Demeurer en Christ
Demeurer en Christ
Par Ralph Bouma
"Demeurez en moi, et je demeurerai en vous. Comme le sarment ne peut de lui-même porter du fruit, s'il ne demeure attaché au cep, ainsi vous ne le pouvez non plus, si vous ne demeurez en moi. Je suis le cep, vous êtes les sarments. Celui qui demeure en moi et en qui je demeure porte beaucoup de fruit, car sans moi vous ne pouvez rien faire" (Jean 15.4-5).
Afin de bien comprendre ce "Demeurez en moi, et je demeurerai en vous", il faut se rappeler que Jésus parlait à ses onze disciples et non pas à Judas Iscariot. Il parle à ceux qui sont en Lui, pas aux traîtres. Il dit que ceux qui sont en Christ doivent demeurer en Christ. Demeurer attaché au cep implique qu'on doit d'abord déjà être attaché au cep. Seuls ceux qui sont en Christ peuvent demeurer en Christ. Avant de porter le fruit du Vrai Cep il faut d'abord avoir été planté ou enté sur ce cep.
Les Ecritures nous enseignent la nécessité d'avoir été coupé du pied de vigne sauvage avant d'être capable, attaché au Vrai Cep, de porter du fruit. Romains 11.24 dit, "Si toi, tu as été coupé de l'olivier naturellement sauvage, et enté contrairement à ta nature sur l'olivier franc, à plus forte raison eux seront-ils entés selon leur nature sur leur propre olivier".
Deux choses se passent avant que nous soyons attachés au cep. D'abord nous sommes coupés puis entés. Ces deux choses font partie de l'œuvre de la régénération. Par nature, le fruit que nous portons est sauvage et ne saurait plaire à Dieu. Nous avons besoin d'être coupés de notre état d'esclave de nous-mêmes et du péché, comme nous avons besoin d'être entés au service du Vrai Cep. Ceci se fait par un acte de grâce, un acte qui ne dépend pas de nous.
2 Timothée 2.19 nous montrent l'aspect : être coupé. "Néanmoins, le solide fondement de Dieu reste debout, avec ces paroles qui lui servent de sceau: Le Seigneur connaît ceux qui lui appartiennent; et: quiconque prononce le nom du Seigneur, qu'il s'éloigne de l'iniquité". Pourquoi serions-nous appelés à nous éloigner de l'iniquité si nous n'en étions pas esclaves ? Nous devons partir de avant de pouvoir entrer en. Nous ne pouvons pas servir Dieu et Mammon. Nous ne pouvons pas servir l'iniquité et la chair, et en même temps servir Dieu. Nous devons nous examiner pour savoir si nous demeurons réellement en Lui. Produisons-nous des fruits qui prouvent que nous avons été entés sur ce cep ? Montrons-nous des fruits de la justice et de la sainteté ? Portons-nous le fruit du Seigneur Jésus Christ ? Nous ne pouvons porter le fruit du Cep que si nous sommes en Christ et qu'en demeurant en Lui.
Quelqu'un peut être très religieux, baptisé, fréquenter une église et pour autant toujours être en dehors du Vrai Cep. Etre enté au Vrai Cep signifie devenir une nouvelle créature, à travers l’œuvre de la régénération par le Saint Esprit. 2 Corinthiens 5.17-18 dit, "Si quelqu'un est en Christ, il est une nouvelle créature. Les choses anciennes sont passées; voici, toutes choses sont devenues nouvelles. Et tout cela vient de Dieu, qui nous a réconciliés avec lui par Christ, et qui nous a donné le ministère de la réconciliation". Les anciennes attitudes, les désirs et penchants d'auparavant ne sont plus. Voilà ce qu'est la réconciliation selon la volonté de Dieu. De la part de Dieu, la réconciliation a eu lieu. De la part de Dieu, notre salut est en place. De la part de Dieu, Sa colère est apaisée. Néanmoins, il reste de notre côté le vieil homme qui est opposé à Dieu. Il ne veut ni ne peut se soumettre à la loi de Dieu. Cette animosité doit être brisée.
