L'AMOUR DU PERE
Il y a souvent deux sujets qui reviennent souvent quand on prie pour les gens, que le Seigneur nous révèle :
L'identité, est suite à cette révélation, il y a souvent des délivrances.
- L'amour du Père. C'est ce sujet que nous allons aborder.
Car il n'y a que l'amour du Père qui peut nous guérir. On le sait dans notre tête, mais cela n'a pas beaucoup d'impact dans notre quotidien.
Voyons des exemples pour arrêter la course du Père et que son cœur nous communique quelque chose :
Jacob et Esaü / Ge 27. Ce passage de la Bible nous raconte l’histoire d’une famille qui a deux fils : Jacob et Esaü. Le père avait son préféré, Esaü et la mère avait le sien aussi, Jacob. Comme il était d’usage, Esaü devait recevoir une bénédiction en tant qu’aîné, de la part de son père. Cette mère était désespérée pour que la bénédiction du père vienne sur son fils préféré, Jacob. Tout le thème de cette histoire : recevoir ou non la bénédiction du père. Jacob a tout fait pour la recevoir, il a accepté la honte d'être découvert... Mais le père de Jacob à un moment a reconnu le stratagème que la mère avait imaginé pour arriver à son but. Le père a laissé faire.
Et Jacob est parti, mais les années qui ont suivi on se demande vraiment s'il a bien eu la bénédiction du père... Car il a vécu une dérive que d'autres hommes de la Bible n'ont pas vécue. De trompeur qu'il était, il a rencontré quelqu'un de plus trompeur que lui. Jamais un h
omme dans la Bible, n'a été plus trahi que Jacob : jusque dans le lit conjugal. Et pourtant Jacob ne voulait que la bénédiction du père.
Nous faisons de même : nous nous approchons à la prière, nous voulons un attouchement et nous utilisons toutes sortes de masques et de tricheries. Car nous voulons l'impressionner pour qu'Il nous touche. Mais Dieu n'est pas dupe. Nous avons des peaux de poils sur les avants bras et le cou (signe de raideur devant Dieu). Pourquoi avons-nous besoin de nous déguiser pour obtenir quelque chose du Père alors qu'Il nous le donne gratuitement.
Dieu ne cherche pas des gens qui prient avec une liste de prières, avec un chariot prêt à être rempli. Mais Dieu cherche des fils et des filles qui veulent passer du temps avec Lui, sans arrière-pensée. Et quand nous le faisons, Dieu le Père dit : "enfin quelqu'un qui est prêt à recevoir" ! Et alors Il ne peut s'empêcher de donner.
Vous ne direz jamais la même chose à Dieu et à un Père. Dieu c'est sérieux et le Père c'est une relation intime.
Le fils prodigue / Deuxième histoire, deuxième famille : celle du fils prodigue. Le traducteur aurait pu mettre "les fils prodigues". Luc 15.11à 32. Ce passage de la bible nous raconte l’histoire d’un père de famille qui a deux fils. Le plus jeune demande sa part d’héritage. Le père la lui donne, et le fils part pour un pays éloigné où il dilapide tous ses biens en vivant dans la débauche. Lorsqu’il eut tout dépensé, une grande famine survint dans ce pays et il commença à se trouver dans le besoin. Il se mit au service d’un habitant du pays qui l’envoya dans ses champs pour garder ses pourceaux. Il aurait bien voulut se rassasier de la nourriture des porcs, mais personne ne lui en donnait. Etant rentré en lui-même, il se dit « combien d’ouvriers chez mon père ont du pain en abondance et moi ici, je meurs de faim. » Il regrette son choix et regrette d’avoir quitté son père et se dit « je retournerai vers mon père et je lui dirai : mon père, j’ai péché contre le ciel et contre toi, je ne suis plus digne d’être appelé ton fils, traite-moi comme l’un de tes ouvriers ».
La dernière chose que le père voulait savoir, ce n'était pas si son fils était devenu pauvre ou riche, mais surtout quand il allait revenir. Et le jour où il est revenu, cela a déclenché la colère du fils aîné : "je n'ai pas eu droit, moi, à toute cette fête". Il a trouvé que ce n'était pas juste. Ecoutez bien, il a dit : "Je t'ai servi..." Les deux fils parlent de la même façon à leur père. Car celui qui est parti dit : "Traite-moi comme tes serviteurs".
Tous les deux n'étaient pas fils mais serviteurs. Le serviteur n'a aucun privilège alors que le fils a tous les privilèges. Qui dit serviteur, dit servitude, esclavage... C'est pour cela que le premier a fait faillite et le deuxième n'arrivait pas à se réjouir avec son père.
L'héritage revient au fils. Souvent nous nous comportons avec Dieu comme des serviteurs. Nous sommes privés de la bénédiction du Père car nous sommes des esclaves de la maison du Père. Il faut qu'on change, qu'on rentre dans l'héritage du fils et qu'on quitte l'esclavage. C'est pour cela que nous avons du mal avec Dieu. La relation change quand Il devient notre Père.
Les enfants ne demandent pas l'autorisation de sauter dans les bras de leurs parents : ils le font spontanément.
Le serviteur tremble devant le maître qui le paie, avec qui il a signé un contrat. Si non respect de celui-ci, il peut être mis à la porte. Mais le fils ne craint pas d'être mis à la porte.
L'amour du Père a du mal à passer car dès qu'Il vient avec son amour, nous réagissons comme des serviteurs. Les enfants ne s'inquiètent jamais de ce qu'ils vont manger, ils savent que les parents préparent toujours à manger. Ainsi on ne prie plus car on est angoissé, mais avec confiance. Quand on se sent aimé, on se sent invincible : que peuvent me faire les hommes, les circonstances ? Je ne crains rien. Et la prière ne me pèse plus comme une corvée, car il s'agit d'une rencontre. Et Dieu ne regarde pas à nos échecs car son amour dépasse tout cela. Là où le péché abonde, la grâce surabonde. Là où l'échec abonde, l'amour du Père surabonde.
Toi, tu crains pour ton travail ? Oui, tu fais bien, tu as vraiment de quoi t'inquiéter. Moi, non ! Car je suis fils et mon Père prend soin de moi. Toi tu es sous contrat... Pas moi ! Les infos sont mauvaises au journal TV : oui, tu as de quoi t'inquiéter. Moi quand j'éteins la TV, je dors. Nous n'avons plus à mendier. Vous rendez-vous compte le volume de prière que l'on a pu faire pour obtenir une bouchée de pain ? Docteur Mourad