la Parole de Dieu est-elle fiable?

Publié le par Fils d'Abraham en Jésus mon sauveur

Toute l'Ecriture est-elle inspirée?

Un homme d’église a semé le trouble dans la vie d’une chrétienne qui lui posait une question. Elle n’est pas complètement digne de confiance dit-il en lui citant ce verset à titre d’exemple.

 

LC 19 : 27 « AMENEZ-MOI MES ENNEMIS QUI N’ONT PAS VOULU QUE JE REGNE SUR EUX ET EGORGEZ-LES EN MA PRESENCE. »

Pourquoi Jésus dit-il cela ? Jésus est-il un sanguinaire qui aime voir le sang de ses ennemis couler ? D'ailleurs Jésus a-t-il des ennemis, Lui qui semble si pacifique habituellement ? Si oui, qui sont ses ennemis ? Nous enseigne-t-il à tuer nos propres ennemis ?

 1) ETUDIER UN VERSET DANS SON CONTEXTE :

versets bibliques peuvent être énigmatiques et mener à des erreurs d'interprétation. Pour étudier les textes bibliques, il existe différentes règles à garder à l'esprit, nous en citons deux :

-Comme par exemple le fait de rechercher des parallèles entre différents passages dans différents livres de la Bible, ce qui vaut pour confirmation.

-Une autre règle capitale est de ne  jamais sortir un verset seul de son contexte. En effet, le fait de lire l'ensemble du texte permet de comprendre tout le déroulement de la pensée, qui est donné par ce texte.

 Un exemple est fréquemment cité, celui d'un homme, qui dans un excès de désespoir, pense mettre fin à ses jours. Il échoue dans un premier passage à l'acte. Troublé, il se tourne vers Dieu, le suppliant de lui parler. Pour recevoir la réponse de Dieu, il décide qu'en ouvrant la Bible au hasard et en posant son doigt n'importe où sur la page, alors ce sera la réponse que Dieu lui envoie. Il s'exécute donc et son doigt tombe sur un verset qui dit : "repends-toi". Ne comprenant pas le sens de ce verset, sorti de son contexte, cet homme est persuadé que Dieu lui a répondu très clairement en lui ordonnant de se pendre une seconde fois... Cet exemple montre que chercher à  comprendre un verset seul, sans lire le texte en entier,  ne peut conduire qu'à des interprétations aberrantes. Parce que dans la Bible, lorsque Dieu appelle à la repentance, c'est toujours un appel à la vie.

Les rédacteurs de la Bible n’ont pas découpé leur message en chapitres et en versets. Ils ont simplement mis par écrit tout le message que Dieu leur a donné pour que les lecteurs puissent le recevoir en entier, et non en recevoir des petits bouts. N’est-ce pas ce que nous voulons quand nous recevons une lettre importante de quelqu’un que nous aimons ? Nous voulons la lire en entier, et non en lire des petits bouts.

Même si la division en chapitres et en versets est pratique, gardons toujours à l’esprit l’importance de comprendre le message divin dans son ensemble. Acquérons l’habitude de lire le contexte, et pas simplement des versets isolés. Nous nous familiariserons ainsi avec l’ensemble des « écrits sacrés, qui peuvent [nous] rendre sage pour le salut »                                                                                                  2 Timothée 3:15

 

Quel est le contexte du verset Luc 19 : 27 ?

 

Juste avant la parabole des Mines ou de l'Argent à faire fructifier, nous trouvons le récit du salut de Zachée au verset 1 de ce même chapitre 19. Zachée, cet homme détesté par ses concitoyens, puisqu'il était un collecteur d'impôts au service des romains. Il est malhonnête, il augmentait le montant de l'impôt dans le but de pouvoir en mettre une partie dans sa poche. Tous ceux qui avaient été dépouillés, volés par Zachée, devaient certainement éprouver une très grande colère contre lui, et auraient été satisfaits que Zachée soit réprimandé et qu'il paye pour son délit. Voyant cela, tous murmuraient, et disaient : Il est allé loger chez un homme pécheur.

 Mais Zachée, se tenant devant le Seigneur, lui dit : Voici, Seigneur, je donne aux pauvres la moitié de mes biens, et, si j’ai fait tort de quelque chose à quelqu’un, je lui rends le quadruple.                                                                                                                   Luc 19 : 7 et 8

Ces paroles de Zachée sont en accord rigoureux avec les exigences de la loi juive.

