Soyons actifs dans le corps de Christ, sinon nous resterons des spectateurs
Mots clés: communion- fraternelle- raciste- religieux- sorcellerie- pauvreté
Énumérons quelques conditions de base pour vivre l'amour fraternel :
1 – S’aimer soi-même d'abord, non pas son nombril, mais toute notre personne comme fils ou fille de Dieu :
Jésus lui répondit : Tu aimeras le Seigneur, ton Dieu, de tout ton coeur, de toute ton âme, et de toute ta pensée. C’est le premier et le plus grand commandement.
Et voici le second, qui lui est semblable : Tu aimeras ton prochain comme toi–même.
Matthieu 22 : 37à 39
S’aimer soi-même consiste à se respecter soi-même dans son esprit, dans son âme, dans son corps.
Nous devons nous traiter comme étant le temple de Dieu, le sanctuaire de Dieu, le lieu où se tient sa présence. Abuser de l'alcool, de la nourriture, se droguer, idolâtrer son corps, se laisser aller à la débauche, tout cela revient à se prosterner devant les faux dieux : Bacchus, la reine du ciel, les dieux de la fertilité, etc. La pratique de ces choses fait de nous des adultères spirituels.
2 - S'aimer soi-même consiste à vivre dans une nature charnelle crucifiée, une âme en renouvellement ou renouvelée par la parole de Dieu et un esprit né d'en-haut.
C'est trouver un équilibre entre le rejet et l'orgueil.
Par la grâce qui m’a été accordée, je dis à chacun d’entre vous de ne pas entretenir de prétentions excessives, mais de tendre à vivre avec pondération, chacun selon la mesure de la foi que Dieu lui a donnée en partage. Romains 12 : 3
Ce verset ne nous reproche pas d’avoir une haute opinion de soi. Mais bien de ne pas avoir une trop haute opinion de soi. Ce verset souvent mal compris peut conduire dans une fausse humilité, qui n'est rien d'autre que du rejet de soi-même ou de l'orgueil.
3 – S’aimer soi-même, m’invite à aimer et à préserver l’image de Dieu en moi. Quand je me regarde dans la glace, je dois voir l'image et la ressemblance de Dieu, la gloire de Dieu.
Est-ce que je reflète la gloire de Dieu ?
Nous ne parlons pas de séduction, nous le savons, Jésus n'avait rien pour séduire.
Posons-nous cette question : Dans ma personne, qui est-ce que je nourris le plus ?
Mon esprit, mon âme ou mon corps ?
La réponse me révèle si j’aime ma personne tout entière ou seulement une partie de mon être. La réponse me dit également qui domine dans ma vie : mon corps et ses sens ? Mon âme ? Mon esprit ? Ou suis-je dans l’alignement de Dieu : l’esprit qui domine, l’âme lui étant soumise et mon corps soumis à mon âme, c’est-à-dire à ma volonté ? Cet alignement facilite la communion fraternelle.
Les obstacles à la communion fraternelle
Bien sûr, certains penseront ou citeront spontanément l'égoïsme, la jalousie, d'autres se rappelleront des blessures du passé, causées par le rejet et la trahison, des expériences douloureuses, etc.
Nous vivons dans un environnement qui est contrôlé par au moins quatre esprits. Nous nous baignons dans l’influence de ces esprits. Ils veulent influencer négativement nos relations et rentrer dans le corps de Christ
Le racisme
Le raciste regarde avec dédain tous ceux qui ne lui ressemblent pas : physiquement, mentalement, intellectuellement ou sur le plan spirituel. Il croit appartenir à une race supérieure. Le raciste critique, juge, refuse la différence. Il déteste la communion fraternelle. Il est toujours dans le comportement du vieil homme, dans un comportement charnel. Sa chair recherche l'élévation du moi. Le capitalisme est raciste. Le racisme est antisémite. Il est meurtrier. Il n'aime pas les riches, les pauvres, c'est un esprit religieux.
Deux hommes montèrent au temple pour prier ; l’un était Pharisien, et l’autre publicain.
Le Pharisien, debout, priait ainsi en lui–même : O Dieu, je te rends grâces de ce que je ne suis pas comme le reste des hommes, qui sont ravisseurs, injustes, adultères, ou même comme ce publicain ; Je jeûne deux fois par semaine, je donne la dîme de tous mes revenus.
Le publicain, se tenant à distance, n’osait même pas lever les yeux au ciel ; mais il se frappait la poitrine, en disant : O Dieu, sois apaisé envers moi, qui suis un pécheur.
Je vous le dis, celui–ci descendit dans sa maison justifié, plutôt que l’autre. Car quiconque s’élève sera abaissé, et celui qui s’abaisse sera élevé. Luc 18 :10 à 14
Apaiser signifie : devenir propice, se réconcilier, faire l'expiation. Le terme grec donne naissance au mot « hilaterion », qui désigne le propitiatoire ou le couvercle de l'arche de l'alliance. C'est là que Dieu est propice par le sang versé en aspersion. Le publicain ne pense pas seulement à la miséricorde divine, mais au propitiatoire aspergé de sang.
Sa prière peut être paraphrasée de la manière suivante : Sois apaisé envers moi, parce que tu regardes le sang de l'expiation.