Etre réconcilié avec Dieu commence par une véritable repentance selon l'Evangile. C'est un changement complet de mentalité. Ephésiens 4.17 décrit l'état d'esprit produit par la repentance, l'œuvre régénératrice et le renouvellement de l'esprit par le Saint Esprit. "Voici donc ce que je dis et ce que je déclare dans le Seigneur, c'est que vous ne devez plus marcher comme les païens, qui marchent selon la vanité de leurs pensées". Remarquez bien la relation entre notre façon de marcher et la vanité de nos pensées. Nous ne porterons pas le fruit du véritable Cep tant que nous marchons dans la vanité de nos pensées.
Notre texte parle de porter du fruit non seulement parce que nous sommes en Christ mais parce que nous demeurons en Lui. Nous montrons qui nous servons par le fruit que nous portons. Romains 6.21-22 dit, "Quels fruits portiez-vous alors? Des fruits dont vous rougissez aujourd'hui. Car la fin de ces choses, c'est la mort. Mais maintenant, étant affranchis du péché et devenus esclaves de Dieu, vous avez pour fruit la sainteté et pour fin la vie éternelle". Le fruit que nous portons, selon la vanité de nos pensées, c'est la mort. Mais lorsque nous ne sommes plus esclaves du péché mais devenus esclaves de Dieu, nous avons pour fruit la sainteté et pour fin la vie éternelle.
De ce que nous faisons pour atteindre un certain but découle parfois d'autres conséquences bénéfiques. Si nous servons Dieu en vue de notre réconciliation avec Lui, la vie éternelle est une telle conséquence. Par contre, si notre objectif est la vie éternelle et que nous n'avons pas à cœur d'être réconciliés avec Dieu, nous nous servons de la mort de Son Fils pour obtenir notre héritage. Nous ne pouvons avoir la vie éternelle et en même temps servir le monde.
Quel est ce fruit de la sainteté dont parle notre texte ? Hébreux 13.12-16 dit, "C'est pour cela que Jésus aussi, afin de sanctifier le peuple par son propre sang, a souffert hors de la porte. Sortons donc pour aller à lui, hors du camp, en portant son opprobre. Car nous n'avons point ici-bas de cité permanente, mais nous cherchons celle qui est à venir. Par lui, offrons sans cesse à Dieu un sacrifice de louange, c'est-à-dire le fruit de lèvres qui confessent son nom. Et n'oubliez pas la bienfaisance et la libéralité, car c'est à de tels sacrifices que Dieu prend plaisir". Sommes-nous disposés à porter l'opprobre de Christ et de le suivre hors du camp peu importe les circonstances ? En d'autres mots, ne pas se confondre à la société, à la masse. Il a porté notre opprobre à la croix. Est-ce que nous lui rendons le fruit de la gratitude ? Est-ce que nous répondons par la gratitude pour l'opprobre qu'Il a porté pour nous ? Ou est-ce que nous le suivons en portant l'opprobre à contrecœur ? Le fruit de la sainteté, c'est l'esprit qui était en Christ. Quand nous devons aller hors de ce que fait la masse et en porter l'opprobre, sommes-nous découragés ? Nous devons le suivre où qu'Il dirige, même si cela nous amène à porter l'opprobre. Nous ne pouvons pas seulement nous tenir là, Lui laisser porter l'opprobre, alors que nous recevons l'approbation du monde.
Dieu se plait dans nos sacrifices, lorsque nous abandonnons ce qui satisferait notre chair. Sommes-nous disposés à souffrir la honte de la part de nos bien-aimés pour marcher dans Ses voies ? Le Seigneur nous éprouve à travers ces épreuves.
Les Ecritures parlent de porter du fruit en demeurant attaché au Vrai Cep dans Philippiens 1.10-11. "Qu'ainsi vous sachiez apprécier ce qui est important, afin d'être sincères et irréprochables pour le jour de Christ, remplis du fruit de justice (qui vient) par Jésus-Christ, à la gloire et à la louange de Dieu" (SER). La justice, c'est des attitudes justes envers nos prochains, aimer nos prochains comme nous-mêmes. Ce fruit de la justice vient de Jésus-Christ.