 En Jésus, Zachée trouve la grâce du pardon et la vie éternelle: "Aujourd'hui, le salut est entré dans cette maison » (verset 9).

Car le Fils de l'homme est venu chercher et sauver ce qui était perdu (verset 10)

Ainsi, non seulement Jésus a traité Zachée comme un homme de bien, en allant manger chez lui, mais en plus il a reconnu en lui un "fils d'Abraham" ! C'est un véritable scandale pour les gens qui ont assisté à cette scène.  "Quand les gens virent cela, il y eut un murmure d'indignation" (verset 7).

 

Immédiatement après le récit du salut de Zachée, vient celui de la Parabole de l'argent à faire fructifier. "Comme la foule écoutait ces paroles, Jésus continua en racontant une parabole" (Luc 19 : 11).

Quelles sont les personnes qui sont dans cette foule ? Tous des supporters de Jésus ? Oui, on peut imaginer qu'une partie de la foule se compose de personnes assoiffées des paroles de Jésus, comme une multitude de disciples, Zachée tout fraîchement convertit, tous les malades qui ont été guéris par Jésus et tous ceux qui espèrent encore leur guérison, tous ceux qui ont été délivrés, tous ceux qui ont entendu parler de cet homme qui fait des miracles... Mais pas seulement... On peut imaginer qu'il y a aussi tous ceux qui nourrissent une sérieuse hostilité à l'égard de Jésus, comme des habitants de Jéricho, qui viennent d'assister au salut de Zachée, comme des pharisiens et des spécialistes de la Loi... Et il y a aussi tous ceux ne sont pas hostiles à Jésus et qui au contraire, place en lui une très grande attente, le voyant comme un libérateur de l'oppression des romains, car ils n'ont pas compris qui est Jésus : "En effet, il se rapprochait de Jérusalem et l'on s'imaginait que le royaume de Dieu allait se manifester immédiatement" (Luc 19 : 11).

 

La parabole parle "d'un homme de famille noble qui part pour un pays lointain afin d'y être officiellement nommé roi, avant de revenir ensuite dans ses Etats". Pendant son absence, il confie la gestion de ses richesses à ses serviteurs. Lorsque cet homme revient, il revient en tant que roi, investit de la plus haute autorité. Les serviteurs qui ont su faire fructifier les biens, se voient confier de plus grandes responsabilités, proportionnellement à leurs talents de gestionnaires : ceux qui, à partir d'une seule pièce d'or ont su en rapporter dix autres, se voient confier le gouvernement de dix villes, ceux qui ont rapporté cinq pièces d'or reçoivent le gouvernement de cinq villes... Mais celui qui n'a accordé aucune importance au bien qui lui a été confié, puisqu'il s'est contenté de garder la pièce d'or enveloppée dans un mouchoir en pensant la rendre à son propriétaire lors de son retour, se voit retirer toute responsabilité et est traité de mauvais serviteur par le roi.

 

Qui était ce méchant serviteur ? Peut être était-il l'un des nombreux habitants du pays qui s'opposaient à ce que cet homme devienne roi, car ils le détestaient. "Cet homme était détesté par les habitants de son pays. Aussi, ils envoyèrent derrière lui une délégation chargée de dire : Nous ne voulons pas que cet homme-là règne sur nous !" (Luc 19 : 14). Si ce serviteur était farouchement opposé à l'investiture de la royauté de son maître, on comprend qu'il n'avait aucun intérêt à faire fructifier ses richesses. C'est alors que le roi déclare : "Amenez-moi ici mes ennemis qui n'ont pas voulu que je règne sur eux, et qu'on les égorge devant moi".

 

 

 2) L'ANNONCE DE LA ROYAUTE DE JESUS :

 

Alors que nous apprend cette parabole ?