Le Pharisien se moque de tout cela, il appartient à la bonne caste, (pensons aux castes en Inde par exemple). Elles existent aussi chez nous. Nous avons ici une image de l'esprit raciste. Jamais il ne se remet en cause. L’indifférence l’anime ainsi que l'indépendance. L'esprit raciste anime le capitalisme. Il cherche à acquérir pour se montrer ou se tenir au-dessus des autres. Il garde son territoire et ne partage rien.
L'esprit de sorcellerie
Il recherche la gloire, la puissance, mais pas celle de Dieu car il ne veut pas rendre de comptes. La puissance qu’il utilise vient tout droit de l’enfer. Elle ne l'intéresse que pour contrôler, manipuler se mettre en évidence. Quand nous parlons de l'esprit de sorcellerie, spontanément notre pensée s'oriente vers les guérisseurs, le voyant, le marabout.
Il existe un autre genre de sorcellerie aussi pernicieuse : celle-ci se manifeste par des paroles de malédiction et même des prières de l'âme pour dominer, contrôler, manipuler, régner sur les autres, et tout cela sous le couvert de l'amour fraternel. La personne animée de cet esprit cherche à éblouir par la magie de ses paroles, de ses actes, de ses réussites qui gonflent son moi.
Il a un faux sens de l'équipe, car il veut toujours en être le chef. Il prêche le faux pour savoir le vrai. Il est sournois, cherche la petite bête. Il n'aime pas l'amour de la vérité. Il vole le Saint-Esprit ou propose de l'acheter. La Bible nous en donne un exemple avec Simon le magicien : Lorsque Simon vit que le Saint–Esprit était donné par l’imposition des mains des apôtres, il leur offrit de l’argent en disant : Accordez moi aussi ce pouvoir, afin que celui à qui j’imposerai les mains reçoive le Saint–Esprit. Mais Pierre lui dit : Que ton argent périsse avec toi, puisque tu as cru que le don de Dieu s’acquérait à prix d’argent !
Il n’y a pour toi ni part ni lot dans cette affaire, car ton cœur n’est pas droit devant Dieu.
Repens-toi donc de ta méchanceté, et prie le Seigneur pour que la pensée de ton cœur te soit pardonnée, s’il est possible ; car je vois que tu es dans un fiel amer et dans les liens de l’iniquité.
Simon répondit : Priez vous–mêmes le Seigneur pour moi, afin qu’il ne m’arrive rien de ce que vous avez dit. Actes 8 : 17 à 24
L’esprit de sorcellerie se comporte comme un loup dans une bergerie. Il est toujours aux aguets pour voir qui peut-être dévoré, détourné du chemin de la vérité, en se présentant comme le bon Samaritain.
L'esprit religieux
Nous ne le trouvons pas que dans le domaine religieux. Il existe et agit dans tous les domaines de la vie : social, économique, politique, etc.
Il est enfermé ou il enferme dans des normes ou règles rigides, dont il se glorifie : "Je donne la dîme, je prie, j'accomplis telle ou telle œuvre". Il aime à se mettre en valeur ; il cherche sa propre justice, veut se justifier. Il aime se comparer aux autres pour montrer qu'il leur est supérieur. L'orgueil gouverne sa vie. Il est raciste, jaloux. Il est très attaché à l'apparence, il recherche les bonnes places. Il est en quête de reconnaissance. C'est un esprit de caste. Sa richesse se tient dans l'âme, dans le savoir.
L'esprit de pauvreté
L’esprit de pauvreté se glorifie dans la pauvreté, il développe une mentalité qui l’appauvrit sur tous les plans car nous avons été faits pour donner. Il ne sait pas gérer ses biens et il ne partage pas. Il vit dans l'incapacité de donner gratuitement, et le lendemain l'effraie. Il n'a pas de scrupule à prendre ce qu'il n'a pas. Même si c’est nécessaire il va manipuler, culpabiliser, les personnes pour obtenir leur aide.
Le rejet l'habite. Il peut être très violent, dans la dépendance, qui se manifeste par la demande d'assistance. Il a peur de prendre des risques. Il est en quête de richesse, mais il ne sait pas gérer et ne sait pas faire fructifier. Il nous fait penser au riche insensé de la parabole. Ses terres produisent une récolte exceptionnelle. Il ne pense pas à partager mais à amasser : Et je dirai à mon âme : Mon âme, tu as beaucoup de biens en réserve pour plusieurs années ; repose-toi, mange, bois, et réjouis-toi. Mais Dieu lui dit : Insensé ! Cette nuit même ton âme te sera redemandée ; et ce que tu as préparé, pour qui sera-ce ?
Il en est ainsi de celui qui amasse des trésors pour lui–même, et qui n’est pas riche pour Dieu.
Luc 12 :19 à 21
Comment lutter contre ces esprits ?
L'esprit raciste : En développant l'amour fraternel. Ne confondons pas l'amour fraternel et la tolérance. Ce mot ne figure nulle part dans la Bible. La tolérance résulte d'une philosophie. L'amour fraternel nous vient directement du cœur de Dieu, selon le modèle qui nous a été donné en Jésus qui s'est fait notre frère.
L'esprit de sorcellerie : En pratiquant l'amour de la vérité car la vérité libère. Employons-nous à mettre en lumière tout ce qui se pratique dans les ténèbres, toutes nos motivations cachées.
L'esprit religieux : En développant l’amour fraternel, la communion avec le Saint-Esprit, en marchant par l’esprit et non plus par la chair.
L’esprit de pauvreté, par la libéralité.