « nous sommes assis dans les lieux célestes en Christ » elle dit aussi que nous devons suivre Christ et nous tenir dans ses voies, tant que notre marche sur terre n’est pas terminée.
Voici une application de ce parfum répandu, que nous donne Jésus dans les Évangiles de Mathieu, Marc et Jean.
Matthieu 26 --6 à 15 : Comme Jésus était à Béthanie, dans la maison de Simon le lépreux, une femme s'approcha de lui, tenant un vase d'albâtre, qui renfermait un parfum de grand prix. Et pendant qu'il était à table elle répandit le parfum sur sa tête. Les disciples voyant cela, s'indignèrent, et dire : à quoi bon cette perte ? On aurait pu vendre ce parfum très cher, et en donner le prix aux pauvres. Jésus, s'en étant aperçu, dit : Pourquoi faites-vous de la peine à cette femme ? Elle fait une bonne action à mon égard, car vous avez toujours des pauvres avec vous, mais vous ne m'avez pas toujours. En répandant ce parfum sur mon corps, elle l'a fait pour ma sépulture. Je vous le dis en vérité, partout où cette bonne nouvelle sera prêchée, dans le monde entier, on racontera aussi en mémoire de cette femme, ce qu'elle a fait.
Alors l'un des 12, appelé Judas Iscariot, alla vers les principaux sacrificateurs, et dit : que voulez-vous me donner, et je vous le livrerai ? Et ils lui payèrent 30 pièces d'argent. Matthieu 26 --6 à 15
L'évangile de Marc 14- 3 nous donne quelques compléments : « et ayant rompu ou brisé son vase contenant un parfum de nard de grand prix ». Ce détail est important. L'évangile de Jean 12-3 nous donne également quelques renseignements complémentaires : cette femme qui offre ce parfum de grand prix ou parfum de nard à Jésus se nomme Marie et il nous est dit que la maison fut remplie du l'odeur du parfum : un parfum d’amour et d’adoration.
L’évangile de Luc nous précise la situation de cette femme nommée Marie : Une femme pécheresse.
Et voici, une femme pécheresse qui se trouvait dans la ville, ayant su qu’il était à table dans la maison du pharisien, apporta un vase d’albâtre plein de parfum, et se tint derrière, aux pieds de Jésus. Elle pleurait ; et bientôt elle lui mouilla les pieds de ses larmes, puis les essuya avec ses cheveux, les embrassa, et les oignit de parfum. Luc 7 : 37 et 38
Il nous est donné également des précisions sur les motivations de Juda : un de ses disciples, Judas Iscariot, fils de Simon, celui qui devait le livrer dit : pourquoi n'a-t-on pas vendu ce parfum 300 deniers pour le donner aux pauvres ?
Il disait cela, non parce qu’il se mettait en peine des pauvres, mais parce qu'il était voleur, et que, dans la bourse, il prenait ce qu'on y mettait.