Elle nous parle de l'une des trois fonctions de Jésus : sa royauté. Christ rempli à lui seul les trois fonctions, qui sont régulièrement présentées tout au long de l'Ancien Testament, à travers des personnages du peuple de Dieu : le Prophète, le Grand Souverain Sacrificateur et le Roi. L'homme de la parabole est une image de Jésus, qui doit passer par la croix, pour offrir son sang, en tant que grand Souverain sacrificateur, avant de recevoir la domination sur toutes choses. "Après avoir accompli la purification des péchés, il s'est assis à la droite de la majesté divine dans les lieux très hauts" (Hébreux 1 : 3b) / "Cette puissance, en effet, il l'a déployée dans toute sa force en la faisant agir dans le Christ lorsqu'il l'a ressuscité d'entre les morts et l'a fait siéger à sa droite, dans le monde céleste. Là, le Christ est placé bien au-dessus de toute Autorité, de toute Puissance, de toute Domination et de toute Souveraineté : au-dessus de tout nom qui puisse être cité, non seulement dans le monde présent, mais aussi dans le monde à venir. Dieu a tout placé sous ses pieds..."         (Ephésiens 1 : 19-22).

"Cependant, nous ne voyons pas encore maintenant que toutes choses lui soient soumises." (Hébreux 2 : 9). La parabole parle d'un homme qui part dans un pays lointain pour recevoir l'autorité royale, et qui revient dans ses Etats pour exercer son autorité royale. Ce n'est donc qu'au retour de Jésus, que nous verrons la plénitude de sa royauté et le jugement s’exercer.

 

 "Je vis le ciel ouvert et voici, il y avait un cheval blanc. Son cavalier s'appelle "Fidèle et Véritable". Il juge avec équité, il combat pour la justice. Ses yeux flamboient comme une flamme ardente. Sa tête est couronnée de nombreux diadèmes. Il porte un nom gravé qu'il est seul à connaître. Il est vêtu d'un manteau trempé de sang. Il s'appelle la Parole de Dieu. Les armées célestes, vêtues de lin blanc et pur le suivent sur des chevaux blancs. De sa bouche sort une épée aiguisée pour frapper les nations. C'est lui qui sera leur berger car il les dirigera avec un sceptre de fer. Il va aussi écraser lui-même le raisin dans le pressoir à vin de l'ardente colère du Dieu tout-puissant. Sur son manteau et sur sa cuisse est inscrit un titre : Roi des rois et Seigneur des seigneurs". (Apocalypse 19 : 11-16)

 

Ainsi, en racontant cette parabole, Jésus annonce sa royauté à venir, dans le but de se faire connaître ou reconnaître car le peuple hébreu savait que le Messie qui devait venir, devait aussi régner.

 

Comment s'exerce l'autorité royale ? L'exercice du jugement fait partie des fonctions royales. "Lorsque que le Seigneur Jésus se révèlera du ciel avec les anges puissants, au milieu d'une flamme de feu, pour punir ceux qui ne connaissent pas Dieu et ceux qui n'obéissent pas à l'Evangile de notre Seigneur Jésus. Ils auront pour juste châtiment une ruine éternelle, loin de la face du Seigneur et de la gloire de sa force quand il viendra pour être, en ce jour-là, glorifié dans ses saints et admiré dans tous ceux qui auront cru." (2 Corinthiens 1 : 7-10).

 

 3) UNE BONTE CERTAINE :

 

 Le mauvais serviteur avait-il raison d'avoir peur de son maître et de le voir comme un maître sévère et injuste qui "récolte là où il n'a pas semé" ? Le maître savait pertinemment qu'il était haït par ses concitoyens. Il connaissait le cœur de chacun et pourtant il a choisi de donner la même part de ses richesses et la même responsabilité à  chacun. Il a accordé sa confiance au serviteur qui le haïssait. Il lui a donné sa chance.

Le but ultime de Dieu est de sauver et non pas de condamner. "Dieu a tant aimé le monde qu'il a donné son Fils, son unique, pour que tous ceux qui placent leur confiance en lui échappent à la perdition et qu'ils aient la vie éternelle"                           (Jean 3 : 16).

Dieu a désiré ardemment nous offrir le salut, bien avant que nous ayons conscience de notre état de perdition. "Le Christ s'est offert lui-même en sacrifice pour expier nos péchés, afin de nous délivrer du monde présent dominé par le mal : il a ainsi accompli la volonté de Dieu notre Père, à qui soit la gloire pour l'éternité !"                    (Galates 1 : 4)

 4) UNE REALITE SPIRITUELLE :

 Durant son passage sur terre, les contemporains de Jésus ont toujours eu du mal à comprendre la pensée de Jésus, car ils raisonnaient avec leur pensée terrestre et ne comprenaient pas que Jésus se situait dans une autre dimension : dans une dimension spirituelle et éternelle. Pourtant Jésus a été clair : "Mon royaume n'est pas de ce monde" (Jean 18 : 36).