Le fruit que nous recevons en demeurant en Christ est révélé dans la prière sacerdotale du Christ. Il reçoit le fruit de notre justice et nous recevons le fruit de Sa justice. Nous lisons Sa prière d'intercession dans Jean 17.16-18 : "Ils ne sont pas du monde, comme moi je ne suis pas du monde. Sanctifie-les par ta vérité: ta parole est la vérité. Comme tu m'as envoyé dans le monde, je les ai aussi envoyés dans le monde".
Nous sommes envoyés dans ce monde pour suivre les pas de Jésus-Christ, pour le suivre sur le chemin de la croix. Cette vertu de l'unité, nous l'acquérons en demeurant en Lui, en étant unis à Lui qui est le Vrai Cep. Nous le voyons dans Jean 17.21-24. "Afin que tous soient un, comme toi, Père, tu es en moi, et comme je suis en toi, afin qu'eux aussi soient un en nous, pour que le monde croie que tu m'as envoyé. Je leur ai donné la gloire que tu m'as donnée, afin qu'ils soient un comme nous sommes un, - moi en eux, et toi en moi, -afin qu'ils soient parfaitement un, et que le monde connaisse que tu m'as envoyé et que tu les as aimés comme tu m'as aimé. Père, je veux que là où je suis ceux que tu m'as donnés soient aussi avec moi, afin qu'ils voient ma gloire, la gloire que tu m'as donnée, parce que tu m'as aimé avant la fondation du monde".
Les branches qui demeurent attachées au cep deviennent un avec le cep, ils deviennent un même corps. Le cep, les branches, la racine, le vignoble, tout ne fait qu'un. Cette unité est un fruit de demeurer en Christ. Dieu est glorifié par l'unité du Corps de Christ. En demeurant en Lui, le monde peut voir que le Père nous a aimé tel qu'Il a aimé Jésus-Christ. Le Seigneur a pour vous et moi le même amour qu'Il a pour Son Fils.
Vous vous rendez compte du blasphème qu'il est apporté à Son Nom lorsqu'une personne qui se dit unie à Christ utilise sa religion pour obtenir quelque chose de quelqu'un ? Beaucoup de gens m'ont dit, Je préfère avoir à faire à une personne non-croyante plutôt qu'à quelqu'un qui se dit chrétien. Je pourrais vous énumérer autant de noms que j'ai des doigts, de personnes qui ajoutent un poisson dans leurs annonces pour vous faire savoir qu'ils sont chrétiens, alors qu'ils sont les pires serpents pervers avec qui j'ai jamais eu à traiter en affaires. Ils portent du tort au nom de Christ. Le Père n'est glorifié que si vous et moi, nous sommes unis en Christ, et lorsque nos fruits sont les fruits de Christ.
Le véritable salut, c'est recevoir le don de la repentance, c'est devenir une nouvelle créature en Christ. Nous pouvons être aussi religieux que les Pharisiens et néanmoins demeurer en dehors du Vrai Cep. Il n'est pas question de religiosité. Il est question de porter le fruit du cep et d'avoir l'Esprit de Christ. Regardez ce que le Sauveur disait au sujet des Pharisiens en Matthieu 5.20. "Car, je vous le dis, si votre justice ne surpasse celle des scribes et des pharisiens, vous n'entrerez point dans le royaume des cieux". Les Pharisiens avaient une justice légaliste, une justice faite de 'fais ceci' et 'ne fais pas cela', mais leurs cœurs étaient remplis de toute sorte de vices et de corruption.
Le Seigneur veut que notre cœur, notre esprit et notre état d'esprit soient conformes à l'Esprit qui était en Christ. Ceux qui sont en Christ ont une religion qui vient du cœur. Un Pharisien peut peiner sous une repentance légaliste sans pour autant avoir été enté sur le Vrai Cep. Matthieu.23.25-26 dit, "Malheur à vous, scribes et pharisiens hypocrites! Parce que vous nettoyez le dehors de la coupe et du plat, et qu'au dedans ils sont pleins de rapine et d'intempérance. Pharisien aveugle! Nettoie premièrement l'intérieur de la coupe et du plat, afin que l'extérieur aussi devienne net". Le Seigneur montre que, peu importe combien semble net l'extérieur ou combien les actes peuvent sembler justes et être comme vous croyez qu'ils devraient l'être, en même temps vous pouvez toujours avoir un cœur mauvais. Mais, quand un cœur est enraciné en Christ, les actions automatiquement suivront.