A chaque fois que la Bible mentionne les ennemis de Dieu, il ne s'agit jamais d'êtres humains, mais des entités démoniaques. "Nous n'avons pas à lutter contre la chair et le sang, mais contre des dominations, autorités, princes de ce monde et les esprits méchants dans les lieux célestes" (Ephésiens 6 : 20). Et à aucun moment Dieu nous demande de prendre une arme pour égorger un être humain "ennemi" de Dieu. "Nous ne combattons pas selon la chair. Car les armes avec lesquelles nous combattons ne sont pas charnelles ; mais elles sont puissantes par la vertu de Dieu, pour renverser des forteresses, raisonnements et hauteurs qui s'élèvent contre la connaissance de Dieu et nous amenons toutes pensées captives à l'obéissance de Christ" (2 Corinthiens 10 : 3-6).

L'histoire de l'humanité, est malheureusement remplie de tristes exemples où les hommes ont manqué de discernement et ont pris les armes dans le naturel, pensant obéir aux ordres de Dieu, sans comprendre qu'il s'agissait d'une guerre spirituelle, notamment lors des guerres de religion, mais aussi lors des Croisades pour reconquérir Jérusalem…  Le fait de manquer de discernement en ne comprenant pas que la Parole de Dieu parle d'une réalité spirituelle, sans liens avec les réalités de ce monde, peut conduire à des actes de folie, comme le fait de lever une arme contre des êtres humains qui ne pensent pas comme nous. A l'époque de Jésus, ses contemporains ont manqué de discernement et cela a conduit à la crucifixion de Jésus : "Nous enseignons une sagesse aux chrétiens spirituellement adultes. Il ne s'agit pas, bien entendu, de ce qu'on appelle "sagesse" dans ce monde, ni de la sagesse des grands de ce monde, qui sont destinés à disparaître. Non, nous exposons la sagesse de Dieu, secrète jusqu'à présent, et qui demeure cachée au monde. Dieu l'avait préparée avant le commencement du monde en vue de notre gloire. Cette sagesse-là, les grands de ce monde ne la connaissent pas, car s'ils l'avaient connue, ils n'auraient pas crucifié le Seigneur glorieux" (1 Co 2 : 6-8).

Dans l'Ancien Testament, il est souvent fait mention de guerres. Dieu a permis les batailles de conquêtes de son peuple pour conquérir Canaan, simplement pour nous faire comprendre les réalités dans le spirituel.

Pourquoi y a-t-il des ennemis et une guerre spirituelle ?

 Depuis que Satan a entrepris de prendre la place de Dieu. « Te voilà tombé du ciel, Astre brillant, fils de l'aurore ! Tu es abattu à terre, Toi, le vainqueur des nations ! Tu disais en ton cœur : Je monterai au ciel, J'élèverai mon trône au-dessus des étoiles de Dieu ; Je m'assiérai sur la montagne de l'assemblée, A l'extrémité du septentrion ; Je monterai sur le sommet des nues, Je serai semblable au Très Haut. Mais tu as été précipité dans le séjour des morts, dans les profondeurs de la fosse. » (Es 14 :12-14). Dans sa chute, Satan a entraîné 1/3 des anges avec lui et il cherche maintenant à entraîner l'humanité avec lui. Il veut que l'humanité l'adore. Pour cela il est prêt à assujettir l'humanité pour obtenir son adoration, même par la contrainte s’il le faut. Tandis que Dieu veut des êtres humains libres, qui lui offrent un sacrifice d'adoration librement.

 "Il a pour nom : le Seigneur des armées célestes." (Es 54 : 5). La Bible révèle les noms de Dieu qui sont toujours en rapport avec sa nature. Ici, le nom de Dieu qui est révélé témoigne de l'importance et de la réalité de la notion de cette guerre spirituelle, dont l’enjeu est en réalité une guerre d'adoration ; car Satan veut prendre la place de Dieu pour être adoré comme Lui.

 

C'est donc Dieu, en tant que Seigneur des Armées célestes qui exercera le jugement en temps voulu.

Et nous, que devons-nous faire si quelqu'un nous offense ? Jésus nous a enseigné à pardonner 70 fois 7 fois, (Matthieu 18 : 15-22) ; à tendre l'autre joue (Matthieu 5 : 38-42), ce qui ne veut pas dire d'accepter de devenir le souffre douleur de quelqu'un, mais de ne pas répondre à la violence par la violence. La Bible nous enseigne aussi de nous attendre au Seigneur, car Il est notre défenseur, notre avocat. "Ne rendez à personne le mal pour le mal. Recherchez ce qui est bien devant les hommes. Ne vous vengez pas vous-mêmes, bien-aimés, mais laissez agir la colère, car il est écrit : A moi la vengeance, c'est moi qui rétribuerai, dit le Seigneur. Mai si ton ennemi a faim, donne-lui à manger, s'il a soif, donne-lui à boire. Car en agissant ainsi, ce sont des charbons ardents que tu amasseras sur sa tête. Ne sois pas vaincu par le mal, mais vainqueur du mal par le bien." (Romains 12 : 17-21).

 5) CONCLUSION :

Par la Parabole des Mines, Jésus donne un enseignement et des réponses en fonction des besoins des personnes qui sont présentes dans la foule. On peut voir au-moins trois groupes de personnes à qui Jésus veut parler à travers cette parabole :

1-Les personnes qui voyaient les actes et les paroles de Jésus comme un sujet de scandale : les Pharisiens, les Spécialistes de la Loi... Ils ont été indignés lors du salut de Zachée, mais ce n'était pas la première fois. Jésus connaissant leurs cœurs et leurs pensées, leur a toujours tendu des perches, et leur a donné des clés pour qu'ils puissent comprendre l'attitude de Jésus envers les pécheurs. Si on remonte dans l'Evangile de Luc, on voit qu’avant le salut de Zachée, le cœur de Jésus cherchait déjà à rencontrer le cœur des « grands » pécheurs et des collecteurs d’impôts.  Les Pharisiens s'en étaient déjà indignés et Jésus avaient déjà tenté de leur ouvrir les yeux afin qu'ils ne restent pas emprisonnés dans leurs pensées légalistes et religieuses, mais qu'ils se réjouissent avec Jésus à chaque fois qu'un cœur se tourne vers Lui.

"Les collecteurs d'impôts et autres pécheurs notoires se pressaient tous autour de Jésus, avides d'écouter ses paroles. Les Pharisiens et les Spécialistes de la Loi s'en indignaient et disaient : Cet individu fréquente des pécheurs notoires et s'attable avec eux !" (Luc 15 : 1-2). En effet, pour les rabbins de l'époque, le fait de manger avec des personnes en état d'impureté, on se mettait soi-même dans le même état. Les Pharisiens ne pouvaient pas concevoir que Jésus se compromette ainsi. Les Pharisiens étaient remplis de connaissance intellectuelle, mais ils leur manquaient l'essentiel : ils ne connaissaient pas le cœur même de Dieu. C'est pourquoi Jésus a eu compassion d'eux, à cause de leur ignorance et il voulait leur révéler son amour, tout autant qu'il voulait révéler son amour aux collecteurs d'impôts et autres pécheurs. Quelle fut alors la réponse de Jésus ce jour-là, face à l’indignation des Pharisiens ?

Jésus leur répondit par la parabole de la Brebis retrouvée. Ce jour-là, Jésus dévoile son cœur aux Pharisiens : un cœur de berger, qui aime toutes ses brebis, chacune étant unique à ses yeux, au point que si une seule se perd, le berger n'hésite pas à laisser les 99 autres, pour aller retrouver la brebis perdue et la ramener en lieu sûr. De plus, Jésus invite les Pharisiens à entrer dans cette attitude de cœur pour les perdus, en se réjouissant avec Lui, quand l’une des brebis est retrouvée. "Quand il l'a retrouvée, avec quelle joie il la charge sur ses épaules pour la ramener ! Aussitôt rentré chez lui, il appelle ses amis et ses voisins et leur dit : Venez partagez ma joie, car j'ai retrouvé ma brebis qui était perdue. Je vous assure qu'il en est de même au ciel : il y aura plus de joie pour un seul pécheur qui change de vie, que pour 99 justes qui n'en ont pas besoin." (Lc 15 : 5-7).