Beaucoup de fausses vignes ne produisent que de grappes sauvages ou des doctrines humaines qui enseignent le salut sans le fruit de la repentance. Esaie 5.1-2 dit, "Je chanterai à mon bien-aimé Le cantique de mon bien-aimé sur sa vigne. Mon bien-aimé avait une vigne, sur un coteau fertile. Il en remua le sol, ôta les pierres, et y mit un plant délicieux; Il bâtit une tour au milieu d'elle, Et il y creusa aussi une cuve. Puis il espéra qu'elle produirait de bons raisins, Mais elle en a produit de mauvais".
Les mauvais raisins montrent qu'il n'y a pas eu de fruit de la repentance. Le Seigneur avait fait tout le nécessaire pour produire de bons fruits. Esaïe 5.7 dit, "La vigne de l'Eternel des armées, c'est la maison d'Israël, Et les hommes de Juda, c'est le plant qu'il chérissait. Il avait espéré de la droiture, et voici du sang versé! De la justice, et voici des cris de détresse !" Combien de ceux qui se disent chrétiens n'ont pas de religion du cœur ?
La Parole de Dieu nous enseigne précisément le type de fruit que nous produisons si nous demeurons en Christ qui est le Vrai Cep. 2 Pierre 1.2-4 dit, "Que la grâce et la paix vous soient multipliées par la connaissance de Dieu et de Jésus notre Seigneur ! Comme sa divine puissance nous a donné tout ce qui contribue à la vie et à la piété, au moyen de la connaissance de celui qui nous a appelés par sa propre gloire et par sa vertu, lesquelles nous assurent de sa part les plus grandes et les plus précieuses promesses, afin que par elles vous deveniez participants de la nature divine, en fuyant la corruption qui existe dans le monde par la convoitise".
Notez bien la différence entre le fruit du Vrai Cep et le fruit du cep sauvage.
Notre texte; Jean 15.4-5 dit, "Demeurez en moi, et je demeurerai en vous. Comme le sarment ne peut de lui-même porter du fruit, s'il ne demeure attaché au cep, ainsi vous ne le pouvez non plus, si vous ne demeurez en moi. Je suis le cep, vous êtes les sarments. Celui qui demeure en moi et en qui je demeure porte beaucoup de fruit, car sans moi vous ne pouvez rien faire". En dehors de Lui nous ne pouvons porter le fruit de la justice. En dehors de Lui, le plus que l'on puisse produire, c'est du fruit sauvage.
Le fruit dont il est question dans notre texte doit être mis en œuvre à travers l'amour. Hébreux 12.12-15 dit, "Fortifiez donc vos mains languissantes Et vos genoux affaiblis; et suivez avec vos pieds des voies droites, afin que ce qui est boiteux ne dévie pas, mais plutôt se raffermisse. Recherchez la paix avec tous, et la sanctification, sans laquelle personne ne verra le Seigneur. Veillez à ce que nul ne se prive de la grâce de Dieu; à ce qu'aucune racine d'amertume, poussant des rejetons, ne produise du trouble, et que plusieurs n'en soient infectés".
Comment peut-on se priver de Sa grâce ? La grâce, c'est l'influence divine révélée dans nos vies par le Saint Esprit. Nous nous privons de la grâce lorsqu'elle n'est pas décelée dans notre vie, c'est à dire, lorsque nous demeurons en dehors du cep. Nous nous privons de la grâce lorsque nous laissons place à l'amertume dans notre cœur. Une seule personne avec de l'amertume dans son cœur peut souiller une multitude parce qu'elle sèmera de la discorde parmi les frères.
La grâce de Dieu dans l'âme se manifeste par une soumission active à la volonté de Dieu. Regardez dans Philippiens.2.12-15, "Ainsi, mes bien-aimés, comme vous avez toujours obéi, travaillez à votre salut avec crainte et tremblement, non seulement comme en ma présence, mais bien plus encore maintenant que je suis absent; car c'est Dieu qui produit en vous le vouloir et le faire, selon son bon plaisir. Faites toutes choses sans murmures ni hésitations, afin que vous soyez irréprochables et purs, des enfants de Dieu irrépréhensibles au milieu d'une génération perverse et corrompue, parmi laquelle vous brillez comme des flambeaux dans le monde".
Nous devons nous efforcer pour obéir à la loi de l'amour. Nous avons à examiner nos cœurs, et si de l'amertume veut y résider, il nous faut prier le Seigneur qu'Il nous en délivre. En obéissant, le Seigneur est à l'œuvre en nous. Nous brillons comme des lumières dans le monde même quand on nous a fait du mal, si le monde voit que nous ne reflétons que de l'amour en échange, et que nous ne gardons pas de l'amertume.
Quand nos cœurs produisent le fruit de Jésus-Christ, cela sera visible dans nos attitudes envers Sa Loi Sacrée et envers nos prochains. Tite.2.13-15 dit, "En attendant la bienheureuse espérance, et la manifestation de la gloire du grand Dieu et de notre Sauveur Jésus-Christ, qui s'est donné lui-même pour nous, afin de nous racheter de toute iniquité, et de se faire un peuple qui lui appartienne, purifié par lui et zélé pour les bonnes œuvres. Dis ces choses, exhorte, et reprends, avec une pleine autorité. Que personne ne te méprise". Les gens ont besoin de bien comprendre l'Evangile. Certains croient que Jésus est juste venu nous payer un ticket d'entrée pour le ciel.
Le titre de vigneron que Jésus donne à Son Père nous parle de l'attente naturelle de bons fruits, comme résultat du travail. Si vous avez eu une quelconque activité de cultivateur, n'avez-vous pas regardé le fruit produit comme une juste récompense de votre travail ?
Le Fils, envoyé par le Père, était seul à fouler au pressoir et Il a acquis la rédemption de Son peuple. L'Evangile qui est prêché jusqu'aux extrémités de la terre se voit perverti en un évangile de Satan – il suffit de croire ou d'accepter le Seigneur et vous irez au paradis. Il n'y est même pas question de repentance.
Isaïe 5.3-4 dit, "Maintenant donc, habitants de Jérusalem et hommes de Juda, Soyez juges entre moi et ma vigne! Qu'y avait-il encore à faire à ma vigne, Que je n'aie pas fait pour elle? Pourquoi, quand j'ai espéré qu'elle produirait de bons raisins, En a-t-elle produit de mauvais ?" Puisque le Seigneur est venu nous racheter de l'iniquité, pourquoi la vigne n’en donne-t-elle pas des fruits de sainteté et de justice ? Quoi d'autre le Seigneur aurait-Il pu faire ? L'Evangile nous a été prêché pour que nous puissions le servir. Alors pourquoi produisons-nous toujours des fruits sauvages ?
Notre Sauveur a quitté Son trône pour venir manifester Son amour ineffable pour les hommes déchus, afin qu'ils puissant être rachetés de toute iniquité. Alors comment peuvent-ils continuer à garder dans leur cœur la cupidité, l'amertume, la haine envers leurs semblables ? Regardez Esaïe 5.7. "La vigne de l'Eternel des armées, c'est la maison d'Israël, Et les hommes de Juda, c'est le plant qu'il chérissait. Il avait espéré de la droiture, et voici du sang versé! De la justice, et voici des cris de détresse !" Le Seigneur a une telle patience que même après qu'Il ait rendu possible le salut, les hommes puissent encore endurcir leur cœur contre Lui. Combien insupportable sera le jour du jugement pour ceux qui ont négligé un si grand salut.
Le fruit que le vigneron cherche chez ceux qui demeurent en Christ se trouve dans Ephésiens 4. 4:31-32. "Que toute amertume, toute animosité, toute colère, toute clameur, toute calomnie, et toute espèce de méchanceté, disparaissent du milieu de vous. Soyez bons les uns envers les autres, compatissants, vous pardonnant réciproquement, comme Dieu vous a pardonné en Christ".