Jésus enchaîne aussitôt avec la parabole du Fils prodigue. Cette fois-ci ce n'est plus un berger qui cherche sa brebis perdue, mais un père qui cherche son fils perdu. Jésus a le cœur doux. Il est le Bon Berger qui prend soin de ses brebis avec amour et dévouement. "Moi, je suis le bon berger. Je connais mes brebis et mes brebis me connaissent, tout comme le Père me connaît et que je connais le Père. Je donne ma vie pour mes brebis." (Jn 10 : 14-16). Mais l'amour de Dieu est plus fort encore que cela, puisqu'Il nous aime comme un Père. "Voyez combien le Père nous a aimés pour que nous puissions être appelés enfants de Dieu, et nous le sommes !" (1 Jn 3 : 1).

Plus tard, avec le salut de Zachée, Jésus continue de se révéler aux Pharisiens qui continuaient à s'indigner de son attitude envers les gens de mauvaise vie, malgré les clés que Jésus leur avait donné à travers la Parabole de la Brebis retrouvée et du Fils prodigue. Mais cette fois-ci, il leur répond en dévoilant une autre facette de sa nature : celui du Roi. Un Roi qui a toute autorité pour faire régner sa justice avec équité. Dieu est Amour, mais Il est aussi un Roi qui exerce son jugement. "Les assises de ton trône sont justice et droit. L'amour et la vérité marchent devant toi" (Ps 89 : 15). L'Amour et la Justice de Dieu marchent ensemble.

Ainsi, on voit que Jésus fournit de nombreuses réponses aux Pharisiens. Tout comme l'homme de la parabole des Mines à donné une chance à  chacun des serviteurs, même à celui qui était hostile à sa royauté, de même Jésus à donné toutes les chances aux Pharisiens de sortir de leur ignorance. Malheureusement, il semble que les Pharisiens ont bien compris le message de la Parabole des Mines, mais l'annonce de la royauté de Jésus leur posait un gros problème. Ils n'ont jamais voulu l'accepter. Et ce sont ces mêmes Pharisiens, qui ont été enseignés par Jésus à maintes reprises, que l'on retrouve devant Pilate, pour demander la crucifixion de Jésus. Pour quel motif demandent-ils la crucifixion de Jésus ? A cause de sa nature royale, car ils étaient jaloux. "Ils se levèrent tous ensemble, et conduisirent Jésus devant Pilate. Ils se mirent à l'accuser, en disant : Nous avons trouvé celui-ci qui incitait notre nation à la révolte, empêchait de payer l'impôt à César, et se disait lui-même Christ, roi." (Luc 23 : 1-2). "Pilate savait que c'était par jalousie que les principaux sacrificateurs l'avaient livré." (Marc 15 : 10).

 

            2) Les personnes qui n'ont pas compris que Jésus parle toujours de son royaume spirituel. En effet, la Palestine était à l'époque sous domination romaine et les Juifs soupiraient après le retour à la liberté. Ils avaient placé toutes leurs espérances en Jésus, pensant qu'il était celui qui allait les libérer du joug romain.

 

 3) Les personnes avides des paroles de Jésus. En continuant à lire le texte après la lecture de la Parabole des Mines, on comprend que ce groupe de personnes a reçu le message de  Jésus annonçant sa royauté, avec beaucoup de réjouissance. En effet, c'est juste après la Parabole des Mines que Jésus entre à Jérusalem, monté sur un ânon et est acclamé par la foule comme un roi. "Après avoir dit cela, Jésus partit à Jérusalem... Comme ils approchaient de Jérusalem, en descendant du mont des Oliviers, toute la multitude des disciples, dans un élan de joie, se mit à louer Dieu d'une voix forte pour tous les miracles qu'ils avaient vus : Béni soit le roi qui vient de la part du Seigneur". (Luc 19 : 28-38).

 

 Et nous comment allons-nous accueillir la Royauté de Jésus : comme un sujet de scandale lorsque Dieu dit qu’Il mettra tous ses ennemis sous ses pieds, ou comme un sujet de très grande réjouissance ?

Léa

 

 

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