Demeurer en Christ, c'est devenir ses imitateurs. Ephésiens 5.1-2 dit, "Devenez donc les imitateurs de Dieu, comme des enfants bien-aimés; et marchez dans la charité, à l'exemple de Christ, qui nous a aimés, et qui s'est livré lui-même à Dieu pour nous comme une offrande et un sacrifice de bonne odeur".
Jean 15.3 décrit notre purification devant la face de Dieu. Et tout sarment qui porte du fruit, il l'émonde, afin qu'il porte encore plus de fruit. Déjà vous êtes purs, à cause de la parole que je vous ai annoncée".
Nous trouvons une preuve de cette purification dans 1 Pie 1.22-23. "Par votre obéissance à la vérité, vous avez purifié vos âmes et vous avez reçu en don un amour fraternel vrai, sans feinte ni faux-semblant. Aimez-vous donc de tout votre cœur et avec constance. Rappelez-vous que la semence de vie, par laquelle vous êtes nés de nouveau, n'est pas de nature mortelle et éphémère, c'est une semence immortelle: c'est la Parole vivante et éternelle de Dieu" (PVV).
Cette purification devant la face de Dieu, nous la trouvons par l'œuvre de la réconciliation en Christ. Néanmoins nous avons besoin d'une purification journalière afin d'éliminer toute souillure. Notre Sauveur le montre lorsqu'Il dit dans Jean 13.10 "Celui qui est lavé n'a besoin que de se laver les pieds pour être entièrement pur; et vous êtes purs, mais non pas tous". Vous avez été lavés. Votre position devant Dieu est ferme. Vous n'avez pas besoin d'être lavé de la tête aux pieds comme Pierre l'a suggéré. Le Seigneur Jésus nous a purifié par Son œuvre de la réconciliation, nous avons encore juste à nous laver les pieds. Nous avons à nettoyer nos actions. Nous avons à purifier nos attitudes. Nous marchons dans Ses pas, et nous demeurons en Christ.
Notez bien que notre Sauveur parle de deux sortes de purification. Il dit "Vous êtes purs", c'est à dire devant le tribunal divin, mais nous avons besoin de laver nos pieds – nos attitudes et façons d'agir. L'union et la communion avec Christ, nous les trouvons en marchant selon l'Esprit du Christ.
Jamais nous ne sommes exhortés à être en Christ; cela est un don de Dieu. Nous le sommes en étant devenu une nouvelle créature, comme c'est dit dans Ephésiens 2.10. "Car nous sommes son ouvrage, ayant été créés en Jésus-Christ pour de bonnes œuvres, que Dieu a préparées d'avance, afin que nous les pratiquions". Voilà comment nous arrivons à être en Christ: nous sommes son ouvrage. Nous sommes exhortés à y demeurer, à avoir un cœur, des attitudes et des actions qui correspondent à cet état. La preuve d'être en Christ devient floue lorsque nous avons le cœur rempli d'amertume. La preuve devient floue aussi quand nos cœurs sont remplis de mauvais désirs ou d'autres formes d'injustice, ou quand nous commençons à produire des fruits sauvages.
Nous sommes exhortés à demeurer en Lui, c'est à dire par nos actions et attitudes. Nous le voyons dans Jean 15.4-5. "Demeurez en moi, et je demeurerai en vous. Comme le sarment ne peut de lui-même porter du fruit, s'il ne demeure attaché au cep, ainsi vous ne le pouvez non plus, si vous ne demeurez en moi. Je suis le cep, vous êtes les sarments. Celui qui demeure en moi et en qui je demeure porte beaucoup de fruit, car sans moi vous ne pouvez rien faire". Séparé de Christ, notre ancienne nature est incapable de produire de vrais fruits. Nous ne porterons que des fruits sauvages. Vous ne pouvez pas porter le fruit de l'Esprit de Christ sans demeurer en Christ. Lorsque nous marchons selon l'esprit de ce monde et que nous produisons des fruits sauvages, nous ne pouvons pas plaire aux yeux de Dieu. Tout ce que nous faisons n'est qu'une abomination au Seigneur, si nous le faisons sans demeurer en Christ.